Guerre en Ukraine : Emmanuel Macron annonce une réunion de la « communauté politique européenne » avant la fin de l'année
conflit Retrouvez toutes les informations du vendredi 24 juin 2022 sur le conflit à l'est de l'Europe
L’ESSENTIEL
- Les Vingt-Sept étaient réunis ce jeudi, lors d’un sommet européen à Bruxelles, pour octroyer à l’Ukraine le statut de candidat à l’adhésion à l’Union européenne
- Emmanuel Macron, dont le pays assure la présidence semestrielle du Conseil de l’UE, a salué « un geste politique » de « l’Europe forte et unie »
- Selon la Maison Blanche, le sommet du G7 qui a lieu depuis cette fin de semaine en Allemagne, débouchera sur « un ensemble de propositions concrètes pour augmenter la pression sur la Russie et montrer notre soutien collectif à l’Ukraine ».
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Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté vendredi soir à Tbilissi, capitale de la Géorgie, contre la politique du gouvernement et pour l'adhésion à l'Union européenne, après l'échec du pays à obtenir le statut de candidat à l'UE. Les manifestants, agitant des drapeaux géorgiens et européens, se sont rassemblés autour du Parlement où ils ont fait retentir l'hymne de l'Union européenne.
Plusieurs organisations pro-européennes et l'ensemble des formations d'opposition avaient appelé à manifester pour accentuer la pression sur le parti au pouvoir Rêve géorgien, accusé de dérive autoritaire et d'avoir détérioré la relation avec Bruxelles. « Quelles que soient les promesses faites par le gouvernement géorgien, nous ne croyons pas qu'il respectera sa parole », ont affirmé les organisateurs de la manifestation sur Facebook. « Le peuple géorgien doit défendre son choix européen », ont-ils souligné.
Même sans accorder le statut de candidat, le Conseil européen a « décidé de reconnaître la perspective européenne de la Géorgie », ce que la présidente géorgienne Salomé Zourabichvili a qualifié de geste « historique ». « Nous sommes prêts à travailler avec détermination au cours des prochains mois pour obtenir le statut de candidat », a-t-elle écrit jeudi sur Twitter. Mais Tbilissi va devoir mener d'importantes réformes, en particulier judiciaires et électorales ainsi que sur la liberté des médias.
L'Italie a réussi à réduire sa dépendance au gaz importé de Russie à désormais 25% contre 40% l'an dernier, grâce aux efforts de diversification des fournisseurs entamés après l'invasion de l'Ukraine, a indiqué vendredi le chef du gouvernement Mario Draghi. « Les mesures mises en place par le gouvernement depuis le début de la guerre commencent à porter leurs fruits. D'autres fournisseurs de gaz commencent à remplacer le gaz russe », a précisé Mario Draghi devant la presse italienne à Bruxelles, à l'issue du sommet européen.
Pour réduire sa dépendance à la Russie, l'Italie a signé en avril un important accord avec l'Algérie sur des fournitures accrues de gaz. Des discussions ont été menées aussi avec le Qatar, l'Angola, le Congo et le Mozambique. En outre, « nous nous préparons pour l'hiver bien sûr » et « le stockage se passe très bien », a assuré Mario Draghi. Les mesures prévues par l'Italie « garantissent qu'il n'y aura pas de crise » de gaz « pendant l'hiver ».
L'Allemagne, pa la voix de sa ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock, a accusé vendredi la Russie de prendre « le monde entier en otage » en utilisant la faim « comme arme de guerre », à l'occasion d'une conférence à Berlin visant à trouver des « solutions » à la crise alimentaire provoquée par la guerre en Ukraine. Intitulée « S'unir pour la sécurité alimentaire mondiale », cette conférence se tient avant le sommet des dirigeants du G7, organisé en Bavière à partir de dimanche. Les ministres de 40 Etats y participent, dont les Etats-Unis ou encore des pays durement touchés par la crise, comme le Nigeria, la Tunisie et l'Indonésie.
Une première réunion de la « Communauté politique européenne » doit se tenir en République tchèque avant la fin de l'année, a annoncé vendredi le président français Emmanuel Macron, à l'origine de cette initiative. « Nous allons inviter (les pays) de l'Islande à l'Ukraine », a déclaré Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse, à l'issue d'un sommet européen à Bruxelles au cours duquel les Vingt-Sept ont reconnu à l'Ukraine et à la Moldavie le statut de candidats à l'UE.
Cette plateforme de dialogue politique et de coopération, incluant notamment les pays aspirant à rejoindre l'UE, se fera « sur une base géographique et de valeurs », a ajouté Emmanuel Macron, qui s'est félicité d'un « très large consensus » sur cette initiative lors des discussions entre les Vingt-Sept. « Il a été acté que la première réunion se tiendrait en République tchèque dans le cadre de la présidence » tournante du Conseil de l'UE assurée par Prague, qui prend le relais de la France à partir de juillet, jusqu'en décembre, a-t-il dit.
Cette réunion pourrait se tenir en octobre, a-t-on indiqué de source européenne. Cet ensemble pourrait inclure outre les Vingt-Sept, la Norvège, l'Islande, le Liechtenstein, la Suisse, le Royaume-Uni, les pays des Balkans occidentaux (Albanie, Bosnie-Herzégovine, Serbie, Monténégro, Macédoine du Nord et Kosovo), des pays du « Partenariat oriental » (Ukraine, Moldavie, Géorgie, Arménie, Azerbaïdjan). La question d'une participation de la Turquie n'est pas tranchée, a-t-on indiqué de source diplomatique.
La diplomatie russe a dénoncé vendredi la décision des Vingt-Sept d'octroyer à l'Ukraine et la Moldavie le statut de candidat à l'Union européenne, en pleine offensive russe chez son voisin ukrainien. Cette décision « confirme qu'un accaparement géopolitique de l'espace de la CEI (la Communauté des Etats indépendants, qui rassemble plusieurs pays d'ex-URSS, ndlr) se poursuit activement afin de contenir la Russie », a indiqué la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, dans un communiqué.
« Pour les routes alternatives, il faudrait 10 ans d'investissements pour essayer de construire les infrastructures nécessaires pour remplacer ces infrastructures portuaires de la mer Noire, que nous avons passé environ 20 ans à construire, à partir de l'an 2000 », a déclaré le vice-ministre, Taras Vyssotsky, alors que le blocage par la Russie des ports de la mer Noire empêche l'exportation des céréales ukrainiennes.
« Ces routes alternatives sont importantes », mais ne permettent d'acheminer qu'un tiers des exportations ukrainiennes, soit 20 à 25 millions de tonnes par an contre 60-70 millions de tonnes via les installations actuelles, a-t-il souligné. Parmi ces routes, Taras Vysotsky a cité les chemins de fer, les camions et les bateaux passant notamment par les ports de Roumanie et de Pologne.
Les dirigeants de l'UE, réunis en sommet à Bruxelles, se sont engagés vendredi à intensifier leurs efforts pour réduire leur dépendance énergétique envers Moscou qui a commencé à réduire ses livraisons de gaz, faisant craindre un « hiver difficile ». « Nous avons passé en revue tous les plans d'urgence nationaux pour s'assurer que chacun était prêt à affronter de nouvelles perturbations et nous travaillons à un plan d'urgence de réduction de la demande d'énergie avec l'industrie et les 27 Etats membres », a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à l'issue d'une réunion des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE, largement consacrée à la crise énergétique.
Le risque d'une pénurie de gaz l'hiver prochain se précise depuis que l'énergéticien russe Gazprom a drastiquement baissé ses livraisons. C'est particulièrement vrai pour l'Allemagne, très dépendante des approvisionnements russes. « Nous allons faire face à des temps très agités et cet hiver sera probablement très difficile », a reconnu le Premier ministre belge, Alexander De Croo.
Les Etats-Unis ont minimisé vendredi l'importance du retrait ukrainien de la ville stratégique de Severodonetsk, une haute responsable du Pentagone soulignant « le prix payé par la Russie pour ce très petit gain ». « Les Russes arrivent tout juste à gagner du territoire centimètre par centimètre », a-t-elle ajouté. Ce que font les forces ukrainiennes, « c'est consolider leurs forces sur des positions où elles peuvent mieux se défendre », a assuré à la presse cette haute responsable ayant requis l'anonymat.
D'après le scientifique Ivan Rusiev, cité par le Kiyv Independant, 3.000 dauphins sont morts depuis le début de l'invasion russe en Ukraine. Les cétacés sont impactés par l'augmentation du bruit et l'utilisation de sonar qui les désorientent.
« Incapables de trouver de la nourriture, ils meurent de faim », déclare le scientifique.
La justice russe a confirmé le licenciement d'un professeur d'université sanctionné pour avoir publié en ligne des messages opposés à l'offensive en Ukraine, en pleine répression des voix discordantes en Russie.
« La juge Tatiana Makarova a refusé (...) de me redonner mon emploi », a indiqué vendredi Roman Melnitchenko, sur sa page Facebook, au lendemain de l'audience sur cette affaire. Ce professeur de droit de 49 ans, dont les deux parents vivent en Ukraine, près du front, avait été licencié mi-avril pour « immoralité » par l'Université d'Etat de Volgograd, dans le sud-ouest de la Russie.
Il lui avait été reproché d'avoir publié sur les réseaux sociaux, fin février et début mars, des messages contre l'offensive, accompagnés notamment d'une vidéo montrant la mort d'une petite fille dans un hôpital de Marioupol.
Paris et Kiev ont signé vendredi une « déclaration d'intention » en matière de coopération judiciaire, qui permettra notamment « plus de fluidité » dans les échanges d'information entre les deux pays, quatre mois après l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Les signataires - la procureure générale d'Ukraine, Iryna Venediktova, le ministère de la Justice français, le parquet général de la cour d'appel de Paris et le parquet national antiterroriste (PNAT) français - s'engagent notamment à « considérer avec la plus grande diligence les demandes d'entraide judiciaire relatives à des actes liés au conflit armé international résultant de l'agression de l'Ukraine par la Fédération de Russie, notamment lorsqu'ils sont susceptibles d'être qualifiés de crime contre l'humanité, crime de guerre ou génocide ».
Le document prévoit aussi que les deux pays se tiennent « mutuellement informés des démarches (...) accomplies pour l'exécution des demandes » et se communiquent « tous éléments susceptibles d'être utiles à des investigations menées », lorsque les règles en matière de confidentialité le permettent, selon un communiqué diffusé par la Chancellerie française.
Le président russe Vladimir Poutine a défendu vendredi la position de Moscou dans la crise alimentaire, en rejetant une nouvelle fois la faute sur l'Occident « cynique » devant une quinzaine de dirigeants d'Afrique et d'Asie.
« Le marché de l'alimentation est déséquilibré de la manière la plus grave », a déclaré Vladimir Poutine, lors d'un sommet virtuel des « Brics Plus » réunissant les dirigeants du Brésil, de Russie, d'Inde, de Chine, d'Afrique du Sud, ceux d'Algérie, d'Egypte, du Sénégal, d'Indonésie, du Cambodge, ainsi que d'Argentine.
Il a dénoncé le « cynisme » des pays occidentaux, notamment des Etats-Unis, en les accusant de « déstabiliser la production agricole mondiale » avec des restrictions imposées aux livraisons des engrais russes et bélarusses et des « entraves » à l'exportation du blé russe.
Au moins 71.000 Ukrainiens sont entrés aux États-Unis depuis mars, avec la promesse de Joe Biden d'accueillir 100.000 personnes fuyant l'invasion russe en bonne voie pour être accueillies au cours de l'été.
Jusqu'à présent, plus de 15.000 Ukrainiens sont entrés dans le pays après avoir été approuvés pour un parrainage dans le cadre du programme Uniting for Ukraine, selon les données du Département de la sécurité intérieure (DHS) rapportées par NBC. 23 000 autres personnes ont été approuvées mais n'ont pas encore fait le voyage ; les préparatifs de voyage incombent aux Ukrainiens ou à leurs sponsors.
L'Ukraine a annoncé vendredi la saisie de la « plus grande » collection d'antiquités de son histoire, dont les oeuvres auraient été volées dans les musées de la pénsinsule de Crimée, annexée par la Russie, avant de se retrouver entre les mains de collectioneurs privés.
« Plus de 6.000 antiquités, dont des épées, des sabres, des casques, des amphores et des pièces de monnaie » ont été retrouvées lors d'un raid mené par la police ukrainienne, a déclaré la procureure générale Iryna Venediktova lors d'une conférence de presse.
La valeur de la collection est estimée « à plusieurs millions de dollars », a-t-elle ajouté. Pour l'occasion, le parquet ukrainien avait invité les journalistes au Musée de l'histoire de l'Ukraine à Kiev pour détailler les détails de l'opération, présentant au passage certains des objets saisis.
En quittant Severodonetsk, les forces ukrainiennes admettent de facto leur épuisement et reculent face au rouleau compresseur russe, mais ce dernier ne pourra peut-être pas pour autant exploiter la faille et changer le cours de la guerre. Les analystes occidentaux prévenaient ces temps derniers : les pluies de bombes russes ont fini par user le moral des troupes de Kiev, leurs unités, leurs équipements. Voir une ville tomber, après plusieurs semaines de combats meurtriers, est donc logique.
« Les unités ukrainiennes sont épuisées, exsangues. Elles ont eu des pertes terribles avec des bataillons complètement neutralisés », explique un haut gradé français sous couvert de l'anonymat, évoquant des unités de 300 ou 400 hommes dont il n'est resté qu'une vingtaine de valides.
Mais « la vision globale - une guerre lente de positions retranchées - n'a guère changé », estime Ivan Klyszcz, chercheur à l'université estonienne de Tartu. « On ne peut pas s'attendre à une percée russe massive. Le retrait était probablement prévu auparavant et peut être considéré comme tactique », affirme-t-il, soulignant que la résistance ukrainienne a permis à Kiev de consolider ses arrières.
« Ce conflit n'a fait que valider notre besoin de plus en plus important de souveraineté européenne. Cette guerre a accéléré l'agenda, nous avons dû prendre des décisions massives », estime Emmanuel Macron, en visite à Bruxelles. Le président français a salué de « grandes avancées européennes depuis le mois de janvier. Avant tout car la Russie a décidé de lancer une guerre en Ukraine, et nous avons pris avec une rapidité inédité des paquets de sanctions qui parraissaient inenvisageables ».
L'inflation devrait continuer d'accélérer pour atteindre 6,8% sur un an en septembre en France, puis rester sur ce rythme durant les derniers mois de l'année, a estimé vendredi l'Insee, une flambée qui va peser sur l'économie, avec une croissance attendue à 2,3% en 2022.
Au total sur l'année, l'inflation atteindrait en moyenne 5,5%, du jamais-vu depuis 1985, ce qui amputerait le pouvoir d'achat des ménages de 1% en dépit des mesures de soutien public en place ou annoncées, soit sa plus forte contraction depuis 2013.
L'Allemagne court à la pénurie de gaz et devra faire des « choix de société très difficiles » pour les ménages et les entreprises si les livraisons russes diminuent encore, a prévenu vendredi le ministre de l'Economie Robert Habeck.
« Il faudrait fermer certains secteurs industriels (...) Tous les processus d'économie de marché seraient alors suspendus. Pour certains secteurs, ce serait catastrophique. Nous ne parlons pas de deux jours ou de deux semaines, mais d'une longue période. Nous parlons ici de personnes qui seraient au chômage, de régions qui perdraient des complexes industriels entiers », a-t-il détaillé dans une interview au grand hebdomadaire Der Spiegel.
Le risque d'une pénurie de gaz cet hiver se précise depuis que l'énergéticien russe Gazprom a drastiquement baissé ses livraisons via le gazoduc Nord Stream dont l'Allemagne est particulièrement dépendante. Berlin craint que la Russie ne coupe totalement cette voie d'approvisionnement.
L'Ukraine est à court d'obus pour la majorité de son artillerie, en partie à cause d'une campagne russe clandestine d'intimidation et de sabotage qui dure depuis huit ans, selon des experts ukrainiens.
La Russie tire plus de 60 000 obus par jour, soit 10 fois plus que les Ukrainiens, selon la vice-ministre ukrainienne de la Défense, Hanna Maylar. La plupart de l'artillerie ukrainienne s'appuie sur les mêmes obus de calibre 122 mm et 152 mm que la Russie utilise, mais en dehors de la Russie, il existe très peu d'approvisionnement, rapporte le Washington Post.
La pénurie d'obus en Ukraine est en grande partie due au fait que la Russie a passé des années à cibler les installations de stockage et les fournisseurs de munitions ukrainiennes et d'autres pays d'Europe de l'Est avant de lancer son invasion de l'Ukraine le 24 février, rapporte le journal.
Le Kazakhstan, allié traditionnel de la Russie abritant une forte minorité russe, est engagé dans un exercice d'équilibriste face à Moscou, depuis l'invasion de l'Ukraine qu'il voit d'un mauvais oeil. Les dissensions était bien visibles lors d'un forum économique à Saint-Pétersbourg le 17 juin, lorsque le président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev et Vladimir Poutine se sont retrouvés sur scène.
Face au maître du Kremlin, le président Tokaïev a expliqué en détail pourquoi il ne suivrait pas Moscou dans la reconnaissance des entités séparatistes pro-russes d'Ukraine et dont la défense a servi de justification à la Russie pour lancer son offensive. Selon lui, si de telles entités étaient reconnues partout dans le monde, « ce serait le chaos ».
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky en a appelé vendredi aux festivaliers réunis à Glastonbury, en Angleterre, pour leur demander leur soutien face à l'invasion russe, qui empêche les Ukrainiens de « profiter de la liberté et de ce merveilleux été ».
Quelque 200.000 personnes sont attendues pour le retour du mythique festival organisé ce week-end dans le sud-ouest de l'Angleterre, après deux éditions annulées à cause du Covid-19.
« Nous aussi en Ukraine nous aimerions vivre comme avant et profiter de la liberté et de ce merveilleux été. Mais nous ne pouvons pas le faire parce qu'un événement terrible est arrivé: la Russie nous a volé la paix », a déclaré Volodymyr Zelensky dans une vidéo diffusée sur écran géant avant un concert du groupe The Libertines.
Selon le magazine allemand Der Spiegel, le ministre allemand de l'économie souhaite convertir une partie du gazoduc Nordstream 2 en une connexion pour un terminal de gaz naturel liquéfié sur la côte de la mer Baltique. Petit détail, le gazoduc a été construit par Gazprom, qu'il faudrait exproprier. Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a refusé de commenter l'information, expliquant que ce serait aux avocats de gérer ce potentiel bras de fer juridique.
En mai, trois tonnes d'or venant de Russie ont été importées dans le pays alpin, qui compte de nombreuses raffineries, pour fondre des lingots, avait révélé mardi l'agence Bloomberg. De l'or russe a ainsi trouvé le chemin de la Suisse pour la première fois depuis le début de la guerre en Ukraine, avait précisé l'agence financière, le mystère restant pour l'instant entier quant au nom de l'importateur.
Ces trois tonnes d'or, d'une valeur de 194 millions de francs suisses (191 millions d'euros), sont arrivées en Suisse en provenance du Royaume-Uni mais leur « indication d'origine mentionne la Russie », indique vendredi l'Office fédéral de la douane et de la sécurité des frontières (OFDF) dans un communiqué. « L'OFDF examine les importations concernées au regard des sanctions en vigueur », précisent les douanes, insistant cependant sur le fait que « pour des raisons légales, aucune information sur les importateurs d'or ne peut être fournie ».
L'exportation d'or vers la Russie est interdite par le régime de sanctions en place. Mais l'importation d'or provenant de Russie vers la Suisse n'est en revanche « pas interdite par l'ordonnance instituant des mesures liées à la situation en Ukraine », expliquent les douanes dans le communiqué.
« Les violations de l'espace aérien, ça fait des années, c'est toujours pareil », glisse le sergent Mattias. « Ces choses-là ne nous font pas peur. On se concentre sur les choses importantes: tant que les chars russes ne roulent pas sur le sol national, tout va bien ».
Mercredi, le jour même du saut avec les Français, le ministère de la Défense estonien a justement dénoncé une « escalade » de la part de la Russie, quelques jours après le viol de l'espace aérien estonien par un hélicoptère militaire russe et des simulations de tirs de missile non loin de la frontière.
Une lumière verte, un hurlement et une poussée dans le dos pour sauter de l'avion: les armées françaises et estoniennes ont conduit cette semaine un exercice de largage de parachutistes en Estonie, sur fond de tensions entre la Russie et l'Otan. L'opération, baptisée « Thunder Lynx », est délicate au vu de la situation en Mer Baltique. Mais le contexte géopolitique, les légionnaires du 2e régiment étranger de parachutistes n'y pensent pas. C'est surtout le mauvais temps qui les inquiète.
Côté français, personne ne s'aventure à faire allusion à la Russie ou au contexte géopolitique. Les soldats baltes, eux, ne boudent pas leur satisfaction après cet exercice de projection. « Les Français ont fait de l'excellent travail. (...) Ça veut dire qu'ils sont des alliés fiables », se félicite le sergent Jyri. « Nous sommes une petite nation. Nous n'avons pas d'avion, ni de char, mais nous avons des alliés. Ma famille se sent plus protégée avec l'Otan », confie-t-il.
Entre pollution de l'eau et explosions, des experts estiment à 3.000 le nombre de dauphins morts depuis le 24 février. Ces derniers viennent régulièremebt s'échouer sur les rives de la mer Noire.
Une vaste manifestation est prévue vendredi soir à Tbilissi, capitale de la Géorgie, contre la politique du gouvernement et pour l'adhésion à l'Union européenne, après l'échec du pays à obtenir le statut de candidat à l'UE.
Tbilissi a posé sa candidature à l'adhésion à l'UE avec l'Ukraine et la Moldavie, après que la Russie a lancé son offensive contre son voisin ukrainien. Jeudi, les dirigeants européens ont décidé d'accorder le statut de candidat officiel à l'Ukraine et à la Moldavie et se sont dit « prêts à accorder le statut de candidat » à Tbilissi une fois que des réformes importantes auront été menées.
Plusieurs organisations pro-européennes et l'ensemble des formations d'opposition ont annoncé elles une manifestation de masse pour vendredi soir, accentuant la pression sur le parti au pouvoir Rêve géorgien, accusé d'avoir détérioré la relation avec Bruxelles et de dérive autoritaire.
Le nombre d'Ukrainiens qui arrivent en Pologne dépasse cette semaine celui des retours, renversant la tendance observée depuis plus d'un mois, d'après les garde-frontières polonais. Ainsi, jeudi 23 juin, 27.500 personnes sont arrivées d'Ukraine en Pologne et 24.400 ont traversé la frontière dans l'autre sens.
Mercredi 22 juin, ils ont enregistré 26.300 entrées et 23.500 sorties, tandis que lundi et mardi les deux chiffres étaient pratiquement au même niveau, celui des entrées dépassant cependant légèrement celui des sorties.
Cette tendance est confirmée par les garde-frontières ukrainiens, qui signalent, pour le jeudi 23 juin 45.000 personnes ayant quitté l'Ukraine par les frontières occidentales, dont plus de 25.000 par la frontière polonaise, contre 40.000 entrées, dont 37.000 citoyens ukrainiens.
Le Parlement bulgare s'est prononcé ce vendredi en faveur de la levée du veto à l'ouverture de négociations d'adhésion de la Macédoine du Nord à l'Union européenne, ouvrant la voie à un déblocage de la situation.
« La décision a été adoptée avec 170 votes pour, 37 votes contre et 21 abstentions », a annoncé Atanas Atanasov, vice-président du Parlement.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a estimé qu'une adhésion de l'Ukraine et de la Moldavie ne présentait « aucun risque » pour la Russie, car l'UE n'est pas une alliance militaire, et a rappelé que le président Vladimir Poutine ne s'y opposait pas.
Mais il a également usé d'un vocabulaire martial, en accusant l'UE et l'Otan de vouloir faire la guerre à la Russie, comme l'avaient fait les nazis en leur temps. « Hitler sous son étendard avait rassemblé une grande partie de l'Europe pour faire la guerre contre l'Union soviétique », a-t-il dit, lors d'un déplacement en Azerbaïdjan.
« Aujourd'hui, l'UE et l'Otan rassemblent une telle coalition contemporaine pour lutter et, dans une large mesure, faire la guerre à la Russie », a-t-il ajouté.
Un fonctionnaire de l'administration d'occupation installée par la Russie à Kherson, dans le sud de l'Ukraine sous contrôle russe, a été tué vendredi dans un attentat. Un conseiller du chef de l'administration militaire régionale fidèle à Kiev s'est réjoui de cette attaque qui a tué un « activiste et traître prorusse ».
« Nos partisans ont encore enregistré un succès! », a estimé Serguiy Khlan sur sa page Facebook.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré souhaiter que l'accession au statut de candidat à l'UE de l'Ukraine n'aboutisse pas à une détérioration des relations entre Moscou et Bruxelles qui sont actuellement à un niveau si bas « qu'il est très difficile de les dégrader davantage ».
Dmitri Peskov a par ailleurs dénoncé la volonté de la Moldavie « de devenir plus européenne que les Européens eux-mêmes ».
La banque de développement du Conseil de l'Europe (CEB) a accordé vendredi à la Pologne un prêt de 450 millions d'euros, un montant qualifié de « record » pour l'institution, afin d'aider Varsovie à prendre en charge les personnes fuyant la guerre en Ukraine.
« Ce prêt est le plus important jamais approuvé par la CEB. Il soutiendra le plan du gouvernement de Pologne visant à faire face à l'afflux massif de personnes fuyant la guerre en Ukraine », a expliqué dans un communiqué le Conseil de l'Europe.
La vigie des droits humains sur le continent européen, installée à Strasbourg, explique que la priorité de ce prêt « sera de couvrir le coût des allocations exceptionnelles de subsistance, des indemnités forfaitaires d'hébergement et des allocations mensuelles pour enfant à charge ».
Le Kremlin a qualifié vendredi d'« affaire intérieure à l'Europe » la décision des Vingt-Sept d'accorder à l'Ukraine et à la Moldavie le statut de candidat à l'UE, en pleine offensive russe chez son voisin ukrainien.
« C'est une affaire intérieure à l'Europe », a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, tout en soulignant qu'il est « important » pour Moscou que « tous ces processus n'apportent pas davantage de problèmes à la Russie et (...) dans les relations de ces pays avec la Russie ».
Le Sénat américain a adopté une résolution reconnaissant la Russie comme un Etat finançant le terrorisme. S'il est approuvé par le secrétaire d'État, la Russie deviendrait le cinquième pays sur la liste du département d'État américain, qui comprend Cuba, la Corée du Nord, l'Iran et la Syrie.
Reuters cite le chancelier allemand, Olaf Scholz, qui a déclaré aux journalistes à Bruxelles : « Tous ensemble, nous sommes très, très bien préparés pour le difficile défi lié aux importations russes de combustibles fossiles. C'est un effort que nous devons accélérer davantage maintenant - et bien sûr cela est lié à de grands défis, mais nous nous soutiendrons les uns les autres. »
Il a déclaré que l'UE avait imposé des sanctions sur le charbon et le pétrole russes à un stade précoce, et avait également travaillé sur l'ajustement de son infrastructure afin que les pays européens puissent également importer du gaz d'autres pays.
Le gouverneur de Lougansk, Serguiï Gaïdaï, a indiqué que la ville de Mykolaïvka, à 25 km au sud-ouest de Lyssytchansk, était « perdue » et désormais aux mains de l'armée russe.
« Les occupants tentent (également) de conquérir Guirské », une petite commune voisine de 10.000 habitants avant la guerre, a-t-il ajouté sur Telegram.
Le ministère des Affaires étrangères russe accuse les Etats-Unis d'avoir interdit à la Lituanie le passage de marchandises sous sanctions entre la partie continentale de la Russie et l'enclave russe de Kaliningrad. La Lituanie a empêché les marchandises interdites par les sanctions de l'UE de transiter sur son territoire par chemin de fer, provoquant l'ire de Moscou qui a menacé le pays de répercussions.
On vous partage cet extrait audio des agents diplomatiques français qui ont dû prendre des décisions dans l'urgence pour les Français qui vivaient en Ukraine lorsque la Russie a décidé d'envahir le pays.
Le média en ligne biélorusse d'opposition Nexta rapporte qu'un bureau d'enrôlement militaire russe a été le théâtre d'un lancer de cocktails Molotov ce vendredi matin. L'incident, qui n'a pas fait de blessé mais a provoqué un incendie mineur, s'est déroulé dans la ville de Belgorod, au nord de la ville ukrainienne de Kharkiv.
Il, elle, « iel » s'appellent Alexeï, Gena, Angelou et ont quitté leur Russie natale pour la France dans la foulée de la guerre en Ukraine, la goutte de trop pour ces artistes « queer » déjà traumatisés par le manque de libertés.
Grâce à l'Atelier des artistes en exil à Paris, qui a mis en place une « hotline » pour les artistes ukrainiens et une pour les artistes russes, une centaine d'artistes des deux bords ont été pris en charge : aide pour les visas et les démarches administratives, accompagnement psychologique, cours de français, espaces de travail.
Ces dernières semaines, les forces ukrainiennes sont repassées à l'offensive dans la zone pour tenter de reprendre leurs territoires perdus. Parallèlement, les attaques visant des responsables de l'occupation se sont multipliées.
Mercredi, le responsable pro-russe de la mairie de Tchornobaïvka a ainsi réchappé à l'explosion d'une bombe au passage de sa voiture.
Quelques jours plus tôt, le 18 juin, c'est le chef des services pénitentiaires de la région de Kherson qui avait été blessé dans une attaque à la bombe.
Un fonctionnaire de l'administration d'occupation installée par la Russie à Kherson, dans le sud de l'Ukraine sous contrôle russe, a été tué vendredi dans un attentat, ont indiqué les autorités, alors que ce type d'attaques se multiplient.
« C'était une attaque ciblée sur un collaborateur de l'administration civile et militaire, et qui l'a tué », a indiqué l'administration à l'agence russe Tass. La victime, Dmitri Savloutchenko, était en charge des sports et de la jeunesse dans la région de Kherson.
« C'est un pari » : malgré la guerre en Ukraine et l'envolée des prix du blé tendre, l'emblématique galette de blé noir bretonne résiste, aidée par une centaine de nouveaux producteurs mobilisés pour sauver la filière. « Un blé tendre qui était rémunéré au producteur autour des 200 euros la tonne, monte cette année à 400 euros voire un peu plus, ce qui est énorme », explique Christine Larsonneur, directrice de l'association.
Moins volatil et négocié autour de 700 euros la tonne, le sarrasin, malgré ses nombreux atouts, peine pourtant à attirer les producteurs en Bretagne, où sa consommation atteint trois fois la moyenne nationale.
La production locale, qui s'établit à 3.000 tonnes/an, représente le quart de la production nationale. Mais la France continue d'importer 10.000 tonnes par an, majoritairement de Chine et d'Europe de l'Est.
Le Kremlin, par le voix de son porte-parole, Dimitri Peskov, a annoncé le report de « Ligne directe », l'émission annuelle dans laquelle Vladimir Poutine répond aux questions des Russes.
Les forces ukrainiennes ont reçu l'ordre de se retirer de la ville de Severodonetsk, dans l'est du pays, théâtre d'âpres combats avec l'armée russe, a annoncé vendredi le gouverneur régional.
« Les forces armées ukrainiennes vont devoir se retirer de Severodonetsk. Ils en ont reçu l'ordre », a déclaré sur Telegram Sergiy Gaiday, le gouverneur de Lougansk, où se situe cette localité stratégique.
Un avion de fret militaire s'est écrasé vendredi dans la region russe de Riazan, à deux-cents kilomètres au sud-est de Moscou, tuant quatre personne et en blessant cinq, ont rapporté les autorités locales.
« Selon des informations préliminaires, quatre personnes sont mortes à la suite d'un accident d'avion dans la zone de l'autoroute Mikhaïlovski dans la ville de Riazan », selon un communiqué de la cellule de crise formée par le gouvernement régional, cité par l'agence TASS.
La présidente géorgienne a déclaré jeudi que son pays était déterminé à prendre les mesures nécessaires pour obtenir le statut de candidat à l'adhésion à l'Union européenne, que les dirigeants européens ne lui ont pas accordé, réclamant de nouvelles réformes.
La présidente moldave Maia Sandu a salué jeudi une « journée historique », après la décision des Vingt-Sept d'accorder le statut de candidat à l'Union européenne à la Moldavie.
« C'est une journée historique pour la Moldavie! », a écrit Mme Sandu sur Facebook. « Nous commençons le chemin vers l'UE qui apportera aux Moldaves la prospérité, donnera davantage de possibilités et assurera un meilleur ordre dans le pays », a-t-elle affirmé.
Accorder à l'Ukraine le statut de candidat à l'adhésion à l'Union européenne, « c'est le point de départ d'une nouvelle histoire pour l'Europe », a affirmé jeudi le président ukrainien Volodymyr Zelensky aux Vingt-Sept réunis lors d'un sommet européen à Bruxelles.
Les dirigeants des Vingt-Sept ont reconnu ce jeudi à l'Ukraine et à la Moldavie le statut de candidat à l'Union européenne, a annoncé le président du Conseil européen Charles Michel, évoquant un « moment historique », en pleine offensive russe.
Pas de panique ! La rédaction de 20 Minutes se charge chaque soir de vous faire un récap' maison sur la guerre en Ukraine.
L'équipementier sportif américain Nike a annoncé ce jeudi quitter définitivement le marché russe et ne pas avoir l'intention de rouvrir ses magasins, fermés d'abord temporairement dans la foulée des sanctions contre Moscou pour son offensive en Ukraine.
La Russie s'est acquittée en roubles de paiements d'intérêts sur sa dette libellée en dollars, a annoncé jeudi le ministère des Finances russes, en raison des sanctions contre le pays pour son offensive en Ukraine.
« Ainsi, les obligations (...) de la Fédération de Russie sont remplies dans leur intégralité par le ministère des Finances de la Russie », a expliqué le ministère.
Bienvenue sur ce nouveau live dédié à la guerre en Ukraine. Comme chaque jour, la rédaction de 20 Minutes est mobilisée pour vous donner les dernières informations sur le conflit. Ce vendredi va sonner l'heure des décisions internationales en faveur ou à la défaveur de l'Ukraine et de la Russie. En effet, l'UE et le G7sont réunis afin de statuer sur l'entrée - ou non - de Kiev en son sein, mais aussi de déterminer les nouvelles sanctions à l'encontre de Moscou.