La ville d'Oslo autorise le port du «burkini» dans ses piscines
NORVÈGE es autorités norvégiennes prennent ainsi le contre-pied de décisions récentes en France ou en Italie...
La radio norvégienne NRK a annoncé vendredi que la ville d'Oslo a décidé d'autoriser le port dans les piscines municipales du «burkini», maillot de bain islamique interdit ou critiqué dans plusieurs autres pays européens.
«Certains expriment le besoin de se couvrir. Nous estimons qu'il est important que la majorité des gens qui vivent dans cette ville puissent se baigner et utiliser les piscines», a déclaré le responsable des questions sportives de la municipalité, Jan Zander, à NRK.
Selon un nouveau règlement municipal cité par la radio, «les nageurs qui se couvrent le corps, pour des raisons religieuses ou culturelles, doivent se laver et utiliser des vêtements de bain propres avant d'utiliser saunas et piscines». «Seuls les vêtements conçus pour les baignades peuvent être utilisés dans les piscines», ajoute le règlement.
«Une ‘femme masquée’ pourrait troubler les enfants»
Une Française convertie à l'islam qui se baignait en «burkini» - contraction de «burqa» (voile intégral, surtout porté en Afghanistan) et de «bikini» - a récemment été interdite de piscine près de Paris, officiellement pour des principes d'hygiène.
Un maire italien, membre de la Ligue du Nord (le parti d’extrême droite qui fait la chasse aux immigrés), vient aussi d'en interdire l'usage «dans les piscines et le long des cours d'eau» de sa commune de Varallo Sesia (Piémont) car «la vue d'une ‘femme masquée’ pourrait troubler les plus petits enfants, sans parler des problèmes d'hygiène».
L’exemple des combinaisons des nageurs
L'ancien règlement à Oslo n'interdisait pas spécifiquement le port de maillots longs mais leur usage était généralement considéré comme peu hygiénique.
«Ce n'est pas nécessairement le cas», a estimé Jan Zander. «Regardez les nageurs professionnels: ils utilisent des maillots intégraux. Si le matériau peut être utilisé dans l'eau, il n'y a pas de problème. Ce n'est pas la taille du maillot qui devrait être déterminante», a-t-il ajouté.