Royaume-Uni : Dernier débat pour les deux candidats à la succession de Boris Johnson, le vainqueur connu lundi

DUEL Face à la favorite Liz Truss, Rishi Sunak s’est montré moins offensif pour tenter de rassembler un parti fracturé

X.R. avec AFP
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Qui de Rishi Sunak ou de Liz Truss l'emportera lundi ?
Qui de Rishi Sunak ou de Liz Truss l'emportera lundi ? — Kirsty Wigglesworth/AP/SIPA

C’est bientôt terminé. Les deux candidats conservateurs pour succéder à Boris Johnson au 10, Downing Street, se sont affrontés mercredi soir lors d’un 12e et dernier débat. Le vote par correspondance et en ligne des quelque 200.000 membres du parti, qui a commencé au début du mois, se termine vendredi. Le vainqueur sera annoncé lundi prochain et prendra ses fonctions de Premier ministre du Royaume-Uni le lendemain.

La ministre des Affaires étrangères, Liz Truss, est donnée favorite par les instituts de sondage pour remplacer le Premier ministre sortant Boris Johnson. Elle a déclaré que si elle est élue, elle « se concentrera sur les prix de l’énergie pour les consommateurs et sur la manière de relancer l’économie britannique ». La native d’Oxford s’est engagée à réduire les impôts pour stimuler la croissance, mais elle n’a pas encore précisé comment elle aiderait les Britanniques à faire face à la hausse de leurs factures cet hiver, alors que des millions de personnes sont menacées de ne pas pouvoir payer leurs frais de chauffage, notamment.

Le défi de l’unité du parti

Face à elle, l’ancien ministre des Finances Rishi Sunak a déclaré que la maîtrise de l’inflation serait sa priorité, estimant que les plans de réduction des impôts de Liz Truss étaient trop audacieux. Il a toutefois adopté un ton plus conciliant à l’égard de son adversaire que tout au long de la campagne, lors de cette réunion qui s’est tenue devant des milliers de membres du Parti conservateur réunis dans la Wembley Arena de Londres.

Quel que soit le vainqueur de la consultation, il pourrait en effet avoir du mal à réunir les conservateurs, les divisions ayant été aggravées par l’âpreté de la lutte pour le pouvoir. Et les conservateurs devraient avoir du mal à garder le pouvoir lors des prochaines élections, qui doivent être organisées au plus tard en janvier 2025. Le Parti travailliste, principale formation d’opposition, possède dans les études d’opinion une avance à deux chiffres sur le Part conservateur, dans un contexte de détérioration de l’économie.