Guerre en Ukraine : Les réserves de gaz se remplissent « plus vite que prévu » en Allemagne…
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L’ESSENTIEL
- L’opérateur des centrales nucléaires ukrainiennes Energoatom a averti samedi que la centrale de Zaporojie fonctionnait désormais avec des risques de fuites radioactives et d’incendie, à la suite de bombardements dont Ukrainiens et Russes s’accusent mutuellement depuis plusieurs semaines.
- Des experts de l’AIEA sont attendus à Zaporojie « la semaine prochaine », selon la conseillère du ministre ukrainien de l’Énergie Lana Zerkal, qui a reproché aux Russes d'« artificiellement créer des obstacles » à cette mission. Moscou s’en défend, reportant la responsabilité de la situation sur Kiev.
- Le mégawattheure d’électricité coûtera 1.000 euros en France en 2023, soit 12 fois plus cher que l’été dernier. Un bond qui s’explique par la consommation importante de gaz des centrales thermiques, alors que des craintes persistent sur l’approvisionnement.
A VOIR
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Malgré les baisses drastiques des livraisons russes, le gouvernement allemand s’est félicité du remplissage ses réserves de gaz. Il s’attend désormais à remplir son objectif d’octobre dès septembre.
« Malgré les circonstances difficiles (…) les réservoirs se remplissent plus vite que prévu », a déclaré le ministre de l’Economie et du Climat Robert Habeck, dans un communiqué.
L’objectif de stockage fixé par le gouvernement pour octobre, à 85 %, « devrait être atteint dès le début du mois de septembre », a détaillé son ministère. Les réserves de gaz se situent actuellement à 82 % de leurs capacités, a-t-il ajouté
Le chancelier autrichien Karl Nehammer a appelé dimanche l’Union européenne (UE) à « découpler le prix de l’électricité de celui du gaz » pour le faire baisser, et affirme que ce sujet est sur la table d’une prochaine réunion d’urgence. « Le prix de l’électricité doit baisser » et « il ne faut pas laisser chaque jour Poutine » décider à la place des Européens, a indiqué le chef conservateur du gouvernement dans un communiqué.
« Nous devons arrêter cette folie qui sévit actuellement sur les marchés de l’énergie », a ajouté Karl Nehammer, affirmant que cela n’était possible que dans un cadre européen et non uniquement national. Toute l’Europe est frappée par une flambée des prix de l’énergie et le Premier ministre tchèque, Petr Fiala, dont le pays assure la présidence de l’UE, a annoncé vendredi que son pays convoquerait une réunion d’urgence des ministres de l’Énergie. « Le sujet [du découplage] sera à l’ordre du jour », a assuré le chancelier, qui dit l’avoir évoqué en amont avec son homologue allemand Olaf Scholz et avec Petr Fiala.
Un petit fait divers monté en épingle. Elena Belova, une retraité de 65 ans, a mis le feu à une voiture d'un responsable militaire à Moscou. Le média Lenta.ru, quasiment sous le contrôle du Kremlin depuis une mise au pas en 2014, a une théorie pour expliquer ce comportement : la retraitée aurait été kidnapée par les forces spéciales ukrainiennes, hypnotisée puis spécialement entrainée pour mettre le feu.
La guerre se jouant sur la résistance de villes clés et sur la mobilisation générale, l’Ukraine a vu émerger une génération de « guérilleros », sur laquelle Kiev n’hésite pas à communiquer. En témoignent ce documentaire, et l’interpellation directe du ministère ukrainien des Affaires étrangères : « les guérilleros ukrainiens modernes vivent dans des villes et des villages et vous ressemblent. Comment des gens ordinaires deviennent-ils des guérilleros, au péril de leur vie, et à quoi ressemblent-ils au cœur de l’Europe en 2022 » ?
Le ministère russe de la Défense affirme avoir touché l'usine Motor Sich, dans la région de Zaporojie, où des hélicoptères de l'armée ukrainienne sont en cours de réparation.
Le ministère russe de la Défense affirme avoir touché l'usine Motor Sich, dans la région de Zaporojie, où des hélicoptères de l'armée ukrainienne sont en cours de réparation.
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères a lancé un appel à faire sortir les militaires russes de la centrale nucléaire de Zaporojie, transformée en « base militaire » et dont la sécurité inquiète la communauté internationale. Citant sans la nommer la catastrophe de Tchernobyl, Kuleba indique que « pendant des décennies, la sûreté nucléaire est restée la priorité absolue de l’Ukraine », alors que les soldats russes à Zaporojie « mettent en danger tout le continent ». « Ils n’ont rien à faire là-bas », conclut le ministre.
Selon le député ukrainien Rustem Umerov, la Suisse a débloqué 2,5 millions de francs suisses (environ 2,6 millions d’euros) pour soutenir les agriculteurs ukrainiens. Une aide qui se concentre « dans les régions qui ont souffert des hostilités, à savoir Tchernihiv, Kiev et Sumy », précise l’élu, qui n’a pas manqué de remercier la nation helvète.
Dell Technologies indique avoir cessé toutes ses activités en Russie depuis mi-août et la fermeture de ses bureaux, rapporte l'agence Reuters. La société d'informatique, fournisseuse importante de serveurs en Russie, avait suspendu ses ventes dès le mois de février.
Alors que les six premiers mois du programme Homes for Ukraine, qui aide les Britanniques à accueillir des réfugiés ukrainiens, touchent à leur fin, plusieurs ministres refusent de prolonger les financements, selon des révélations du Guardian. Dans un contexte d'inflation qui a déjà poussé certains hébergeants à se retirer, les associations de solidartié préviennent que 50.000 réfugiés pourraient ainsi bientôt se retrouver sans-abri.
La mairie de Zaporojie a indiqué distribuer depuis le 23 août des comprimés d’iode aux habitants dans un rayon de 50 km autour de la centrale, conformément aux instructions du ministère de la Santé, tout en soulignant qu’aucune anomalie n’avait été détectée pour l’instant et que l’iode ne devait être pris qu’en cas d’alerte aux radiations.
L’opérateur des centrales nucléaires ukrainiennes Energoatom a averti samedi que la centrale de Zaporojie fonctionnait désormais avec des risques de fuites radioactives et d’incendie, à la suite de bombardements dont Ukrainiens et Russes s’accusent mutuellement depuis plusieurs semaines.
Les troupes russes ont bombardé le site « à plusieurs reprises au cours de la dernière journée », a affirmé sur Telegram la compagnie nationale ukrainienne. Selon l’opérateur, depuis samedi midi, la centrale « fonctionne avec le risque de violer les normes de sécurité en matière de radiations et d’incendie ».
Le Royaume-Uni a annoncé samedi qu’il allait donner six drones sous-marins à l’Ukraine pour l’aider à neutraliser des mines russes au large de ses côtes, et former des militaires ukrainiens à leur maniement.
Ces engins « légers et autonomes sont conçus pour être utilisés dans des zones côtières de faible profondeur, capables de fonctionner jusqu’à 100 mètres sous le niveau de la mer pour détecter, localiser et identifier des mines (…) afin que la Marine ukrainienne puisse les neutraliser », a précisé le ministère de la Défense.
« Des dizaines de membres de la Marine ukrainienne seront formés à utiliser ces drones au cours des prochains mois, l’entraînement a déjà commencé pour les premiers d’entre eux ». Les formations seront dispensées par le Royaume-Uni et les Etats-Unis.
La France va apporter son expertise en matière de cybersécurité aux institutions gouvernementales du Monténégro, à la demande de ce pays membre de l’Otan visé par une importante attaque informatique d’institutions gouvernementales.
Il s’agit de la deuxième cyberattaque en une semaine au Monténégro, dans la foulée d’une motion de censure qui a renversé le 19 août son gouvernement. Certains responsables monténégrins y voient la main de la Russie, même si le Premier ministre reste prudent sur l’origine de cet acte.
Les systèmes informatiques de plusieurs institutions ont été « infectés », dont celui du ministère des Finances, a révélé samedi le chef du gouvernement, Dritan Abazovic.