Guerre en Ukraine : Toute tentative russe de détourner l’énergie nucléaire ukrainienne serait « inacceptable », prévient Washington
CONFLIT Retrouvez toutes les informations sur le conflit en ce jeudi 25 août 2022
L’ESSENTIEL
- Le septième mois de guerre en Ukraine a été entamé hier. C’était également l’anniversaire de l’indépendance du pays face à l’URSS en 1991.
- Une date symbolique à laquelle le gouvernement ukrainien redoutait de nouvelles attaques. Une gare du centre du pays a effectivement été frappée, faisant 22 morts.
- En six mois, 1 million de réfugiés fuyant l’Ukraine ont été enregistrés en Allemagne, même si « un nombre considérable » d’entre eux n’est pas resté dans le pays.
A VOIR
A LIRE AUSSI
Emmanuel Macron recevra lundi le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki pour discuter du soutien à l’Ukraine face à la Russie et des conséquences du conflit pour les Européens, a annoncé ce jeudi l’Elysée.
Au-delà de la guerre en Ukraine, les deux dirigeants réunis à l’Elysée « échangeront sur les enjeux de la souveraineté européenne en matière de défense et de sécurité, ainsi que sur la coopération pour la pleine sécurisation du flanc oriental de l’Europe », a précisé la présidence.
La visite du Premier ministre nationaliste-populiste, déjà venu en mars 2021, intervient après une période de tension entre Paris et Varsovie. Début avril, l’ambassadeur de France en Pologne avait été convoqué à la suite de propos d'Emmanuel Macron accusant M. Morawiecki d' » antisémitisme d’extrême droite » et de « s’immiscer dans la campagne politique française » en pointant sa proximité avec Marine Le Pen, sa rivale d’extrême droite à la présidentielle. Emmanuel Macron réagissait ainsi aux propos du chef du gouvernement polonais l’ayant attaqué pour ces fréquents entretiens téléphoniques avec le président russe Vladimir Poutine.
La diplomatie américaine a prévenu jeudi que toute tentative russe de détourner l’énergie nucléaire de l’Ukraine, où la centrale de Zaporijjia a été déconnectée du réseau national selon son opérateur, serait « inacceptable ».
« L’électricité qu’elle produit appartient de droit à l’Ukraine et toute tentative de déconnecter la centrale du réseau ukrainien pour rediriger (l’électricité) vers les régions occupées est inacceptable », a déclaré à la presse Vedant Patel, porte-parole du département d’Etat.
Plus de 70 clients, en majorité russes ou au nom slave, ont déposé plainte à Paris pour discrimination, dénonçant des blocages qualifiés d'abusifs de leurs comptes par certaines banques françaises depuis le début de la guerre en Ukraine en février, ont indiqué jeudi leurs avocats.
Un tribunal russe a remis en liberté jeudi l'opposant Evguéni Roïzman, ancien maire d'Ekaterinbourg, dans l'Oural, en attendant d'être jugé pour avoir voulu «discréditer» l'armée, a rapporté l'agence de presse RIA Novosti.
... toujours utile !
La Lettonie a démoli jeudi à Riga un monument datant de l'ère soviétique, conformément à la législation mise en place après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, et malgré les protestations de la minorité russe de cet État balte.
Des engins de démolition ont été utilisés pour enlever le mémorial de la Deuxième guerre mondiale, haut de 79 mètres. Ce monument était devenu un point de ralliement pour les partisans du Kremlin en Lettonie.
« Attaque aérienne, danger »… Des automobilistes du sud de la Suède ont reçu à tort un avertissement de bombardement aérien, un incident considéré comme « grave » par l’autorité des transports dans le contexte de la guerre en Ukraine. « Nous sommes en train d’enquêter » sur les causes, a déclaré une porte-parole de l’Administration nationale suédoise des Transports, qui a envoyé l’alerte mercredi pour une raison encore inconnue.
Le message a été publié via un système dit « TMC » (Traffic Media Channel) permettant la réception de messages d’information routière sur le navigateur de la voiture via la radio du véhicule. « Message important, comté de Blekinge : attaque aérienne, danger », est apparu sur l’écran du navigateur d’automobilistes, précédé d’un panneau de signalisation de danger.
La centrale nucléaire de Zaporojie, la plus grande d’Europe, sous contrôle russe et victime de plusieurs bombardements, est « totalement déconnectée » du réseau après l’endommagement des lignes de communication, a annoncé jeudi l’opérateur ukrainien Energoatom.
« Les deux réacteurs de la centrale en fonctionnement ont été déconnectés du réseau. En conséquence, les actions des envahisseurs ont provoqué une déconnexion totale de la centrale nucléaire de Zaporojie du réseau électrique, pour la première fois dans son histoire », a indiqué le groupe d’Etat Energoatom sur Telegram.
Le président russe Vladimir Poutine a signé ce jeudi un décret ordonnant d'augmenter de 10% le nombre de militaires que compte l'armée, en pleine offensive contre l'Ukraine et sur fond de tensions croissantes avec les pays occidentaux.
L'armée devra compter deux millions de membres, dont 1,15 million de soldats, contre 1,9 million, dont un peu plus d'un million de combattants, en 2017, selon ce décret publié par le gouvernement et entrant en vigueur le 1er janvier prochain.
Selon le journaliste Loup Bureau, le front qui n’évolue que de quelques kilomètres montre que l’armée russe n’avance plus et que les forces ukrainiennes ne parviennent pas à lancer une contre-offensive. Un point de bascule pourrait néanmoins interrompre cette stabilité avant l’hiver. Ses explications à dérouler :
La chaîne d'info en continue affirme que le président ukrainien prendra la parole pour le discours d'ouverture de l'université de rentrée du Medef, ce lundi à 12 heures.
L’Ukraine a dénoncé jeudi le bombardement russe meurtrier qui a frappé la veille une gare du centre du pays, et fait selon elle au moins 25 morts civils, alors que Moscou affirme de son côté avoir visé un train militaire et tué des soldats.
Perpétré le jour de la fête nationale ukrainienne qui marquait aussi le sixième mois de l’offensive russe contre l’Ukraine, le bombardement sur la gare de Tchapliné, dans la région de Dnipropetrovsk, a été fermement condamné par l’Union européenne.
Malgré le contexte de guerre anxiogène, les civils tentent de garder un semblant de vie normale. Petit tour d’horizon, en images, par notre journaliste Olivier JUSZCZAK, juste ici.
La France avait rempli jeudi matin à 90 % ses stocks de gaz pour l’hiver, selon la plateforme européenne Agregated Gas Storage Inventory (AGSI) et était en bonne route pour tenir ses objectifs afin d’affronter cet hiver de potentielles pénuries d’énergie liées à la guerre en Ukraine.
La Bulgarie a refusé jeudi d’extrader un Russe opposé à la guerre en Ukraine et accusé de fraude fiscale dans son pays, craignant qu’il ne bénéficie pas d’un procès équitable.
La cour d’appel de Varna (est) a révisé jeudi une décision d’extradition prise début août concernant Alexey Altchin, 46 ans, un entrepreneur accusé en Russie de fraude fiscale pour un montant de 282,5 millions de roubles (4,8 millions d’euros).
La Russie a affirmé jeudi avoir tué la veille « plus de 200 militaires ukrainiens » dans une frappe sur une gare ferroviaire dans le centre de l’Ukraine, Kiev faisant état de son côté d’au moins 25 personnes tuées.
Un missile Iskander « a directement touché un train militaire dans la gare de Tchapliné, dans la région de Dnipropetrovsk, éliminant plus de 200 militaires de la réserve des Forces armées ukrainiennes » ainsi que des équipements, a déclaré le ministère russe de la Défense dans un communiqué.
Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, souhaite que les responsables du bombardement russe sur une gare dans la région de Dnipropetrovsk [centre de l’Ukraine] mercredi soir « rendent des comptes ». « L’UE condamne fermement les frappes russes atroces menées contre des civils » en Ukraine, jour de la fête nationale, a-t-il tweeté. Plusieurs missiles ont notamment frappé la gare ferroviaire et des habitations de Tchapliné faisant « 25 morts, dont deux enfants, et 32 blessés », selon un bilan fourni par l’opérateur des trains ukrainiens.
Moscou, de son côté, affirme avoir tué des « militaires » ukrainiens.
Le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, a appelé jeudi à « faire la lumière » sur les accusations contre TotalEnergies après la publication d’informations selon lesquelles du gaz produit par une de ses coentreprises aurait servi aux avions de guerre russes.
« C’est un sujet extrêmement sérieux, donc il faut bien vérifier que, volontairement ou involontairement, il n’y a pas de détournement soit des sanctions, soit de l’énergie qu’une entreprise française, ou autre, produirait », a déclaré le ministre sur France 2.
Selon le journal Le Monde, qui se base sur plusieurs documents et une enquête de l’ONG Global Witness, le champ gazier russe de Termokarstovoïe, exploité par l’entreprise Terneftegaz - codétenue par le groupe français à 49 % avec le russe Novatek (51 %) –, a fourni du condensat de gaz à une raffinerie proche d’Omsk, qui en a fait du carburant, lequel a ensuite été expédié pour alimenter des avions russes engagés dans le conflit en Ukraine au moins jusqu’en juillet.
« Non, TotalEnergies ne produit pas de kérosène pour l’armée russe », avait réagi mercredi le groupe dans un communiqué, réfutant « l’ensemble des allégations infondées qui sont faites dans cet article » et déplorant des « erreurs, raccourcis, et contre-vérités ».
La Russie a massivement utilisé des armes à sous-munitions en Ukraine, causant des centaines de victimes civiles et endommageant des habitations, des écoles et des hôpitaux, a déclaré jeudi l’Observatoire des armes à sous-munitions (Cluster Munition Coalition, CMC) dans son rapport annuel.
« Les forces ukrainiennes semblent également avoir utilisé l’arme à plusieurs reprises dans le conflit en cours », qui a débuté le 24 février avec l’offensive russe, selon l’organisme.
Ni la Russie ni l’Ukraine n’ont adhéré à la convention interdisant ces armes, qui comprend 110 États parties et 13 autres signataires.
Un célèbre militant russe contre la torture a été hospitalisé après avoir été agressé par un homme affirmant être policier, signe du climat de violence contre la société civile, a indiqué jeudi son organisation. Igor Kaliapine « a été attaqué mercredi soir par un inconnu qui (…) a essayé de lui couper le visage et de l’étrangler », a déclaré le conseil consultatif pour les droits de l’homme auprès du Kremlin, dont le militant est membre.
« L’assaillant a été arrêté (…) La victime est à l’hôpital » avec une « commotion cérébrale présumée », a ajouté la même source dans un communiqué.
La victime est surtout connue en Russie pour avoir fondé le Comité contre la torture, une ONG qui a annoncé sa dissolution en juin dans un contexte de répression croissante. Le défenseur des droits humains a déclaré à des médias russes que l’agression s’était produite alors qu’il fêtait un anniversaire avec des proches dans une maison de campagne à l’est de Moscou.
Six mois après le début de l’invasion du pays par la Russie, une frappe russe a fait mercredi, le jour de la fête nationale ukrainienne, au moins 25 morts et 31 blessés dans une gare ferroviaire, a annoncé Volodymyr Zelensky.
« Je viens de recevoir une information concernant une frappe de missile russe sur une gare dans la région de Dnipropetrovsk [centre de l’Ukraine], en plein sur les wagons à la gare de Tchaplyne. Quatre wagons de passagers sont en feu », a affirmé mercredi soir le président ukrainien dans un discours devant le Conseil de sécurité de l’Onu.
L’ONG Human Rights Watch a annoncé la publication début septembre d’un nouveau rapport faisant état de crimes de guerre en Ukraine commis par l’armée russe. « Nous avons un nouveau rapport important sur les crimes de guerre commis par la Russie notamment en transférant de force des Ukrainiens en Russie », assure l’ONG.
Volodymyr Zelensky et son épouse ont rendu hommage mercredi aux soldats ukrainiens tués en observant une minute de silence et en déposant des bouquets jaune et bleu - couleurs du drapeau national - devant un mémorial du centre de Kiev, avant d’assister à un rassemblement dans la cathédrale Sainte Sophie avec les chefs des principales confessions religieuses.
L’Ukraine avait reconnu lundi la mort de près de 9.000 soldats depuis le début du conflit - un bilan probablement inférieur à la réalité, selon les observateurs. Côté russe, près de 80.000 soldats auraient été tués ou blessés depuis le début de l’invasion, avait estimé début août le numéro trois du Pentagone américain.
Déplorant les conséquences de cette « guerre absurde bien au-delà de l’Ukraine », Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, a réitéré sa « profonde inquiétude » concernant les activités militaires sur le site de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporojie, la plus grande d’Europe, qui a subi des frappes dont les deux belligérants s’accusent mutuellement. « Toute nouvelle escalade de la situation pourrait conduire à l’autodestruction », a-t-il averti.
La journée d’hier était marquée par un double anniversaire : celui du début du septième mois de guerre en Ukraine, depuis l’invasion Russe, et celui de l’indépendance du pays face à l’URSS en 1991.
« Vous pouvez en ce 31e anniversaire de votre indépendance être fiers de ces 31 ans de la vie contemporaine de votre pays dans ses frontières, et de sa résistance exceptionnelle », a déclaré Emmanuel Macron. Comme chaque soir, retrouvez le récap du mercredi 24 août ici.
« Nous avons des informations selon lesquelles la Russie continue de préparer des simulacres de référendum » à Kherson (sud), à Zaporijjia, dans les régions séparatistes de Donetsk et Lougansk, ainsi qu’à Kharkiv », a affirmé John Kirby, porte-parole de l’exécutif pour les questions de sécurité national aux Etats-Unis.
« La direction russe a donné pour instruction de préparer la tenue de ces référendums », a-t-il poursuivi. « En fait, nous nous attendons à une annonce russe sur le ou les premiers de ces simulacres de scrutins avant la fin de la semaine ».
« Les Etats-Unis d’Amérique sont déterminés à soutenir le peuple ukrainien au moment où il continue la lutte pour défendre sa souveraineté. Dans le cadre de cet engagement, je suis fier d’annoncer notre plus grande tranche d’assistance sécuritaire à ce jour : environ 2,98 milliards de dollars d’armes et d’équipement », a affirmé Joe Biden ce mercredi 24 août. 20 Minutes vous explique tout sur le sujet ici.
Selon le numéro trois du Pentagone, « les Etats-Unis ont désormais débloqué plus de 13,5 milliards de dollars pour l’aide militaire » à Kiev depuis le début du mandat de Biden.
Près de 500 attaques ont visé des centres de santé en Ukraine au cours des six premiers mois de l’invasion russe, a annoncé, mercredi 24 août, l’Organisation mondiale de la santé. Ces attaques jugées « inadmissibles » par le chef de la branche Europe de l’OMS Hans Kluge, ont fait au moins 98 morts et 134 blessés.
Sur les 473 attaques confirmées à ce jour, 399 ont touché des établissements de santé, 127 des stocks, 69 des moyens de transport, y compris des ambulances, 58 du personnel, 24 des patients et 12 des entrepôts.
Les prochains mois peuvent être décisifs dans la suite des combats, selon Michel Goya, ancien colonel des troupes de marine, historien et stratégiste, et Cédric Mas, historien militaire, observateur du conflit et président de l’institut Action Résilience, interrogés par 20 Minutes. Retrouvez leurs regards sur le conflit ici.
Kiev a annoncé son intention de créer dès l’année prochaine un tribunal international afin d’y faire juger le président russe, Vladimir Poutine, et les responsables de l’invasion de l’Ukraine, a révélé à l’Agence France-Presse un haut responsable ukrainien.
« C’est la seule option pour que soient tenus rapidement responsables les criminels qui ont démarré la guerre contre l’Ukraine. La meilleure, la plus rapide et la plus efficace », a affirmé M. Smyrnov lors d’un entretien avec l’Agence France-Presse.
La Cour pénale internationale (CPI) a déjà commencé à enquêter sur les crimes pour lesquels elle est compétente, mais elle ne peut pas s’occuper des accusations de « crime d’agression » puisque ni Moscou ni Kiev n’ont ratifié le statut de Rome l’établissant en 2010.
Dans la nuit de mercredi 24 à jeudi 25 août, les autorités locales ont signalé des explosions à Vychghorod, une banlieue de Kiev, et à Kryvy Rih (Sud), la ville d’origine du président Zelensky.
Oleksandr Vilkoul, le chef de l’administration militaire de Kryvy Rih, a rapporté que les forces russes ont tiré sur le district de Metalurhiinyi dans l’oblast de Dnipropetrovsk avec des lance-roquettes multiples Tornado. Il a prévenu les habitants de faire attention aux munitions non explosées. Aucune information n’a été donnée sur d’éventuelles victimes.
Une frappe russe a touché une gare ferroviaire dans le centre de l’Ukraine. « Pour le moment, il y a 22 morts, dont cinq personnes qui ont brûlé dans une voiture » et un garçon de 11 ans, a déclaré Voldymyr Zelensky dans son allocution du soir.