Guerre en Ukraine : L’Otan réclame une « inspection » urgente de l’AIEA sur la centrale de Zaporojie...
LIVE Revivez avec nous toutes les informations sur le conflit en ce mercredi 17 août 2022
- « La situation en Ukraine montre que les Etats-Unis cherchent à faire traîner ce conflit. Et ils agissent de la même manière en cultivant la possibilité d’un conflit en Asie, en Afrique, en Amérique latine », a déclaré Vladimir Poutine à la Conférence internationale sur la sécurité à Moscou mardi. Il a dénoncé une « démonstration insolente de leur manque de respect envers la souveraineté des autres pays et leurs obligations internationales ».
- Le premier navire humanitaire affrété par l’ONU pour transporter des céréales ukrainiennes a quitté mardi le port de Pivdenny, dans le sud de l’Ukraine, avec quelque 23.000 tonnes pour l’Afrique, a annoncé le ministère ukrainien de l’Infrastructure.
- La pénurie redoutée de gaz russe dans le sillage de la guerre en Ukraine a provoqué un engouement inattendu des Allemands pour le charbon, en prévision de l’hiver.
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La première livraison d'aide alimentaire de l'ONU en temps de guerre à destination de l'Afrique a atteint mercredi le détroit du Bosphore dans le cadre d'un accord pour rétablir les livraisons de céréales ukrainiennes transitant par la mer Noire.
Les sites de traçage de trafic maritime ont montré le navire MV Brave Commander transportant sa cargaison de 23.000 tonnes de blé au large d'Istanbul après avoir quitté mardi le port ukrainien de Pivdennyi situé sur les rivages de la mer Noire.
Antonio Guterres est arrivé à Lviv avant sa rencontre avec les présidents de l’Ukraine et de la Turquie, Volodymyr Zelensky et Tayyip Erdogan, le 18 août. Il doit ensuite se rendre à Odessa.
Une partie de la milice prorusse de la « République » de Lougansk (LNR), qui compose le Donbass avec celle de Donetsk (DNR), refuse justement de se battre dans la DNR, estime l’ISW, se fondant sur une vidéo visible sur les réseaux sociaux ukrainiens.
« Les soldats affirment avoir célébré la victoire le 3 juillet, lorsque les forces de la LNR ont atteint les frontières de Lougansk et que leur travail est terminé », raconte le centre de recherche américain, qui, s’il dit ne pouvoir vérifier l’authenticité de la vidéo, assure que cela s’inscrit dans une « tendance plus large de diminution de l’investissement » des milices prorusses.
Une partie des troupes de la DNR, qui soutiennent à l’inverse les efforts militaires faits sur son territoire, s’étaient plaintes de manière similaire ces derniers mois quand elles avaient été réaffectées dans la région de Lougansk ou encore à Kherson (sud), relève l’ISW.
Mercredi, le gouverneur pro-ukrainien de la région de Donetsk Pavlo Kyrylenko a de son côté fait état de plusieurs bombardements russes ayant localement fait au moins deux morts et treize blessés.
L’Ukraine doit se préparer à « tous les scénarios » à la centrale nucléaire de Zaporojie, occupée par les troupes russes et visée par des bombardements répétés, a averti le ministre ukrainien de l’Intérieur.
Moscou et Kiev se sont accusés mutuellement de ces bombardements, qui ont ciblé la plus grande centrale nucléaire d’Europe, sous contrôle de l’armée russe depuis mars, faisant resurgir le spectre d’une catastrophe majeure en Europe.
« Personne ne pouvait prévoir que les troupes russes allaient tirer sur des réacteurs nucléaires à l’aide de chars. C’était du jamais vu », a accusé Denys Monastyrsky lors d’un déplacement à Zaporojie, ville du Sud située à une cinquantaine de kilomètres à vol d’oiseau de cette installation.
Deux attaques ayant récemment visé des installations militaires russes en Crimée montrent la capacité de l’Ukraine à frapper loin de la ligne de front et perturber la logistique russe, mettant Moscou sous pression huit ans après l’annexion de cette péninsule.
L’armée russe a, fait exceptionnel, reconnu que la plus récente des explosions survenues, celle mardi dans un dépôt de munitions près du village de Djankoï, dans le nord de la Crimée, était le fait d’un « acte de sabotage ». Cette explosion avait été précédée une semaine auparavant par une attaque ayant ciblé l’aérodrome militaire de Saki.
Si Kiev n’a pas reconnu officiellement sa responsabilité dans ces deux attaques, le conseiller de la présidence Mikhaïlo Podoliak a évoqué une « démilitarisation en action » de la Crimée, une référence à la terminologie utilisée par la Russie pour justifier son invasion de l’Ukraine déclenchée le 24 février.
Le ministère chinois de la Défense a déclaré que sa participation aux exercices russes « Vostok », prévus du 30 août au 5 septembre, s’inscrit dans le cadre de la coopération bilatérale et n’est pas liée à la situation internationale et régionale actuelle.
Des troupes d’autres pays, dont l’Inde, la Biélorussie, la Mongolie et le Tadjikistan, devraient également se joindre aux exercices militaires conjoints.
Le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a jugé mercredi « urgent » qu’une « inspection » de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ait lieu à la centrale nucléaire de Zaporojie en Ukraine, sous contrôle russe et autour de laquelle frappes et affrontements se multiplient.
La centrale, la plus grande d’Europe, a été prise début mars par les troupes russes. « Cela constitue une grave menace pour la sécurité, qui augmente les risques d’accident ou d’incident nucléaire (…) Il est urgent d’autoriser une inspection de l’AIEA et d’obtenir le retrait de toutes les forces russes » du site, a-t-il estimé, lors d’une conférence de presse.
L’Ukraine a menacé de démanteler le pont de Kertch, construit à grands frais par Moscou pour connecter la Russie à la péninsule annexée de Crimée. « Ce pont est une structure illégale et l’Ukraine n’a pas donné sa permission pour sa construction. Il porte préjudice à l’écologie de la péninsule et doit donc être démantelé. Peu importe comment : volontairement ou non », a écrit sur Telegram le conseiller de la présidence ukrainienne Mikhaïlo Podoliak.
Le pont de Kertch, qui avait été inauguré par le président russe Vladimir Poutine en mai 2018, a représenté un chantier colossal de deux ans coûteux pour bâtir les 19 kilomètres reliant la Russie continentale à la Crimée et désenclaver la péninsule quatre ans après son annexion par Moscou.
Cette menace voilée de Mikhaïlo Podoliak intervient après une série d’explosions survenues en Crimée, que la Russie utilise comme base arrière logistique pour son invasion de l’Ukraine lancée le 24 février.
Selon le chef de l’administration militaire de la région de Luhansk, Serhiy Hayday, les forces armées ukrainiennes ont détruit le bâtiment du SSU dans la partie occupée de Lysychansk, où les envahisseurs avaient installé un quartier général. Selon Hayday, jusqu’à 100 occupants ont été tués.
Une normalisation des relations avec la Russie ne pourra intervenir qu’après que Moscou aura retiré ses troupes d’Ukraine et négocier la paix « à des conditions raisonnables », a déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz dans une interview accordée au journal Dagens Nyheter.
Quand les armées ukrainienne et russe se battent violemment pour le contrôle de l’est de l’Ukraine, des mineurs continuent non loin leur bataille dans les entrailles de la terre pour livrer du charbon à leur pays.
Près de Pavlograd, ville du centre-est de l’Ukraine, 4.000 ouvriers travaillent dans la mine dite des « Héros du cosmos », fondée il y a quarante-trois ans lorsque le pays faisait encore partie de l’URSS. Quelque 800 employés ont été mobilisés dans l’armée ukrainienne, alors que le front n’est qu’à 150 kilomètres.
Les explosions auraient eu lieu près d’un centre de commandement russe, mais le nombre de victimes reste à déterminer, a déclaré Ivan Fedorov, maire de Melitopol dans l’Oblast de Zaporojie.
« Les forces russes pillent et détruisent les infrastructures agricoles ukrainiennes, notamment les silos, les machines agricoles et les champs. Cela empêche les agriculteurs ukrainiens de semer et de planter, ce qui nuit aux futures récoltes et aggrave la crise alimentaire mondiale », selon Département d’État américain.
Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a confirmé sur Twitter qu’il s’était entretenu avec son homologue ukrainien Oleksii Reznikov pour discuter du soutien américain au pays.
Chaque jour, le ministère de la Défense britannique publie une analyse de la situation en Ukraine. Ce mercredi, il se concentre sur l’explosion d’un dépôt de munitions russe en Crimée. « L’origine de ces incidents et l’étendue des dégâts ne sont pas encore clairement établies, mais [Moscou est] très probablement de plus en plus préoccupée par la détérioration de la sécurité dans toute la Crimée, qui sert de base arrière pour l’occupation » russe, écrit Londres.
Dans une interview au Guardian, Mykjailo Podolyak, conseiller du président ukrainien a déclaré que Kiev prévoyait de détruire le pont qui mène à la Crimée. « C’est une construction illégale et la principale porte d’entrée pour approvisionner l’armée russe en Crimée. De telles constructions devraient être détruites », a-t-il déclaré.
Le maire de Lviv, Andriy Sadovyi, a demandé aux habitants de la commune de se préparer à un hiver difficile. D’après lui, une situation « difficile à imaginer » pourrait tomber sur ses administrés. « Il est probable que nous soyons confrontés à un hiver difficile. C’est logique, il ne peut rien y avoir de simple dans un pays qui se bat pour son indépendance. Mais nous devons être prêts à tout », a-t-il expliqué dans une vidéo.
L’opposant russe emprisonné Alexeï Navalny a dénoncé mardi l’absence de sanctions occidentales systématiques contre les oligarques russes pour leur soutien au régime de Vladimir Poutine et son intervention militaire en Ukraine. Dans un message nourri d’exemples publié sur ses réseaux sociaux, il affirme que seuls 46 des 200 Russes les plus riches, selon le classement du magazine Forbes, sont actuellement soumis à des sanctions américaines, européennes ou britanniques.
« Pour moi, cela ne ressemble pas vraiment à une guerre totale contre les oligarques de Poutine », a-t-il commenté. Selon lui, entre autres, le PDG du géant russe Gazprom Alexeï Miller n’est toujours pas visé par des sanctions européennes, tandis que le célèbre oligarque Roman Abramovitch échappe toujours, lui, aux sanctions américaines.
Dans un article, le New York Times raconte l’histoire de Marwa, une réfugiée afghane. Alors qu’elle travaillait dans un magasin de vêtements à Houston, au Texas, elle a rencontré une cliente qui est, elle aussi, réfugiée. Elle a fui l’Ukraine. Elles ont pleuré ensemble. « J’ai dit : Je suis vraiment désolée pour l’Ukraine. Elle m’a répondu : Je suis vraiment désolée pour l’Afghanistan », raconte la jeune femme afghane dans les colonnes du journal américain.
On vous partage ces images satellites qui montrent un dépôt de munitions de l’armée russe en Crimée, victimes d’explosions dont l’origine n’a pas encore été officiellement confirmée.
Les forces russes ont bombardé la région d’Odessa pendant la nuit, d’après le Kyiv Independant. Serhiy Bratchuk, porte-parole de l’administration régionale d’Odessa, a rapporté que les forces russes avaient lancé plusieurs missiles dans la région, faisant trois blessés. D’après les forces armées ukrainiennes, les frappes ont détruit un centre de loisirs et plusieurs bâtiments privés.
La ville allemande de Düsseldorf est jumelée avec de nombreuses autres communes du monde entier. Mais à côté de Palerme en Italie ou de Chiba au Japon, les panneaux célébrant le partenariat entre Düsseldorf et Moscou sont devenus gênants dans le contexte de l’invasion russe en Ukraine. La ville a décidé de suspendre son partenariat avec la capitale russe et le maire a même demandé le démantèlement de tous les panneaux célébrant ce jumelage.
Le premier navire humanitaire affrété par l’ONU pour transporter des céréales ukrainiennes a quitté mardi le port de Pivdenny, dans le sud de l’Ukraine, avec quelque 23.000 tonnes pour l’Afrique, a annoncé le ministère ukrainien de l’Infrastructure.
« Le navire Brave Commander avec du grain pour l’Afrique a quitté le port de Pivdenny. Ce matin, le cargo est parti pour le port de Djibouti, où les vivres seront livrés à l’arrivée aux consommateurs en Ethiopie », a indiqué le ministère sur Telegram.
Selon lui, « 23.000 tonnes de blé se trouvent à bord de ce navire affrété par le Programme alimentaire mondial des Nations unies ». Présent au port de Pivdenny dimanche, le ministre ukrainien de l’Infrastructure Oleksandre Koubrakov avait dit espérer que « deux ou trois » navires supplémentaires affrétés par l’ONU pourraient en partir prochainement.
Ce n’est pas une bonne nouvelle pour l’environnement. « Un tel rush en été, tout ce monde qui veut du charbon, on n’avait jamais vu ça », confie Frithjof Engelke, un fournisseur berlinois des pierres noires devenues denrées rares dans la capitale.
La pénurie redoutée de gaz russe dans le sillage de la guerre en Ukraine a provoqué un engouement inattendu des particuliers pour ce mode de chauffage, malgré sa nocivité. A Berlin, 5.000 à 6.000 foyers se chauffent encore au charbon, une toute petite fraction des quelques 1,9 million de logements, indique la ville.
Il s’agit souvent des personnes âgées, parfois entièrement dépendantes de ce combustible et vivant dans des habitations anciennes jamais rénovées, ou des amoureux de la chaleur lourde émanant des vieux poêles. Mais cette année, de nouveaux clients sont arrivés « en masse »
Depuis le 5 août, Kiev et Moscou s’accusent mutuellement de bombardements sur la centrale de Zaporojie. Les frappes ont atterri une fois près d’un bâtiment de stockage radioactif, et ont une autre fois provoqué l’arrêt automatique du réacteur n°3 de la plus grande centrale nucléaire d’Europe.
L’Ukraine affirme que Moscou lance des attaques et stocke armes et soldats près de la centrale, profitant de l’impossibilité pour l’armée ukrainienne de riposter. « Nous pourrions connaître le même sort que les habitants de Tchernobyl », soupire Anastasia Roudenko, 63 ans, qui a perdu son mari en 2014, qui avait travaillé comme « liquidateur » après la catastrophe de Tchernobyl. « Il ne se passe rien de bon et nous ne savons pas comment ça va se terminer ».
Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre indien Narendra Modi sont convenus mardi de « travailler ensemble pour que le conflit prenne fin » en Ukraine, a indiqué l’Elysée dans un communiqué. Les deux dirigeants ont échangé par téléphone à propos de « la guerre menée par la Russie en Ukraine et ses conséquences déstabilisatrices pour le reste du monde », selon la présidence française.
Emmanuel Macron, qui avait reçu le Premier ministre indien en mai à Paris, a souligné la « détermination de la France à poursuivre son soutien à l’Ukraine ». L’Inde s’est abstenue de condamner ouvertement l’invasion russe de l’Ukraine, et de se joindre aux votes en ce sens à l’ONU.
Bienvenue sur ce nouveau live dédié à la guerre en Ukraine. Comme chaque jour, la rédaction de 20 Minutes est mobilisée pour vous donner les dernières informations sur le conflit. Mardi, le président russe a accusé Washington de faire traîner le conflit en Ukraine et le premier navire humanitaire affrété par l'ONU a quitté l'Ukraine chargé de céréales pour se rendre en Afrique.