Guerre en Ukraine : Le Mercosur a refusé la demande du président ukrainien de faire un discours à son sommet
CONFLIT Revivez avec nous les derniers développements du conflit en cours en Ukraine ce mercredi 20 juillet
L’ESSENTIEL
- La guerre en Ukraine entrera dimanche 24 juillet dans son sixième mois.
- Des frappes de missiles ont touché plusieurs villes de l’est, faisant un mort à Kramatorsk, dans le Donbass que la Russie cherche à conquérir.
- Vladimir Poutine a affirmé qu’il y avait un progrès sur la question de l’exportation par mer des millions de tonnes de céréales ukrainiennes.
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A VOIR
« La guerre n’est pas terminée. » La Première dame ukrainienne Olena Zelenska, en visite aux Etats-Unis, a livré mercredi un vibrant plaidoyer devant le Congrès américain pour davantage de livraisons d’armes à son pays afin de lutter contre l’invasion russe, six mois après le début du conflit.
Le bloc économique sud-américain du Mercosur, composé de l’Argentine, du Brésil, du Paraguay et de l’Uruguay, n’a pas autorisé le président ukrainien Volodymyr Zelensky à faire un discours à l’occasion de son sommet des chefs d’Etat qui se déroulera jeudi à Asuncion, a annoncé la présidence tournante paraguayenne.
« Il n’y a pas eu de consensus. Cela a été communiqué à l’ambassadeur ukrainien en Argentine et au Paraguay. C’est le ministre des Affaires étrangères lui-même » qui l’a signifié au représentant diplomatique, a déclaré mercredi Raul Cano, le vice-ministre des Affaires étrangères du Paraguay, le pays hôte du sommet.
Les frappes russes dans l’Est ont tué 5 civils mardi et en ont blessé 16, selon Pavlo Kyrylenko, gouverneur de la région de Donetsk. Celui du Lougansk, Sergiï Gayday, affirme qu’un nombre important d’hommes du groupe paramilitaire russe Wagner a été « complètement liquidé » près de Popasna.
Un groupe de créanciers occidentaux dont la France, les Etats-Unis, l'Allemagne, le Japon et le Royaume-Uni, a donné mercredi son accord à un report du paiement d'intérêts sur la dette ukrainienne après une requête de Kiev, exhortant les autres détenteurs d'obligations ukrainiennes à en faire de même.
Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a réclamé mercredi plus d’armes et de sanctions après l’annonce par Moscou de l’élargissement de son offensive en Ukraine.
« Les Russes veulent du sang, pas des négociations. J’appelle tous les partenaires à renforcer les sanctions contre la Russie et à accélérer les livraisons d’armes à l’Ukraine », a écrit M. Kouleba sur Twitter.
L’agence de presse Sputnik News France est entrée dans une procédure de liquidation judiciaire, à la suite du bannissement des médias d’Etat russes décidé par l’Union européenne après le début de l’offensive contre l’Ukraine. La liquidation judiciaire a été prononcée le 4 mai et pourra se prolonger jusqu’en 2024, a déclaré à l’AFP son président Vladimir Morozov. Les 27 salariés de l’entreprise en France, dont le salaire avait été pris en charge par le régime de garantie des salaires, ont été licenciés peu après ce jugement.
« Nous partons du principe que, conformément aux nominations actuelles, le transport de gaz via Nord Stream reprendra au niveau d’avant la maintenance, soit 40 % de la capacité », a indiqué l’opérateur allemand du réseau Gascade.
« Les Russes veulent du sang, pas des négociations. J’appelle tous les partenaires à renforcer les sanctions contre la Russie et à accélérer les livraisons d’armes à l’Ukraine », a écrit le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba sur Twitter.
L’UE va interdire les importations d’or d’origine russe, y compris les bijoux. Elle va également geler les actifs de la banque russe Sberbank et ajouter plusieurs personnalités et entités à sa liste noire, complétant ainsi les six trains de sanctions adoptés depuis le début de la guerre.
« Si l’on combine les effets directs, indirects et les incertitudes, la fermeture du robinet du gaz réduirait le PIB de 1,5 % en 2022, de 2,7 % en 2023 et 0,4 % en 2024 », par rapport à un scénario où l’Allemagne continue d’être approvisionnée en gaz, a indiqué le FMI.
« Nous avons envoyé hier un signal au secrétaire général (de l’ONU) en lui disant, voilà, c’est ton initiative, prenons une décision concernant les Ukrainiens, puis concernant les Russes », a dit Sergueï Lavrov concernant un accord facilitant les exportations agricoles de Russie, affectées par les sanctions occidentales, en échange du passage des céréales ukrainiennes bloquées.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan est optimiste quant à un accord avec la Russie et l’Ukraine sur les exportations de céréales ukrainiennes. « Nous avons un mémorandum que nous espérons voir transformé en un texte écrit cette semaine », a déclaré le chef de l’Etat.
« M. Poutine a exprimé un avis très positif concernant nos efforts. Il nous a remercié et nous a fait différentes propositions », a indiqué Recep Tayyip Erdogan. « Nous espérons que le plan commencera à être mis en œuvre dans les prochains jours, depuis un centre de coordination à Istanbul », a-t-il insisté.
Des pourparlers de paix n’auraient « aucun sens » actuellement, a assuré le ministre russe des Affaires étrangères.
Dans une interview, Sergueï Lavrov a justifié ce changement par une « géographie différente » par rapport à la situation qui existait sur le terrain fin mars, lorsque Moscou avait dit vouloir se concentrer sur l’est, après avoir notamment échoué à prendre Kiev, la capitale ukrainienne.
« Ce ne sont plus seulement les républiques populaires de Donetsk et Lougansk (territoires séparatistes de l’est de l’Ukraine, ndlr), ce sont aussi les régions de Kherson et Zaporijjia (dans le sud, ndlr) et une série d’autres territoires, et ce processus continue, de façon constante », a-t-il déclaré dans une interview avec l’agence de presse Ria-Novosti et la chaîne RT.
« La Russie pratique un chantage, elle utilise le gaz comme une arme. Et si jamais il devait y avoir une rupture majeure voire une interruption totale des livraisons de gaz (russe), l’Europe devra être prête », a déclaré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, en présentant un plan de Bruxelles pour réduire la consommation de gaz de l’UE.
Dans un plan qui doit être discuté par les Etats-membres, Bruxelles propose un mécanisme fixant des « objectifs contraignants de réduction de la demande » aux Vingt-Sept en cas de « risque substantiel de grave pénurie ».
Bruxelles a demandé aux Vingt-Sept de « faire tout son possible » pour réduire, entre août 2022 et mars 2023, leur consommation de gaz d’au moins 15 % par rapport à la moyenne des 5 dernières années sur la même période.
L’Allemagne a de nouveau accusé la Russie d’invoquer comme « prétexte » l’absence d’une turbine sur le gazoduc Nord Stream pour justifier des baisses de livraison de gaz vers l’Europe. « Il s’agit d’une turbine de remplacement qui était destinée à être utilisée en septembre, il s’agit selon nos informations d’un prétexte et nous faisons tout pour supprimer ce prétexte », a déclaré une porte-parole du ministère de l’Economie et du Climat à la presse.
Le géant gazier russe Gazprom a récemment assuré qu’il ne pouvait garantir la reprise des livraisons vers l’Europe via ce gazoduc en maintenance jusqu’à jeudi matin.
Le président russe a appelé à lever les restrictions occidentales sur les céréales russes pour obtenir des avancées dans l’exportation de la production agricole ukrainienne, actuellement bloquée dans le pays à cause de l’offensive du Kremlin.
« Nous faciliterons l’exportation des céréales ukrainiennes, mais en partant du fait que toutes les restrictions liées aux possibles livraisons à l’export des céréales russes soient levées », a-t-il affirmé. « Les restrictions sur les livraisons d’engrais russes sur le marché mondial ont été levées par les Américains, dans la pratique », a assuré Vladimir Poutine. « S’ils veulent sincèrement améliorer la situation sur les marchés mondiaux alimentaires, j’espère qu’il en sera de même concernant les exportations de céréales russes. »
Dopée par la guerre en Ukraine, la flambée des prix se poursuit outre-Manche. Elle s’est établie en juin à 9,4 % sur un an, et la Banque d’Angleterre (BoE) pense qu’elle pourrait monter jusqu’à plus de 11 % à la fin de l’année.
L’invasion russe en Ukraine a entraîné une hausse des cours des matières premières, lesquels étaient déjà en progression. De quoi inquiéter les grandes puissances mondiales, et notamment la Chine, qui fait tout pour sécuriser ses approvisionnements en énergie.
Or, le pays dépend encore à 56 % du charbon dans ce domaine. Et Greenpeace dénonce le fait que Pékin ne lève pas le pied. Ainsi, au premier trimestre 2022, les régulateurs chinois ont autorisé des mines à charbon pour une capacité totale de 8,63 gigawatts, selon l’organisation. C’est déjà presque la moitié de la capacité approuvée sur l’ensemble de l’année 2021.
C’était le 24 février dernier : Vladimir Poutine ordonnait à ses troupes d’entrer en Ukraine pour une « opération spéciale ». Si bien qu’en fin de semaine, le 24 juillet, le conflit entrera dans son sixième mois. Et pour l’heure, il n’existe aucun bilan global concernant les victimes civiles.
« Nous nous préparons à toute éventualité, qu’il s’agisse de graves perturbations ou d’une rupture totale des livraisons de gaz russe (…) Si le pire se concrétise, il faudra être prêt ». Début juillet, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, appelait à s’adapter sur le front de l’énergie par rapport à la Russie.
Une partie de la réponse est attendue ce mercredi, puisque Bruxelles doit dévoiler diverses mesures pour réduire la consommation annuelle de gaz dans l’UE de l’ordre de 25 à 60 milliards de m3. Parmi elles : la limitation du chauffage de certains bâtiments, le report de la fermeture prévue de centrales nucléaires, ou encore l’incitation des entreprises à réduire leur consommation.
« Nous nous préparons à toute éventualité, qu’il s’agisse de graves perturbations ou d’une rupture totale des livraisons de gaz russe (…) Si le pire se concrétise, il faudra être prêt ». Début juillet, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, appelait à s’adapter sur le front de l’énergie par rapport à la Russie.
Une partie de la réponse est attendue ce mercredi, puisque Bruxelles doit dévoiler diverses mesures pour réduire la consommation annuelle de gaz dans l’UE de l’ordre de 25 à 60 milliards de m3. Parmi elles : la limitation du chauffage de certains bâtiments, le report de la fermeture prévue de centrales nucléaires, ou encore l’incitation des entreprises à réduire leur consommation.
C’est demain jeudi que le gazoduc Nord Stream, via lequel transite un tiers des livraisons de gaz russe à l’UE, doit rouvrir ses vannes. L’installation est fermée depuis le 11 juillet pour une maintenance de routine, et les Européens redoutent que Moscou ne rouvre tout simplement pas le robinet.
Pour tout comprendre, vous pouvez (re)lire notre article sur le sujet :
Une source au ministère syrien des Affaires étrangères, citée par l’agence de presse officielle Sana, indique que la « République arabe syrienne (a) décidé de rompre les relations diplomatiques avec l’Ukraine, conformément au principe de réciprocité et en réponse à la décision du gouvernement ukrainien ».
Volodymyr Zelensky avait en effet annoncé le 29 juin dernier mettre fin aux relations diplomatiques avec la Syrie, après que celle-ci a reconnu l’indépendance des républiques séparatistes prorusses de Donetsk et de Lougansk.
Vladimir Poutine a affirmé mardi que la médiation de la Turquie avait permis une avancée sur les exportations de céréales que Kiev accuse la Russie de bloquer. Moscou exige en échange une levée des restrictions occidentales sur les céréales russes.
A Téhéran, où il avait été convié pour des pourparlers avec ses homologues iranien Ebrahim Raïssi et turc Recep Tayyip Erdogan sur la Syrie et l'Ukraine, Vladimir Poutine a ainsi affirmé qu'il y avait un progrès sur la question de l'exportation par mer des millions de tonnes de céréales ukrainiennes, qui manquent à l'équilibre alimentaire mondial.
Des missiles ont touché plusieurs villes de l'est, faisant un mort à Kramatorsk, grande ville du Donbass que la Russie cherche à conquérir. Au sud, dans la région d'Odessa, le grand port ukrainien de la mer Noire, il y a eu au moins six blessés dont un enfant, selon la présidence ukrainienne.