Guerre en Ukraine : Hommage émouvant au journaliste Frédéric Leclerc-Imhoff, tué sur le terrain
LARMES Plusieurs centaines de personnes étaient présentes, dont ses collègues de BFMTV
Un rassemblement entre silences, applaudissements et hommage vibrant. Plusieurs centaines de personnes ont répondu à l’appel de Reporters sans frontières pour honorer la mémoire de Frédéric Leclerc-Imhoff, journaliste français mortellement touché par un éclat d’obus fin mai en Ukraine. Sa famille, ses collègues de BFMTV, dont le reporter Maxime Brandstaetter qui faisait équipe avec lui en Ukraine, son partenaire Sam Cottet étaient notamment présents, aux côtés de Marc-Olivier Fogiel, directeur général de BFMTV, et de Christophe Deloire, secrétaire général de RSF.
« Donner la parole aux plus humbles, aux invisibles » faisait partie « des valeurs dont il était pétri », a souligné Sylviane Imhoff, sa mère, évoquant de précédents reportages auprès de femmes de chambre de grands hôtels notamment. « Voilà monsieur Poutine la belle personne que vous avez tuée », a-t-elle ajouté, continuant de rappeler le parcours de son fils. Frédéric était une « personne douce et joyeuse, alors ne soyez pas tristes », a-t-elle néanmoins voulu retenir.
« Nous pleurons un journaliste engagé »
« La rédaction est en deuil. Nous pleurons un journaliste engagé », a souligné pour sa part Marc-Olivier Fogiel, décrivant un professionnel tout sauf « tête brûlée ». « Il voulait raconter le monde, nous allons continuer à couvrir ce conflit ». Mercredi en fin de matinée, ses collègues de BFMTV avaient observé une minute de silence en sa mémoire. Agé de 32 ans, ce grand brun aux traits doux travaillait pour BFMTV depuis six ans et effectuait là sa deuxième mission en Ukraine, comme journaliste reporter d’images (JRI).
Le rassemblement devait se terminer par une minute d’applaudissements. Le corps de Frédéric Leclerc-Imhoff, tué le 30 mai par un éclat d’obus lors d’un bombardement, a été rapatrié en France dans la nuit de mercredi à jeudi, en présence de la ministre de la Culture Rima Abdul Malak.