Pétrole : Qui sont (ou étaient) les principaux clients de la Russie ?

INFOGRAPHIE Chaque semaine, « 20 Minutes » met en lumière une infographie créée par son partenaire Statista

20 Minutes avec Statista
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La Chine est le plus grand client de la Russie pour le pétrole
La Chine est le plus grand client de la Russie pour le pétrole — Marco Verch Flickr CC BY 2.0

L'embargo partiel sur le pétrole russe que vient de décider l'Union européenne suite à l'invasion de l'Ukraine aura-t-il de réels effets économiques ? Pour s’en faire une idée, il convient d’étudier les exportations russes de pétrole en 2020… et leurs destinations.

Rappelons d’abord que seuls les flux par voie maritime sont, dans un premier temps, visés par cet embargo (un compromis ayant été trouvé avec la Hongrie pour exempter le pétrole acheminé par oléoduc). L’interdiction concerne actuellement deux tiers de l’ensemble du pétrole fourni par la Russie à l’UE. Mais en tenant compte du fait que l’Allemagne et la Pologne se sont engagées à fermer le robinet de l’oléoduc Droujba, 90 % des exportations russes vers l’UE pourraient être arrêtées d’ici la fin de l’année.

Objectif : « couper l’énorme source de financement de la machine de guerre russe »

Or avant l’embargo, la Russie fournissait 27 % du pétrole importé par l’UE et recevait environ 400 milliards d’euros par an de ses États membres. Le chef du Conseil européen, Charles Michel, a déclaré sur Twitter que cet accord allait permettre de « couper une énorme source de financement de la machine de guerre russe » et « d’exercer une pression maximale sur la Russie pour mettre fin à la guerre ».

Ce graphique indique la valeur des exportations russes de pétrole brut en 2020, par pays de destination
Ce graphique indique la valeur des exportations russes de pétrole brut en 2020, par pays de destination - STATISTA

Comme l’illustre ce graphique, basé sur les dernières données Comtrade des Nations Unies, l’impact économique d’un arrêt des importations de l’UE est important, bien que la Chine reste de loin le plus grand client de la Russie pour le pétrole (33 % de la valeur exportée). En ne prenant en compte que les pays figurant en tête de liste des principaux importateurs, plus de 40 % de la valeur des exportations russes serait tout de même concernés en cas d’interdiction totale par l’UE, une situation dont on devrait se rapprocher quand l’Allemagne et la Pologne mettront fin à leurs importations par oléoduc.