Corée du Nord : Pyongyang lance un projectile identifié par Séoul comme un missile balistique

TEST Le leader nord-coréen Kim Jong-un avait annoncé la semaine dernière l’accélération du développement de son arsenal nucléaire

X.R. avec AFP
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La Corée du Nord veut renforcer son arsenal nucléaire.
La Corée du Nord veut renforcer son arsenal nucléaire. — KCNA/UPI/Shutterstock/SIPA

L’Asie de l’Est est en état d’alerte maximale. Une semaine après la promesse faite par son dirigeant Kim Jong-un d’accélérer le développement de l’arsenal nucléaire du pays, la Corée du Nord a procédé à un nouveau tir de missile. Un test qui intervient après la rupture, en mars, d'un moratoire de cinq ans sur ses essais de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM), quand Pyongyang avait lancé un projectile capable d’atteindre les Etats-Unis.

L’état-major interarmées de la Corée du Sud a fait état mercredi dans un communiqué d’un « lancement de missile balistique par la Corée du Nord à 12h03 » (03h03 GMT) depuis Sunan, au nord de Pyongyang, vers la mer du Japon. Les garde-côtes japonais ont également annoncé le tir par la Corée du Nord d’un « potentiel missile balistique ».

Une possible ogive nucléaire ?

La Corée du Nord a déjà procédé à plus d’une dizaine de tirs depuis le début de l’année. Lors d’un grand défilé militaire le 25 avril, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a promis de « renforcer et développer les capacités nucléaires de notre nation à un rythme accéléré ». « Les armes nucléaires, symbole de notre force nationale et au centre de notre puissance militaire, doivent être renforcées en termes de qualité et de portée », a-t-il affirmé.

Quelques jours plus tard, il a qualifié l’arme nucléaire de « bouée de sauvetage garantissant la sécurité de notre pays », et a menacé de l’utiliser « à titre préventif ». « Il y a de fortes chances pour qu’ils aient testé (mercredi) un missile pouvant être équipé d’une ogive nucléaire », a déclaré à l’AFP Ahn Chan-il, un chercheur spécialisé dans les affaires nord-coréennes.

Le nouveau lancement intervient par ailleurs à moins d’une semaine de la prise de fonctions du nouveau président sud-coréen Yoon Suk-yeol, un conservateur qui a promis de se montrer plus ferme à l’égard de son voisin du nord. Ce test de missile « pourrait être un avertissement » pour le Yoon Suk-yeol, a estimé Hong Min, de l’Institut coréen pour l’unification nationale, selon qui Pyongyang n’acceptera jamais la principale condition posée par le nouveau dirigeant sud-coréen pour reprendre les pourparlers de paix, à savoir le renoncement à l’arme nucléaire.