Ces images ont été publiées par les services de secours ukrainiens après les frappes qui ont touché un immeuble résidentiel.
Guerre en Ukraine : Des frappes russes font au moins 10 blessés à Kiev...
CONFLIT Retrouvez les dernières informations sur le conflit en Ukraine de ce jeudi 28 avril
L’ESSENTIEL
- Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres se rend ce jeudi à Boutcha, Irpin et Borodianka, théâtres d’exactions imputées à l’armée russe par les Ukrainiens.
- Le chef des Nations unies est arrivé en Ukraine en provenance de Moscou où il a plaidé auprès de Vladimir Poutine pour un cessez-le-feu « dans les plus brefs délais ».
- L’Union européenne a accusé la Russie de « chantage » après qu’elle eut cessé la fourniture de gaz à la Pologne et à la Bulgarie tandis que les Occidentaux poursuivent leurs efforts pour armer les Ukrainiens.
- Vladimir Poutine a de son côté à nouveau mis en garde contre toute intervention extérieure dans le conflit, promettant une riposte « rapide et foudroyante ».
A VOIR
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Selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky ce sont «cinq missiles» qui se sont abattus sur la capitale. «Cela en dit long sur la véritable attitude de la Russie envers les institutions internationales, sur les efforts des dirigeants russes pour humilier l'ONU et tout ce que l'organisation représente», a commenté Zelensky dans une vidéo. Les services de secours ont écrit sur Facebook que 10 personnes avaient été blessées dans les attaques de missiles. Un immeuble résidentiel de 25 étages était visé «dont les deux premiers étages ont été partiellement détruits», selon la même source.
Les bombardements russes sur Kiev, en pleine visite du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, visaient à « humilier l’ONU », a estimé jeudi le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
« Cela en dit long sur la véritable attitude de la Russie envers les institutions internationales, sur les efforts des dirigeants russes pour humilier l’ONU et tout ce que l’organisation représente », a déclaré M. Zelensky dans une vidéo postée sur sa chaîne Telegram.
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, en visite à Kiev, « est en sécurité » mais « choqué » après que la capitale ukrainienne a été touchée par des frappes russes un peu plus tôt dans la soirée, a déclaré jeudi un porte-parole de l’organisation. « Nous sommes en sécurité », a écrit Saviano Abreu à des journalistes, précisant ensuite à l’AFP sur WhatsApp que « c’est une zone de guerre mais c’est choquant que cela soit arrivé à proximité de là où nous nous trouvions ».
On en sait un peu plus sur les tirs qui ont frappé le centre de Kiev ce soir. Selon le ministère des Affaires étrangères, il s'agit de deux missiles de croisière. Le maire de la capitale ukrainienne a indiqué sur Telegram qu'un immeuble résidentiel a été touché, et au moins trois personnes hospitalisées.
L'Ukraine a qualifié jeudi soir les bombardements russes sur Kiev d'«acte odieux de barbarie», en pleine visite du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, dans la capitale ukrainienne.
L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) a appelé jeudi à la création d'un "tribunal pénal international (TPI) ad hoc" afin de juger "les auteurs du crime d'agression contre l'Ukraine", attaquée depuis plus de deux mois par la Russie.
La capitale ukrainienne, Kiev, a été la cible de frappes jeudi soir, en pleine visite du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres et pour la première fois depuis mi-avril, ont constaté des journalistes de l'AFP.
De plus en plus désinhibés dans leur soutien à l'Ukraine, les Occidentaux affichent clairement depuis cette semaine leur souhait de voir Moscou mordre la poussière, semblant assumer le risque d'escalade et de dérapage vers la guerre.« Nous voulons voir la Russie affaiblie à un degré tel qu'elle ne puisse pas faire le même genre de choses que l'invasion de l'Ukraine », a déclaré ce lundi le chef du Pentagone Lloyd Austin. On ne peut pas être plus clair.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a «échoué à empêcher et mettre fin» à la guerre en Ukraine, a estimé jeudi son secrétaire général, Antonio Guterres, lors d'une conférence de presse à Kiev. « Le Conseil de sécurité a échoué à faire ce qui était en son pouvoir pour empêcher et mettre fin à cette guerre », a déclaré Guterres aux côtés du président ukrainien Volodymyr Zelensky, estimant que c'était « source d'une grande déception, frustration et colère ».
Dix soldats russes ont été mis en examen pour des crimes de guerre présumés à Boutcha, a annoncé la procureure générale d'Ukraine jeudi, le jour où le chef de l'ONU visitait cette banlieue de Kiev devenue un symbole des horreurs de la guerre.
Les Occidentaux ont basculé dans « un second temps de la guerre », analyse Florent Parmentier, enseignant à Sciences-Po à Paris. « Il y a une forme de changement, on parle de plus en plus d’encourager l’Ukraine sur le chemin de la victoire » maintenant que Kiev a prouvé sa capacité à résister jusque-là, dit-il à l’AFP.
« Les Occidentaux s’inscrivent dans la perspective d’une guerre qui va durer », estime pour l’AFP Marie Dumoulin, ancienne diplomate et directrice du programme Europe élargie à l’European Council for Foreign Relations (ECFR), qui voit elle une « continuité » dans l’action des Occidentaux.
Pour Jean-Sylvestre Mongrenier, de l'institut franco-belge Thomas More, le changement vient aussi d’une évolution dans l’appréhension des motivations russes. L’Europe « semble avoir compris que l’avenir du continent (…) se jouera dans le bassin du Don » pour contrer le projet géopolitique russe de « négocier un nouveau Yalta » lui restituant « les Etats post-soviétiques ».
D’après la journaliste Julia Davis, la décision du magazine Time de mettre Volodymyr Zelensky sur sa prochaine couverture enrage les Russes. A la télévision – où la propagande du Kremlin est encore plus affichée depuis des lois visant à museler toute opposition – des éditorialistes estiment que l’Occident « sait que l’Ukraine est en train de perdre car l’image est en noir et blanc ».
De plus en plus désinhibé dans son soutien à l’Ukraine, l’Occident affiche clairement depuis cette semaine son souhait de voir Moscou mordre la poussière, semblant assumer le risque d’escalade et de dérapage vers la guerre.
« Nous voulons voir la Russie affaiblie à un degré tel qu’elle ne puisse pas faire le même genre de choses que l’invasion de l’Ukraine » a déclaré lundi le chef du Pentagone Lloyd Austin. On ne peut pas faire plus clair. Washington a ensuite réuni mardi une quarantaine de pays, dont toute l’Otan, à Ramstein en Allemagne pour organiser un soutien de grande ampleur à l’Ukraine.
« L’unité dans la fermeté prévaut désormais », analyse pour l’AFP Jean-Sylvestre Mongrenier, de l’institut franco-belge Thomas More.
« Les Etats-Unis prennent ainsi la direction d’une nouvelle coalition, où comme à chaque fois ils fournissent 70 % des moyens », estime sur twitter l’analyste et ancien militaire Michel Goya. Non pas en militaires sur le terrain comme en Afghanistan ou en Irak, mais en moyens militaires. « Avec la guerre ouverte comme seule limite », souligne-t-il.
En Ukraine, « il faut aussi envoyer de l’eau, des médicaments, de la nourriture, de l’aide humanitaire qui est nécessaire », assure le président des Etats-Unis qui va demander une aide de 33 milliards de dollars au Congrès pour soutenir Kiev dont 20 milliards pour l’aide militaire.
Quarante-cinq Ukrainiens ont été libérés suite à un nouvel échange de prisonniers avec la Russie, a annoncé Kiev jeudi, comme d’ordinaire sans révéler le nombre de Russes qui ont été remis à Moscou.
« Un autre échange de prisonniers a eu lieu. Aujourd’hui, 45 de nos hommes ont été libérés de captivité russe », a indiqué sur Telegram la vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk. Il s’agit de 13 officiers et 20 soldats, dont cinq blessés, ainsi que de 12 civils, a-t-elle précisé.
Les enquêteurs ukrainiens ont identifié « plus de 8.000 cas » présumés de crimes de guerre depuis le début de l’invasion russe, a affirmé jeudi la procureure générale d’Ukraine Iryna Venediktova. « Nous avons maintenant plus de 8.000 cas », a-t-elle dit dans un entretien avec le média allemand Deutsche Welle.
« Il s’agit en fait de 8.600 affaires concernant uniquement les crimes de guerre et de plus de 4.000 affaires qui sont liées aux crimes de guerre », a précisé Mme Venediktova.
Ces crimes présumés comprennent « le meurtre de civils, le bombardement d’infrastructures civiles, les tortures » et les « crimes sexuels » signalés dans le « territoire occupé de l’Ukraine », selon la magistrate. Les procureurs enquêtent également sur « l’utilisation d’armes interdites », a-t-elle ajouté. Les investigations sont selon elle menées par « plus de 8.000 » personnes sur le terrain.
Le président américain Joe Biden a déclaré jeudi qu’il ne pensait pas que l’économie américaine entrerait en récession, après la baisse du PIB enregistrée au premier trimestre.
« Je ne suis pas inquiet » d’un risque de récession, a déclaré Joe Biden lors d’une conférence de presse, arguant que les dépenses des consommateurs et des entreprises sont solides et que le taux de chômage est à un plus bas historique.
Les menaces de Vladimir Poutine d’un recours à l’arme nucléaire sont « irresponsables » et illustrent le « sentiment de désespoir » de la Russie face à la tournure prise par son offensive en Ukraine, a estimé jeudi Joe Biden.
« Personne ne devrait faire des commentaires en l’air sur l’utilisation d’armes nucléaires ou la possibilité d’y recourir, c’est irresponsable », a dit le président américain. « Cela montre le sentiment de désespoir ressenti par la Russie confrontée à son misérable échec au regard de ses objectifs initiaux. »
Les Etats-Unis ne laisseront pas Moscou « intimider » les pays européens en menaçant de les priver de ses ressources énergétiques, a déclaré jeudi Joe Biden après l’arrêt des livraisons de gaz russe à la Pologne et à la Bulgarie.
« Nous ne les laisserons pas utiliser leurs réserves de pétrole ou de gaz pour éviter les conséquences de leur agression » en Ukraine, a lancé le président américain. « Nous travaillons avec d’autres pays, comme la Corée, le Japon ou le Qatar, pour aider nos alliés européens menacés par ce chantage russe au gaz », a-t-il ajouté.
La Pologne, pays qui accueille le plus grand nombre de réfugiés ukrainiens, a reçu quelque 560 millions d'euros de fonds européens pour aider à leur prise en charge, selon un communiqué de la Commission publié jeudi.
L'exécutif européen a versé au total 3,5 milliards d'euros aux 27 Etats membres pour l'accueil des réfugiés fuyant la guerre en Ukraine. Il s'agit de fonds débloqués de façon anticipée, issus du programme "React-EU" en faveur de la cohésion et des territoires de l'Europe, prévu dans le cadre du plan de relance post-Covid.
Selon la répartition publiée par Bruxelles, la Pologne a touché 562 millions d'euros, suivie par l'Italie (452 millions d'euros), la Roumanie (450 millions), l'Espagne (434 millions). La France a quant à elle reçu 123 millions d'euros.
Les Pays-Bas vont « très bientôt » envoyer une équipe de médecins légistes en Ukraine. Ces derniers devront recueillir des preuves d’éventuels crimes de guerre commis dans le pays depuis l’invasion russe et dans le cadre de l’enquête lancée par la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye, a rapporté ce jeudi l’agence de presse néerlandaise ANP.
Les Etats-Unis ne peuvent pas « rester à l’écart » du conflit en Ukraine malgré le coût de leur aide militaire à Kiev face aux « atrocités et à l’agression » de la Russie, a assuré jeudi le président Joe Biden en demandant une rallonge de 33 milliards de dollars au Congrès.
Le chancelier allemand Olaf Scholz s’est félicité jeudi lors d’un court déplacement à Tokyo du feu vert du Parlement allemand pour livrer des armes lourdes à l’Ukraine, alors que Moscou a estimé que ces livraisons « menacent la sécurité » européenne.
« Je suis très reconnaissant pour le clair soutien que le Parlement allemand a donné aujourd’hui à mon gouvernement » sur ces livraisons d’armes lourdes à l’Ukraine, a dit Olaf Scholz lors d’un point presse avec le Premier ministre japonais Fumio Kishida.
« Nous livrons des armes sophistiquées et à grande échelle » pour l’Ukraine, avait-il déclaré plus tôt dans la journée lors d’une visite à la Chambre allemande de commerce et d’industrie au Japon. En plus de participer aux sanctions internationales contre la Russie, Tokyo a fourni une aide humanitaire et financière à Kiev, ainsi que des gilets pare-balles, des casques, des tentes et des produits médicaux. Mais le Japon n’a pas franchi le pas de livrer des armes comme l’Allemagne, au nom de sa Constitution pacifiste.
La Finlande a remercié jeudi le patron de l’Otan pour son « fort soutien » après la promesse d'« arrangements » pour protéger le pays en cas de processus d’adhésion à l’alliance occidentale, qui prend plusieurs mois.
Le secrétaire général de l’alliance atlantique Jens Stoltenberg et le président finlandais Sauli Niinistö se sont entretenus jeudi par téléphone à propos de la candidature de plus en plus probable de la Finlande en conséquence de l’invasion russe de l’Ukraine.
« Stoltenberg a une nouvelle fois donné un fort soutien pour la décision finlandaise », a déclaré Sauli Niinistö dans un communiqué après l’entretien.
L’article 5 de défense mutuelle des membres de l’Otan n’est valable que pour les membres et pas pour la période entre la candidature et l’adhésion. Jeudi matin, le patron norvégien de l’alliance s’est dit « certain que nous serons capables de trouver des arrangements pour la période d’intérim », lors d’un point presse.
Le directeur général de l’AIEA, de retour d’Ukraine, s’est dit « préoccupé » par la centrale nucléaire de Zaporijia contrôlée par les Russes, à laquelle l’instance onusienne n’a pas pu avoir accès depuis l’invasion.
« C’est au sommet de ma liste d’inquiétudes quand il s’agit de la situation des installations nucléaires en Ukraine », a déclaré Rafael Grossi lors d’une conférence de presse au siège de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à Vienne.
Le site « est toujours sous contrôle russe, le régulateur ukrainien n’a pas la main, or il faut que nous procédions à un certain nombre de tâches au plus tôt, tant du point de vue des activités d’inspections, de surveillance que de sécurité », a-t-il souligné. « Nous devons retourner à Zaporijia, c’est extrêmement important », a insisté le chef de l’AIEA.
Le géant russe Gazprom a annoncé jeudi une hausse considérable de son bénéfice net en 2021, dans la foulée de la reprise économique post-pandémie et de la hausse de la demande en hydrocarbures. Le groupe contrôlé par l’Etat russe a vu son bénéfice net atteindre 2.159 milliards de roubles en 2021 (28,4 milliards d’euros au taux actuel), contre 162 milliards en 2020, selon cette source, soit un résultat multiplié par 13.
Un Britannique a été tué et un deuxième Britannique est porté disparu en Ukraine, d’après Sky News citant le ministère britannique des affaires étrangères.
« Nous pouvons confirmer qu’un ressortissant britannique a été tué en Ukraine et nous apportons notre soutien à sa famille », a précisé ce porte-parole, ajoutant qu’un autre était porté disparu.
Alors qu’il y a eu des explosions en Transnistrie, Jean-Yves Le Drian estime sur France 2 qu’il faut être « très vigilant » quant à la situation en Moldavie. D’après lui, « il peut y avoir une tentation [des Russes] de déstabilisation de ce pays. D’abord parce qu’Odessa est proche, ensuite parce qu’il y a des éléments militaires russes sur ce territoire et parce que ce pays dépend beaucoup de l’approvisionnement de la Russie ».
Le président américain Joe Biden va demander au Congrès de débloquer 33 milliards de dollars supplémentaires pour répondre à la guerre en Ukraine, dont 20 milliards en aide militaire, a indiqué jeudi un haut responsable américain.
Cette énorme « assistance militaire et sécuritaire » équivaut à « des armes et des munitions allant au peuple ukrainien », a-t-il ajouté.
Le président américain doit prendre la parole à 16h45 (heure française) pour réaffirmer son « soutien aux Ukrainiens qui défendent leur pays et leur liberté contre la guerre brutale de la Russie », a indiqué la Maison-Blanche.
Joe Biden compte proposer à cette fin de liquider tout ou partie des avoirs « kleptocratiques » saisis auprès d’oligarques russes et d’en transférer le produit à Kiev « pour compenser le préjudice causé par l’agression russe », a précisé l’exécutif américain dans un communiqué.
Il a pour ce faire besoin de l’accord du Congrès, auquel il demandera en outre une vaste rallonge budgétaire pour être en mesure de poursuivre les livraisons de matériel militaire à l’Ukraine.
Une équipe de télévision de Fox News a rencontré Vitali près de Kiev début mars. L’homme, aveugle, était coincé dans sa maison. Les journalistes sont revenus sept semaines plus tard à la recherche de Vitali. Mais un bombardement a détruit le toit de sa maison, des impacts de shrapnels sont visibles sur son portail et les fenêtres brisées par le souffle d’une frappe. Alors l’équipe se met en quête de retrouver Vitali.
L’économie américaine « continue d’être résiliente » face à des « défis historiques », a estimé jeudi Joe Biden après la publication du PIB du premier trimestre qui a enregistré une contraction de 1,4 % en rythme annualisé.
Il a souligné dans un communiqué que la première économie du monde avait été affectée entre janvier et mars par « des facteurs techniques », citant « les défis du Covid-19 dans le monde entier, l’invasion injustifiée de l’Ukraine par [le président russe Vladimir] Poutine et l’inflation mondiale ».
« Il faut que les Européens mènent les initiatives indispensables pour acquérir l’autonomie énergétique par rapport à la Russie et c’est ce que nous avons commencé à faire », a estimé Jean-Yves Le Drian ce jeudi, interrogé sur France 2. Ces « initiatives » afin de « mutualiser les commandes et diversifier les approvisionnements » permettent de préparer « l’embargo éventuel et surtout dans l’immédiateté le 6e paquet de sanction qui concernera le pétrole russe », a ajouté le ministre des Affaires étrangères.
« Nous n’avons jamais dit que nous resterions en Russie », a insisté jeudi le PDG de TotalEnergies Patrick Pouyanné, indiquant aussi que sa société serait capable de trouver des substituts au gaz naturel liquéfié (GNL) venu de Sibérie si elle devait en partir.
« Nous n’avons simplement pas dit que nous en partirions, c’est un peu différent », a-t-il estimé lors d’un échange avec des analystes financiers à l’occasion de la publication des résultats du premier trimestre.
Désormais, « notre activité en Russie tourne essentiellement autour du GNL venu de Yamal LNG. Le volume sur ce contrat est énorme, il représente beaucoup d’argent et nous devons l’honorer tant que les sanctions nous permettent de le faire. Et si ce n’est pas possible, alors nous agirons » en conséquence, a-t-il ajouté. Le groupe a déjà annoncé mercredi qu’il dépréciait ses actifs dans Arctic LNG 2, renonçant à ce projet gazier en construction en raison du durcissement des sanctions de l’UE contre Moscou.
Selon l’enquête, les militaires russes ont, pendant leur occupation de Boutcha en mars, « pris en otage des civils qui ne participaient pas aux hostilités et n’étaient pas armés. Les occupants ne leur ont donné ni à manger ni à boire », a détaillé le procureur.
« Les suspects les ont fait se mettre à genoux, leur ont bandé les yeux avec du tissu et du papier autocollant, leur ont lié les mains avec des attaches plastiques, et ont menacé de les tuer en tirant délibérément dans leur direction », a-t-il poursuivi.
« Pour obtenir des informations sur la localisation des soldats ukrainiens, et dans un cas sans justification, les militaires russes ont infligé des blessures aux civils. Ils ont reçu des coups de poing, des coups de crosse aux jambes, aux orteils et au torse. Les occupants ont aussi pillé la population locale, s’emparant de leurs affaires personnelles et leur équipement ménager », a-t-il énuméré. Le procureur a ajouté que les dix hommes feraient l’objet de recherches, afin de les arrêter et de les amener devant la justice.
D’après le conseil municipal de Marioupol, l’armée russe a pillé des expositions uniques dans les musées de la ville portuaire. Dans un message sur Telegram, la mairie note que des œuvres originales des peintres Arkhip Kouïndji et Ivan Aïvazovski, ainsi qu’un rouleau de la Torah de 1811 ont été déplacés à Donetsk, territoire indépendantiste pro-russe de l’est de l’Ukraine. « Le conseil municipal de Marioupol prépare des documents pour les forces de l’ordre afin d’engager des poursuites pénales et de faire appel à Interpol », ajoute le message.
Nos confrères du Guardian ont fait une infographie qui représente les revenus dégagés par la Russie depuis le début de la guerre grâce à ses exportations de combustibles fossiles. Au total, Moscou a reçu 62 milliards depuis le début de la guerre. On constate aussi que les plus gros importateurs sont l’Allemagne, l’Italie, la Chine et les Pays-Bas.
Selon la présidence turque, le chef du Kremlin a « remercié » Recep Tayyip Erdogan pour l’échange de prisonniers entre Washington et Moscou annoncé mercredi et qui « a eu lieu en Turquie, sous la coordination et la supervision » des services de renseignement turcs (MIT).
L’ex-Marine américain Trevor Reed, condamné à neuf ans de prison en Russie pour violences, avait été échangé contre Konstantin Iarochenko, un pilote russe incarcéré aux Etats-Unis depuis 2010.
La présidence russe a précisé que les deux dirigeants « ont poursuivi leur dialogue sur les aspects humanitaires » de la guerre en Ukraine, en particulier « dans le contexte des discussions à Moscou avec le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres ».
Dix soldats russes ont été mis en examen jeudi pour des crimes présumés commis à Boutcha, a annoncé le procureur général d’Ukraine sur son compte Telegram. « Dix soldats de la 64e brigade de fusiliers motorisés russe ont été mis en examen, en lien avec le traitement cruel de civils et d’autres violations de la loi et des coutumes de la guerre », a indiqué le procureur.
La croissance américaine a subi un coup d’arrêt inattendu au premier trimestre, le Produit intérieur brut se contractant même de 1,4 % dans un contexte de forte inflation exacerbée par la guerre en Ukraine et des problèmes persistants sur les chaînes d’approvisionnement.
On vous en parlait un peu plus tôt. Les parlementaires allemands ont voté une motion de soutien à l’Ukraine, favorable à l’envoi « d’armes lourdes et de systèmes [d’armes] complexes » à Kiev. Le conseiller du président, Mykhailo Podolyak s’est félicité de cette décision. « Ce vote restera dans l’histoire comme l’un des derniers clous dans le cercueil du lobbying de Poutine en Europe et comme le retour du leadership allemand », s’est-il félicité sur Twitter, saluant « l’impressionnant unité du Bundestag ».
A contre-courant du reste du pays, une partie des habitants du Donbass ukrainien ne voient pas d’un mauvais œil la progression des troupes russes dans leur région, quand ils ne la soutiennent pas ouvertement. Dans la partie qu’ils contrôlent, les services ukrainiens ont déjà purgé les séparatistes purs et durs, annonçant régulièrement des « arrestations » de « saboteurs » présumés.
Mais parmi les soldats ukrainiens déployés dans cette partie du pays, certains ne cachent pas avoir l’impression d’être déjà en terrain ennemi. « On peut faire le plus possible pour cacher nos positions, les habitants renseignent l’autre camp sur nous » indique à l’AFP Iryna, sergent dans une brigade d’infanterie qui vient de se replier de Kreminna, localité de la région de Lougansk perdue mi-avril par l’Ukraine.
« C’est très, très fréquent et ça vient de personnes censées être au-dessus de tout soupçon, même des prêtres », ajoute la soldate, engagée dans cette région depuis 2014. Dans ce contexte, les forces ukrainiennes ont fermé les yeux sur ces cars de civils qui arrivent aux barrages pour une évacuation vers la Russie plutôt que vers l’ouest de l’Ukraine, soulagés de les voir partir dans un contexte de tension maximale.
L’administration russe, qui contrôle la ville côtière ukrainienne de Kherson a l’intention d’y introduire le rouble pour remplacer la monnaie ukrainienne à partir du 1er mai, a indiqué jeudi un responsable local russe. La chargée du parlement ukrainien pour les droits de l’Homme Lioudmyla Denissova a aussitôt condamné cette annonce. « L’introduction du rouble russe dans la région de Kherson est un acte d’annexion et une violation grave par la Russie » de la Charte de l’ONU, a-t-elle accusé sur Telegram.
La Maison-Blanche a proposé jeudi d’utiliser les avoirs saisis auprès d’oligarques russes pour compenser les dégâts subis par l’Ukraine lors de son invasion par la Russie.
La liquidation de ces avoirs « kleptocratiques » permettrait d’en transférer le produit à Kiev « pour compenser le préjudice [causé à l’Ukraine] par l’agression russe », précise l’exécutif américain dans un communiqué.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a fait part jeudi à son homologue russe Vladimir Poutine de sa disposition à « prendre l’initiative » pour mettre fin à la guerre en Ukraine, au lendemain d’un échange de prisonniers entre Washington et Moscou sur le sol turc.
Lors d’un entretien téléphonique, le président turc s’est dit « prêt à prendre l’initiative pour mettre fin à la guerre entre la Russie et l’Ukraine et à servir de médiateur sur la voie de la paix », a précisé la présidence turque dans un communiqué.
Recep Tayyip Erdogan « a exprimé sa volonté d’établir une paix durable dans la région dès que possible en accentuant l’élan pris durant les pourparlers d’Istanbul », selon la présidence.
L'Europe doit être « plus forte » et trouver des « alternatives » pour ne plus utiliser le gaz russe, a déclaré jeudi depuis l'Ukraine le Premier ministre bulgare, dont le pays s'est vu mercredi privé de livraisons de gaz par Moscou.
C’est la réponse du porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, à la sortie du Conseil des ministres, concernant les dernières menaces de Vladimir Poutine en cas d’ingérence des pays occidentaux.
L’Europe doit être « plus forte » et trouver des « alternatives » pour ne plus utiliser le gaz russe, a déclaré jeudi depuis l’Ukraine le Premier ministre bulgare, dont le pays s’est vu mercredi privé de livraisons de gaz par Moscou. « Il y a quelques mois, nous n’aurions jamais prévu d’être sans gaz russe, mais maintenant, nous avons des alternatives », a déclaré Kiril Petkov, depuis Irpin, banlieue de Kiev dévastée par l’occupation russe en mars. « Si la Bulgarie a une alternative, tout le monde en Europe doit pouvoir faire de même. Nous devons être plus forts, nous devons être fermes », a-t-il ajouté.
Près de 5,4 millions de réfugiés ukrainiens ont fui leur pays depuis l'invasion de leur pays par les troupes russes le 24 février, selon des chiffres du Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) publiés jeudi. Si le flux s'est très nettement ralenti depuis le mois de mars, l'ONU s'attend à ce qu'il y en ait trois millions de plus d'ici la fin de l'année.
La flambée des prix alimentaires engendrée par la guerre en Ukraine accroît «les risques de troubles sociaux» en Afrique, a alerté jeudi le Fonds monétaire international, quatorze ans après les « émeutes de la faim ». « Nous sommes très inquiets de la récente flambée des prix des aliments et du carburant» sur le continent, a indiqué le directeur du département Afrique au FMI, Abebe Aemro Selassie, relevant des risques de « protestations sociales » dans un certain nombre de pays.
Amal Clooney, avocate des droits de l’Homme libano-britannique, a estimé qu’aujourd’hui « l’Ukraine est un abattoir en plein cœur de l’Europe » lors d’une réunion informelle du Conseil de sécurité des Nations unies mercredi.
En préambule de la motion de soutien à l’Ukraine du parlement allemand, la cheffe du groupe parlementaire des Verts, Britta Hasselmann, a estimé que l’Ukraine avait un « droit illimité à l’autodéfense ». « Depuis le 24 février, notre monde a changé : une guerre terrible fait rage au cœur de l’Europe, en violation du droit international, avec des crimes de guerre et une brutalité et une cruauté à peine imaginables », a-t-elle regretté.
Porté par la flambée des prix de l’énergie, TotalEnergies a engrangé un bénéfice net de 4,9 milliards de dollars au premier trimestre, malgré une lourde dépréciation d’actifs liée à la Russie, et s’apprête à gâter ses actionnaires avec un rachat d’actions massif.
Le géant français des hydrocarbures a dû inscrire dans ses comptes une dépréciation de 4,1 milliards de dollars d’actifs concernant notamment le projet de gaz liquéfié Arctic LNG 2, rendu incertain par les sanctions prises contre Moscou.
Dans le même temps, l’entreprise, qui avait déjà enregistré en 2021 des profits jamais vus depuis au moins 15 ans, a profité ce trimestre d’une nouvelle hausse des cours de l’énergie.
L’Ukraine a « le droit » de frapper des cibles militaires russes, a affirmé jeudi un conseiller de la présidence ukrainienne, laissant entendre que Kiev pourrait procéder à des frappes sur le territoire russe.
« La Russie attaque l’Ukraine et tue les civils. L’Ukraine se défendra par tous les moyens, y compris avec des frappes sur des entrepôts et des bases des assassins russes. Le monde reconnaît ce droit », a écrit sur son compte Twitter Mykhaïlo Podoliak.
La flambée des prix en zone euro, accentuée par la guerre en Ukraine, est « très proche » de connaître un pic avant un reflux attendu en seconde partie d’année, a estimé ce jeudi Luis de Guindos, vice-président de la Banque centrale européenne.
« Mon évaluation est que nous sommes très proches du pic et que nous commencerons à voir l’inflation baisser au second semestre », a déclaré le responsable lors d’une audition devant le Parlement européen à Bruxelles.
Néanmoins, « l’inflation sera élevée même au dernier trimestre de l’année », l’institut la voyant encore supérieure à 4 %, a ajouté le banquier central.
Moscou a condamné jeudi des « actes terroristes » après les incidents dans la région séparatiste moldave de Transnistrie, secouée cette semaine par une série d’explosions puis des tirs visant un village hébergeant un dépôt de munitions russe.
« Nous sommes alarmés par l’escalade des tensions » dans la région, a affirmé la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova lors d’un point de presse, ajoutant que Moscou « considère ces évènements comme des actes terroristes visant à déstabiliser la situation ».
Moscou « condamne fermement les tentatives d’impliquer la Transnistrie dans les évènements en Ukraine », a-t-elle ajouté, appelant Tiraspol — la capitale du territoire séparatiste — et Chisinau à « effectuer une recherche constructive de solutions ».
Les livraisons d’armes à l’Ukraine « menacent la sécurité » européenne, a estimé jeudi le Kremlin après un nouvel appel de la ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss, à livrer davantage d’armes lourdes et d’avions à Kiev.
« Cette tendance à inonder l’Ukraine d’armes, notamment d’armes lourdes, ce sont des actes qui menacent la sécurité du continent et provoquent de l’instabilité », a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
La coordinatrice de l’ONU en Ukraine a annoncé jeudi qu’elle partait dans le sud du pays préparer une tentative d’évacuation de la ville de Marioupol, presque entièrement contrôlée par les forces russes.
« Je vais à Zaporijia pour préparer l’évacuation espérée de Marioupol » port stratégique pilonné et assiégé par les Russes dans le sud-est de l’Ukraine, a indiqué Osnat Lubrani sur Twitter.
L’administration russe qui contrôle la ville côtière ukrainienne de Kherson a l’intention d’y imposer le rouble, pour remplacer la monnaie ukrainienne, la hryvnia, à partir du 1er mai, a indiqué ce jeudi un responsable local russe.
« A partir du 1er mai, nous passerons vers la zone rouble », a déclaré Kirill Stremooussov, adjoint au président de l’administration locale russe instaurée depuis la prise de cette localité par l’armée de Moscou au début de l’invasion de l’Ukraine, cité par l’agence Ria Novosti.
Les deux monnaies, rouble et hryvnia, pourront circuler en parallèle pendant une période de transition qui pourra durer quatre mois, a-t-il indiqué. « Après, on passera complètement à des règlements en roubles, » a-t-il affirmé.
Ce jeudi, la chambre basse du Bundestag a approuvé massivement un soutien à l’Ukraine, y compris l’envoi d’armes lourdes à Kiev – une disposition à laquelle se refusait jusqu'ici Olaf Scholz. « Le moyen le plus important et le plus efficace afin d’arrêter l’invasion russe est d’intensifier et d’accélérer la livraison d’armes efficaces et de systèmes d’armement complexes, y compris des armes lourdes », écrit le Bundestag. La motion a été adoptée par les trois partis de la coalition au pouvoir ainsi que les conservateurs, dans l’opposition avec 586 voix pour, 100 contre et 7 abstentions.
Le coffre rempli à ras bord de vivres, la musique techno à fond : dans leur Opel Astra rouge, trois jeunes Ukrainiens livrent chaque jour de l’aide humanitaire dans des quartiers de Kharkiv régulièrement visés par les roquettes russes.
« Nous ne pouvons pas conduire sans musique. S’il y a des bombardements, nous augmentons simplement le volume. Nous sommes fatigués des bombardements. [La musique] nous aide à nous détendre, nous n’avons pas peur », assure Alexii, 23 ans.
« Notre principal objectif est de nourrir des enfants et des personnes âgées, ils en ont le plus besoin. Malheureusement, en ce moment, les gens n’ont plus ni argent ni travail, beaucoup d’entre eux ne peuvent même pas se déplacer jusqu’à un supermarché », explique Nazar Tichtchenko, 24 ans.
Chaque jour, ces bénévoles livrent du pain, des conserves ou de la viande à des habitants terrorisés qui ne peuvent parfois pas sortir de chez eux. A force, ils ont même appris à différencier à l’oreille les tirs de la défense antiaérienne ukrainienne et les frappes russes.
« Tout le monde devrait toujours se souvenir d’une chose : quelle que soit la guerre, ce sont toujours les civils qui paient le prix le plus élevé », a déclaré Antonio Guterres à Irpin, près de la capitale ukrainienne. Le secrétaire général de l’ONU se trouvait alors devant un immeuble d’habitation en partie détruit par les bombardements.
Le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres s’est rendu à Boutcha ce jeudi. Il a évoqué un site « horrible ». Le 13 avril dernier, le procureur de la CPI, le Britannique Karim Khan, s’était aussi rendu à Boutcha et avait qualifié l’Ukraine de « scène de crime ».
Il a annoncé qu’une équipe médico-légale allait travailler à Boutcha, et a depuis précisé que ses enquêteurs allaient travailler conjointement avec l’équipe commune d’enquête (JIT) formée en mars par la Lituanie, la Pologne et l’Ukraine avec le soutien d’Eurojust, l’agence de l’Union européenne pour la coopération judiciaire, pour faciliter la collecte de preuves.
L’artiste Oksana Bersan a dessiné cette œuvre en hommage aux cheminots d’Ukraine.
Le gouvernement britannique a affirmé ce jeudi que ses objectifs en Ukraine n’avaient pas changé, rebondissant sur les propos la veille de la ministre des Affaires étrangères Liz Truss selon laquelle « toute l’Ukraine » devait être libérée, c’est-à-dire Crimée comprise.
Le ministre de la Défense Ben Wallace a déclaré que les propos de Liz Truss s’inscrivaient dans la droite ligne de la position des Occidentaux depuis que la Russie a annexé la péninsule de Crimée en 2014. « Nous avons dit constamment que la Russie devait quitter le territoire souverain de l’Ukraine, donc ça n’a pas changé », a-t-il déclaré à la chaîne d’informations Sky News.
« Nous soutenons l’intégrité souveraine de l’Ukraine. Cela inclut bien sûr la Crimée », a poursuivi le ministre de la Défense, mais « avant tout, chassons la Russie de là où elle se trouve maintenant dans son projet d’invasion ».
D’après le gouvernement britannique, 27.000 réfugiés ukrainiens ont été accueillis dans le cadre de leur programme de visas ukrainiens. En tout, plus de 5,3 millions de civils ont fui l’Ukraine depuis l’invasion russe ordonnée par Vladimir Poutine le 24 février dernier.
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a appelé jeudi Moscou à « accepter de coopérer » avec l’enquête de la Cour pénale internationale (CPI) sur de possibles crimes de guerre perpétrés en Ukraine.
« Quand nous voyons ce site horrible, je vois combien il est important d’avoir une enquête complète et d’établir les responsabilités », a déclaré Antonio Guterres, en visite à Boutcha, banlieue de Kiev où les Ukrainiens accusent les Russes d’avoir massacré des civils pendant qu’ils occupaient la ville en mars. « J’appelle la Russie à accepter de coopérer avec la CPI », a-t-il ajouté.
Roberta Metsola, la présidente du Parlement européen, et Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan, ont donné un briefing conjoint aux médias à Bruxelles. « C’est bien entendu à la Finlande et à la Suède de décider si elles souhaitent ou non déposer leur candidature à l’OTAN. Mais si elles décident de postuler, la Finlande et la Suède seront accueillies à bras ouverts par l’Otan. La Finlande et la Suède sont nos partenaires les plus proches, ce sont des démocraties fortes et matures et des membres de l'Union Européenne », a déclaré Jens Stoltenberg lors de cette déclaration.
Le secrétaire général de l’ONU s’est rendu à Boutcha, autre banlieue de la capitale où les Ukrainiens accusent Moscou de crimes de guerre. Début avril, des centaines de civils ont été retrouvés morts dans les rues de Boutcha et dans des charniers. Certains avaient les mains attachées dans le dos. Après cette visite, dans cette ville devenue tristement connue dans le monde entier, Antonio Guterres doit rencontrer le président Volodymyr Zelensky à Kiev dans l’après-midi.
Alors que Vladimir Poutine multiplie les menaces à l’égard des démocraties occidentales qui soutiennent l’Ukraine, François Hollande estime qu’il « faut l’écouter ». « Ce qu’il dit a un sens : il veut dissuader les démocraties d’aider l’Ukraine » mais « il faut le faire », a estimé l’ancien président interrogé sur FranceInfo ce jeudi matin. D’après lui, les Occidentaux devraient « continuer à aider militairement l’Ukraine sans bien sûr n’envoyer de soldats en Ukraine ». Pour lui, il faut « montrer de la force » face au dirigeant du Kremlin.
D’après le Financial Times, certains des plus grands importateurs de gaz d’Europe s’apprêtent à accepter l’exigence de Moscou de payer en roubles. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a estimé mercredi que cette demande s’apparentait à du « chantage » et assuré que les pays européens resteraient unis sur cette question.
« Des distributeurs de gaz en Allemagne, en Autriche, en Hongrie et en Slovaquie envisagent d’ouvrir des comptes en roubles à la Gazprombank en Suisse afin de satisfaire l'exigence russe », écrit le journal.
«Une guerre est une absurdité au 21e siècle», a déclaré ce jeudi le secrétaire général de l'ONU à son arrivée à Borodianka, une des localités de la banlieue de Kiev où les Ukrainiens accusent les Russes d'avoir commis des exactions pendant leur occupation de la région en mars.
Antonio Guterres, qui effectue sa première visite en Ukraine depuis le début du conflit, a fait ces déclarations devant des habitations en ruines. «J'imagine ma famille dans une de ces maisons (...), je vois mes petites-filles courir en panique. La guerre est une absurdité au 21e siècle, aucune guerre n'est acceptable au 21e siècle», a-t-il ajouté.
Après plus de deux mois de conflit, l’épuisement guette les pompiers de la deuxième ville d’Ukraine. Les chiffres sont terribles : plus de 1.000 incendies dans la région de Kharkiv, plus de 2.000 bâtiments endommagés ou détruits par le feu uniquement dans la ville et plus de 140 civils morts dans les décombres, selon Ievguen Vassylenko, porte-parole régional du Service d’urgence de l’Ukraine.
Chaque jour des roquettes russes visent principalement les quartiers Nord-Est et Est, les plus proches de la ligne de front. Des habitants y vivent toujours. Des frappes aléatoires, espacées, à toute heure du jour ou de la nuit, parfois meurtrières. Mercredi, en fin de journée, deux bombardements ont encore fait un mort et deux blessés. Mardi le bilan était de trois tués.
« En temps de paix, il pouvait n’y avoir qu’un seul incendie majeur, mais pendant la guerre, il peut y en avoir en même temps une dizaine », explique Roman Katchanov à la tête de la caserne N.11. En plus de deux mois de conflit, pour la seule région de Kharkiv, un pompier et trois démineurs sont morts en intervention, selon le porte-parole Ievguen Vassylenko.
Le secrétaire général de l’ONU est arrivé jeudi matin à Borodianka, une des localités de la banlieue de Kiev où les Ukrainiens accusent les Russes d’avoir commis des exactions pendant leur occupation de la région en mars, a constaté l’AFP.
Pour sa première visite en Ukraine depuis le début de l’invasion russe le 24 février, Antonio Guterres devait se rendre également à Boutcha puis rencontrer le président Volodymyr Zelensky dans l’après-midi.
La situation s’aggrave dans la région de Louhansk, en Ukraine. Située dans le Donbass, cette région est aux mains des séparatistes pro-russes depuis 2014. D’après le gouverneur de l’oblast, Serhiy Haidai, 7.000 foyers sont privés d’électricité. Dans un message sur Telegram, il note aussi des difficultés d’approvisionnement en gaz suite à un bombardement russe. « Les habitants de Roubijne, Popasna, et partiellement Lyssytchansk et Novodroujesk n’ont plus d’approvisionnement en eau », alerte-t-il.
La brasserie Veltins, en Allemagne, était déjà aux prises avec la hausse des coûts du malt et du transport dans le sillage de la pandémie de coronavirus, mais la flambée des prix de l’énergie, accentuée par la guerre en Ukraine, crée un nouveau casse-tête.
« Il n’y a pratiquement pas un domaine où nos fournisseurs n’augmentent pas les prix ou ne luttent pas contre la hausse des coûts », constate Ulrich Biene, responsable de l’entreprise implantée à Grevenstein, à l’ouest du pays.
Pour la brasserie familiale, dont les origines remontent en 1824, la décision récente d’augmenter d’un euro la caisse de 24 bières n’a pas été prise de gaieté de cœur.
Mardi, l’Allemagne a pris la décision (lourde de conséquences) de livrer à l’Ukraine des chars de type « Guepard », spécialisés dans la défense antiaérienne. Alors qu’il s’y était jusque-là résigné, le chancelier Allemand, Olaf Scholz a donc changé d’avis. Mais pourquoi une telle décision ? Réponse avec le chercheur Paul Maurice, de l’Institut français des relations internationales (Ifri).
Fait rare de sa part, l’armée ukrainienne a reconnu des avancées russes dans l’est, dans la région de Kharkiv et dans le Donbass, un bassin minier en partie contrôlé par des séparatistes prorusses depuis 2014. Kiev a admis que les Russes avaient pris des localités s’égrenant du nord au sud, laissant penser que Moscou veut prendre en étau une large poche encore aux mains des Ukrainiens.
« Nous avons des semaines extrêmement difficiles à venir », a prévenu mercredi le ministre ukrainien de la Défense, Oleksiï Reznikov. Selon lui, l’armée russe, « déjà consciente de sa défaite stratégique, va tenter d’infliger le plus de souffrances possibles » aux soldats ukrainiens qu’il a exhortés à « tenir le coup ».
La Grande-Bretagne a appelé mercredi soir les alliés de l’Ukraine à faire preuve de « courage » en augmentant leur aide militaire, arguant que la guerre était « notre guerre » et la victoire de Kiev un « impératif stratégique pour nous tous ».
« Armes lourdes, chars, avions – creuser dans nos stocks, accélérer la production, nous devons faire tout ça », a lancé dans un discours à Londres la cheffe de la diplomatie britannique Liz Truss.
Vladimir Poutine a de son côté à nouveau mis en garde contre toute intervention extérieure dans le conflit en Ukraine, promettant une riposte « rapide et foudroyante ».
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres va se rendre ce jeudi dans la banlieue de Kiev, à Boutcha, Irpin et Borodianka, théâtres d’exactions imputées à l’armée russe par les Ukrainiens.
Kiev accuse en effet les forces russes d’avoir commis des massacres après la découverte de dizaines de cadavres portant des vêtements civils dans ces localités occupées puis abandonnées par l’armée russe. Le 2 avril, à Boutcha, des journalistes de l’AFP ont découvert l’horreur : une rue jonchée de cadavres. Et l’ONU a documenté le « meurtre, y compris certains par exécution sommaire », de 50 civils, après une mission dans la ville.
Bienvenue sur ce nouveau live consacré à la guerre en Ukraine. Alors que Moscou poursuit son offensive dans l’est et le sud de l’Ukraine, le secrétaire général de l’ONU sera ce jeudi à Boutcha dans la banlieue de Kiev. Les Américains et leurs alliés continuent en outre de fournir de plus en plus d’armes à l’Ukraine, même si Vladimir Poutine a menacé d’une riposte « rapide et foudroyante » les pays qui tenteront d’intervenir dans le conflit.