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Guerre en Ukraine: L'homme d'affaires et élu ukrainien Viktor Medvedtchouk, un proche de Poutine, arrêté
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L'ESSENTIEL
- Le chef des séparatistes prorusses de Donetsk a affirmé lundi que ses forces avaient conquis entièrement la zone portuaire de la ville stratégique de Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine, assiégée depuis plus d'un mois.
- Les forces russes maintiennent ce mardi leur pression sur cette ville portuaire, alors que Kiev se prépare à la voir chuter tandis que ses forces s'épuisent.
- Horrifiés par les exactions imputées aux forces russes en Ukraine, les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont commencé lundi à discuter d'un sixième paquet de sanctions contre la Russie, mais le consensus devient de plus en plus difficile à trouver.
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Sur le tarmac dans l’Iowa, Biden confirme avoir utilisé « génocide » intentionnellement dans son discours un peu plus tôt estimant que « les preuves s’accumulent » des « horribles actions » russes et que Poutine veut « anéantir l’idée même d’être ukrainien ».
Le Dynamo Kiev, club-phare du football ukrainien, a inauguré mardi soir à Varsovie une série de matchs amicaux contre de grands clubs européens, destinés à lever des fonds pour son pays en guerre. Le championnat d’Ukraine n’a pas repris après la trêve hivernale en raison de l’invasion du pays par la Russie, qui a débuté le 24 février dernier. À Varsovie, le club de Kiev, 16 fois champion d’Ukraine, a battu le Legia Varsovie 3 à 1, lors d’une rencontre retransmise en direct par la télévision publique polonaise. Avant le coup d’envoi, les joueurs des deux équipes, tous couverts de drapeaux ukrainiens bleu et jaune, ont observé une minute de silence pour les victimes de l’invasion, au milieu d’une vingtaine de milliers de supporters. Les hymnes des deux pays ont retenti dans le stade du Legia dont l’une des tribunes a été recouverte d’une immense inscription « Stop the War » (Arrêtez la guerre).
Dans l’Iowa pour parler d’énergie, Joe Biden a lâché une petite phrase qui va faire grand bruit : « Le budget de votre famille, votre capacité à faire le plein (d’essence), ne devrait pas dépendre de si un dictateur déclare la guerre et commet un génocide à l’autre bout du monde »
La cheffe de la diplomatie britannique, Liz Truss, a jugé « politiquement motivée » la condamnation mardi en Russie d’un opposant au Kremlin critique de l’offensive en Ukraine, Vladimir Kara-Mourza. « Le régime de Poutine poursuit ses efforts pour faire taire ceux qui dénoncent son invasion illégale de l’Ukraine », a déclaré sur Twitter Liz Truss. « Je condamne la condamnation politiquement motivée de M. Kara-Mourza aujourd’hui à Moscou et demande sa libération immédiate », a-t-elle ajouté. Vladimir Kara-Mourza a été condamné mardi à 15 jours de détention pour « insoumission aux forces de l’ordre », a annoncé à l’AFP son avocat Vadim Prokhorov.
Les autorités douanières néerlandaises ont annoncé mardi avoir immobilisé 20 yachts dans des chantiers navals aux Pays-Bas, après les sanctions décidées contre la Russie et la Biélorussie. «À la suite des sanctions contre la Russie et la Biélorussie, les douanes ont placé 20 yachts dans 9 chantiers navals et commerçants sous surveillance accrue», ont déclaré les autorités douanières dans un communiqué. «Parce que ces 20 yachts sont sous surveillance accrue, ils ne sont pas autorisés à être livrés, transférés ou exportés», ont expliqué les autorités douanières. La plupart de ces navires de luxe, 14, sont en construction, deux sont en stockage et quatre en maintenance. La longueur des navires varient de 8,5 à 120 mètres. «Pour deux de ces yachts, il a été établi qu'ils sont liés à une personne figurant sur la liste des sanctions de l'UE», ont précisé les douanes. Un autre yacht fait l'objet d'une enquête.
Le député et homme d'affaires ukrainien Viktor Medvedtchouk, proche du président russe Vladimir Poutine et en fuite depuis l'invasion russe de l'Ukraine, a été arrêté à la suite d'une «opération spéciale», ont annoncé mardi les autorités ukrainiennes.
«Une opération spéciale a été menée grâce au SBU (les services de sécurité ukrainiens, ndlr). Bravo!», a indiqué le président ukrainien Volodymyr Zelensky sur sa chaîne Telegram, le SBU confirmant ensuite son arrestation. En résidence surveillée, Medvedtchouk avait disparu quelques jours après le début de l'invasion russe, le 24 février.
Peu après le début de la guerre, l’oligarque ukrainien et politicien prorusse Viktor Medvedtchouk, un proche de Poutine, avait disparu alors que ce dernier était assigné à résidence dans l’attente de son jugement. Sa photo, les mains menottées, tourne sur Twitter depuis ce soir.
Ce dernier est accusé d’avoir enfilé un uniforme de soldat ukrainien pour tenter de fuir le pays.
Frank-Walter Steinmeier devait se rendre dans la capitale ukrainienne avec les présidents de Pologne et des Etats baltes. « Mais apparemment, et je dois en prendre acte, ce n’était pas souhaité à Kiev », a déclaré le président allemand.
Le quotidien Bild avait révélé l’incident, citant un diplomate ukrainien avec des propos sévères envers le président, issu du camp social-démocrate (SPD) : « Nous connaissons tous les relations étroites de Steinmeier avec la Russie ici… Il n’est pas le bienvenu à Kiev pour le moment. Nous verrons si cela change. »
Sa prévision de croissance de l’économie française est finalement tombée à 0,25 % pour le premier trimestre, contre +0,5 % précédemment. « Après avoir retrouvé son niveau d’avant-crise durant le troisième trimestre 2021, plus tôt que la moyenne européenne, le PIB (produit intérieur brut) resterait en croissance », mais de façon « plus modérée, du fait de l’environnement international ».
« Le Secrétariat (de l’OIAC) est préoccupé par les récentes informations non confirmées sur l’utilisation d’armes chimiques à Marioupol, relayées par les médias au cours des dernières 24 heures », a déclaré dans un communiqué l’organisation, qui siège à La Haye.
« Nous partageons ces informations avec l’Ukraine » et « sommes en contact direct avec nos partenaires pour déterminer ce qui se passe actuellement, c’est un vrai sujet de préoccupation », a déclaré le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken devant la presse, tout en affirmant ne pas être en mesure de confirmer des accusations selon lesquelles les forces russes auraient déjà utilisé des armes chimiques à Marioupol.
Interrogé par Le Point sur les raisons ayant poussé son homologue russe à envahir l’Ukraine, Emmanuel Macron estime que son « ressentiment s’est métabolisé en paranoïa. Et l’isolement de Poutine n’a fait que renforcer les choses depuis les sanctions de 2014. Il ne faut pas sous-estimer non plus le rôle du Covid (…) pour beaucoup de dirigeants qui étaient déjà à la limite de la solitude (…) Il s’est retrouvé à Sotchi pendant des mois, il s’est enfermé, il s’est moins frotté à d’autres raisonnements ».
Emmanuel Macron a justifié ses nombreux échanges téléphoniques avec le président russe. « S’il ne parle plus à personne, alors on ne sait pas jusqu’où il peut aller. C’est mon obsession avec lui, je lui dis à chaque fois. Quand on entre dans le cycle de la violence, le plus dur, c’est d’arrêter. Le danger, c’est la bascule dans l’irréversible ».
Dans ce contexte, la ville de Marioupol (est), sur laquelle se focalise l’armée russe, « est peut-être un point de fixation parce que c’est un symbole de l’Ukraine qui se refuse » à Vladimir Poutine a estimé Emmanuel Macron dans un entretien publié par l’hebdomadaire Le Point.
Emmanuel Macron a estimé que Vladimir Poutine avait « décidé qu’il n’arrêterait pas » la guerre en Ukraine car « il a besoin pour lui-même d’une victoire militaire » même s’il « a pris conscience que l’Ukraine n’allait pas se soumettre ».
En concentrant l’offensive sur le Donbass, le président russe cherche à « obtenir une victoire et viser un défilé militaire glorieux le 9 mai, date très importante pour lui et pour la Russie ». Pour cela, « je crois assez peu à notre capacité collective à le mettre autour d’une table de négociation à court terme ».
Des familles ukrainienne et russe ont été invitées par le Vatican à porter ensemble le crucifix, sur l’une des 14 stations du « Chemin de Croix » qui doit avoir lieu vendredi soir au Colisée. Une initiative du Vatican en signe de paix face à la guerre en Ukraine.
Les habitants des villes jumelles de Kramatorsk et Sloviansk continuent d’être évacués en bus ou en train avant une offensive russe qu’on annonce imminente et massive sur cette région de l’Est de l’Ukraine.
« Pendant les 48 jours de guerre, il y a eu environ 400 enterrements » à Severodonetsk, a indiqué Serguiï Gaïdaï, le gouverneur ukrainien de la région de Lougansk, sans préciser la cause des décès. Les morgues dans les villes de sa région « débordent de corps de civils morts », a-t-il dit, ajoutant que des fosses communes sont creusées à Lyssytchansk, ville voisine de Severodonetsk.
Les négociations avec Moscou en vue d'un accord de paix russo-ukrainien sont « extrêmement difficiles », a déclaré ce mercredi un conseiller de la présidence ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak, après que Vladimir Poutine a dénoncé « le manque de cohérence » des Ukrainiens qui selon lui « crée des difficultés ».
Les pays d'Europe centrale se sont déchirés mardi à Prague sur la manière de sortir de leur forte dépendance énergétique à l'égard de la Russie, lors d'une réunion de leurs ministres des Affaires étrangères. Le débat sur la diversification des importations d'énergie est un sujet brûlant dans l'Union européenne depuis que la Russie a attaqué l'Ukraine le 24 février.
Le massacre de civils présumés dans la ville de Boutcha, près de Kiev, est « un fake », a déclaré mardi le président russe Vladimir Poutine, dont le pays nie toute exaction en Ukraine. Comparant ces accusations à celles concernant l’utilisation d’armes chimiques par le régime de Bachar al-Assad en Syrie, Vladimir Poutine a déclaré : « On a le même fake à Boutcha ». Les autorités ukrainiennes ont dit avoir découvert des dizaines de corps dans cette ville après le retrait des forces russes fin mars.
Deux employées ukrainiennes de Caritas et cinq de leurs proches ont été tués dans un bombardement à Marioupol, dans le sud-est de l’Ukraine, a annoncé mardi l’organisation caritative catholique, évoquant une attaque en mars. L’organisation précise qu’elle « ne dispose pas encore d’éléments suffisants pour déterminer ce qui s’est passé » mais « le personnel de Caritas et leurs familles se sont vraisemblablement réfugiés dans le centre pendant le bombardement ». Le portail d’information du Saint-Siège, Vatican News, a évoqué un char russe, citant des « sources locales de Caritas » anonymes.
L’un des principaux opposants au Kremlin en Russie, Vladimir Kara-Mourza, a été condamné mardi à quinze jours de détention pour « insoumission aux forces de l’ordre », a annoncé son avocat Vadim Prokhorov : « Le tribunal Khamovnitcheski de Moscou a condamné Vladimir Kara-Mourza à quinze jours de prison, peine maximale, prévue pour l’insoumission aux policiers. »
Le procès-verbal de son arrestation décrit « un comportement inadéquat de Kara-Mourza qui a changé de direction, accéléré sa marche et a tenté de s’enfuir quand il a vu des policiers », ajoute-t-il.
Plus de 870.000 Ukrainiens sont rentrés chez eux depuis le début de la guerre dont des femmes et des enfants, a annoncé mardi le service des garde-frontières ukrainiens.
« Actuellement, 25.000 à 30.000 Ukrainiens par jour regagnent leur pays. Contrairement aux premiers jours quand il s’agissait essentiellement d’hommes, maintenant il y a aussi des femmes, des enfants et des personnes âgées », a déclaré le porte-parole des garde-frontières ukrainiens Andriï Demtchenko.
Le 3 avril, le ministère de l’Intérieur a fait état de 537.000 Ukrainiens retournés chez eux citant les données du Service national des garde-frontières.
Le président russe Vladimir Poutine a assuré mardi que l’offensive russe en Ukraine se poursuivait « calmement » et en minimisant les pertes. Le chef de l’Etat russe a aussi critiqué le « manque de cohérence » des Ukrainiens dans les pourparlers avec Moscou, les accusant de changer sans cesse de position, ce qui « crée des difficultés » pour parvenir à un accord.
L’étau se resserre toujours un peu plus ce mardi sur les dernières troupes ukrainiennes qui défendent Marioupol, assiégée par l’armée russe depuis plus de sept semaines. Dans cette ville portuaire, largement détruite, la situation humanitaire est dramatique alors que plus à l’Est encore, des civils continuent de fuir les régions de Lougansk et Donetsk, d’où six trains d’évacuation doivent partir aujourd’hui.
Les forces russes ne comptent pas lâcher Marioupol et « l’ultime bataille » est proche selon les combattants ukrainiens, tandis que celle « pour les régions de Donetsk et Lougansk va être un moment crucial de la guerre », a déclaré sur Telegram le chef de cabinet du président ukrainien, Andriï Yermak. 20 Minutes fait le point sur ces deux zones de combats et sur ce qui s’annonce être un nouveau virage dans la guerre qui oppose l’Ukraine à la Russie depuis plus de quarante jours.
Le chef de l’Eglise orthodoxe de Chypre a critiqué mardi le président russe Vladimir Poutine, qualifiant sa décision d’envahir l’Ukraine de « non-chrétienne » et « absurde ». « Rien ne justifie la destruction d’un autre pays », a affirmé l’archevêque Chrysostomos II à la chaîne de télévision d’Etat CyBC. « Raser un pays sans justification est absurde ». Liés par un héritage chrétien orthodoxe commun, Chypre, qui est membre de l’Union européenne, et la Russie entretiennent depuis longtemps des liens politiques et économiques étroits.
Le président russe Vladimir Poutine a estimé mardi que le «manque de cohérence» des négociateurs ukrainiens empêchait de parvenir à un accord entre Kiev et Moscou pour mettre fin à l'offensive russe en Ukraine.
«On m'a informé hier soir que la partie ukrainienne avait encore changé quelque chose (...) Un tel manque de cohérence sur les points fondamentaux crée des difficultés», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse dans un cosmodrome de l'Extrême-Orient russe.
La guerre menée par la Russie contre l’Ukraine a déclenché une réaction en chaîne dans l’économie mondiale avec une hausse des prix de l’énergie et des denrées alimentaires qui va aggraver pauvreté et faim, et alourdir le fardeau de l’endettement, a affirmé mardi le président de la Banque mondiale.
Face à ces « crises qui se chevauchent », David Malpass a exhorté les pays avancés à maintenir les marchés ouverts et à inverser les politiques qui concentrent la richesse.
La guerre est survenue alors que l’économie mondiale tentait de se redresser après la pandémie de Covid-19 et que de nouveaux confinements en Chine créent une incertitude quant à la reprise, a rappelé le dirigeant de l’institution de développement, lors d’un discours à Varsovie en Pologne.
« Jamais autant de pays n’ont connu une récession en même temps, subissant une perte de capitaux, d’emplois et de moyens de subsistance. Dans le même temps, l’inflation continue de s’accélérer », a déclaré David Malpass au cours d’une conférence à l’Ecole d’économie de Varsovie, retransmise virtuellement.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé mardi «des centaines de cas de viol» constatés dans les zones précédemment occupées par l'armée russe, «y compris de jeunes filles mineures et de tout petits enfants».
«Dans les zones libérées des occupants, l'enregistrement et l'enquête sur des crimes de guerre commis par la Russie se poursuivent. Presque quotidiennement, on retrouve de nouvelles fosses communes», a-t-il déclaré, s'adressant au parlement lituanien grâce à une liaison vidéo.
Le président lituanien Gitanas Nauseda a réagi avec émotion à ces paroles. «Il est tout simplement impossible d'imaginer de plus grandes horreurs: le président Zelensky a parlé aujourd'hui d'un bébé violé», a-t-il dit.
Des témoignages rapportés par les médias corroborent les craintes d'ONG, qui relèvent des indices d'utilisation du viol comme «arme de guerre».
Au cinéma aussi, on parle d'Ukraine... mais sur un tout autre ton. Toute l’équipe soutient ses collègues ukrainiens qui l'ont accompagnée sur le tournage de « La Revanche des Crevettes pailletées » en salle ce mercredi. Caroline Vié vous raconte tout dans cet article.
L'application chinoise constitue surtout une porte d’entrée sur les fausses informations, révèle la dernière enquête de Newsguard, une start-up américaine qui lutte contre la désinformation. Dans leurs conclusions, publiées le 3 mars dernier, les analystes pointent du doigt le réseau social, qui constitue un « puits sans fond de la désinformation de guerre », « à laquelle est exposé un public jeune ». « Notre analyse a montré que TikTok constituait une partie essentielle de l’appareil de désinformation du Kremlin, explique à 20 Minutes Ciarán O’Connor, l’analyste qui a piloté ce rapport. Lina Fourneau vous en dit plus par ici.
Jean-Loup Delmas vous explique dans cet article que les moyens sont en réalité assez limités pour les Européens.
« La Russie ne sera pas asphyxiée, c’est certain. L’impact des sanctions actuelles est important, mais pas catastrophique », explique Jacques Sapir, qui rappelle que le cours du rouble est revenu à son niveau d’avant invasion. Et enfonce le clou : « En l’état, la Russie peut tenir plusieurs années. De toute façon, aucune guerre ne s’est jamais arrêtée uniquement avec des sanctions économiques ».
Vladimir Poutine, en déplacemen mardi à Vostochni, en extrême orient russe, a salué la lutte « courageuse, professionnelle, efficace » des officiers russes qui « participent à l’opération militaire spéciale au Donbass ».
Cette offensive était selon lui nécessaire et inévitable pour « assurer la sécurité de la Russie » face à une Ukraine qui « a commencé à être transformée en place-forte antirusse, à cultiver le nationalisme, le néonazisme ».
La Grèce s'apprête à accélérer l'exploration gazière pour évaluer ses éventuelles réserves d'ici à la fin de 2023, a déclaré mardi le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis.
«En tant que pays, nous devons savoir avec certitude s'il existe des réserves de gaz naturel exploitables, nous le saurons avec certitude à la fin de 2023», a déclaré Kyriakos Mitsotakis à l'issue d'une réunion au siège de la société publique de gestion des hydrocarbures (HHRM) à Athènes.
Les explorations doivent surtout avoir lieu dans deux zones en mer Ionienne (ouest), deux autres zones au large du sud-ouest de l'île de Crète et une zone dans le golfe de Kyparissia en Péloponnèse (sud-ouest), a précisé le Premier ministre. Une sixième zone d'intérêt a été identifiée sur le continent, dans la région de l'Épire (nord-ouest), a-t-il ajouté.
Pour répondre à ses engagements de production de l'énergie verte, la Grèce s'est tourné ces dernières années davantage vers le gaz naturel, qui représente actuellement 40% de l'énergie du pays, et dépend ainsi de plus en plus de la Russie
Olaf Scholz à Kiev ? La pression monte sur le chancelier allemand appelé de toutes parts à se comporter en « leader » en allant à son tour en Ukraine et en s’engageant plus fermement sur la livraison d’armes lourdes.
Mardi, trois personnalités du Bundestag, tous membres des partis de la coalition au pouvoir, ont pris la route de l’Ukraine pour y rencontrer, dans l’ouest, des députés de ce pays, ont indiqué des sources parlementaires sans livrer d’autres détails.
La visite intervient à un moment où le chancelier social-démocrate essuie de nouvelles critiques pour son manque présumé de leadership dans la crise ukrainienne, y compris de la part de ses alliés politiques.
Pour les conservateurs, une visite d’Olaf Scholz à Kiev s’impose d’autant plus après celles récentes de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ou du Premier ministre britannique Boris Johnson, et alors que le président français Emmanuel Macron est accaparé par la campagne du deuxième tour des élections présidentielles.
La cheffe de l'Organisation mondiale du commerce a mis en garde mardi contre une division de l'économie mondiale en blocs rivaux dans le contexte de la guerre en Ukraine, appelant les pays à ne pas restreindre les échanges en cette période de crise.
«La guerre en Ukraine a engendré d'immenses souffrances humaines, mais elle a également endommagé l'économie mondiale à un moment critique», a déclaré Mme Ngozi Okonjo-IWeala, à l'occasion de la présentation annuelle des perspectives du commerce international.
Selon des simulations, le PIB mondial devrait progresser de 2,8% en 2022, après avoir augmenté de 5,7% en 2021. La croissance de la production devrait atteindre 3,2% en 2023, en tablant sur une incertitude géopolitique et économique persistante.
Le volume du commerce des marchandises mondial devrait lui croître de 3% en 2022 - alors que l'OMC tablait en octobre sur une hausse de 4,7%.
Malgré leurs faibles parts dans le commerce et la production au niveau mondial, la Russie et l'Ukraine sont des fournisseurs majeurs de produits essentiels, comme les produits alimentaires, l'énergie et les engrais, dont l'approvisionnement est maintenant menacé par la guerre. Les expéditions de céréales via les ports de la mer Noire ont déjà été stoppées, ce qui pourrait avoir des conséquences désastreuses pour la sécurité alimentaire dans les pays pauvres.
Budapest, sur la sellette en matière de respect de l’Etat de droit, a estimé mardi que l’Union européenne devrait éviter de se diviser sur cette question alors qu’une guerre est en cours à sa porte. Elle a aussi mis en avant la victoire « écrasante » remportée par le leader nationaliste Viktor Orban, proche de Vladimir Poutine, lors des législatives du 3 avril, assurant que les électeurs « ne partagent pas les inquiétudes » de l’UE.
Ces inquiétudes, contenues dans le dernier rapport de la Commission européenne sur l’Etat de droit en Hongrie, portent sur une détérioration du pluralisme des médias mais aussi sur une lutte insuffisante contre la corruption.
Les ministres des Affaires européennes doivent discuter du respect des exigences démocratiques par la Hongrie et quatre autres Etats membres, dans le cadre d’un examen régulier de la situation dans les pays de l’UE.
Les problèmes identifiés en Hongrie en matière de passation de marchés publics, de conflits d’intérêts et de corruption ont aussi conduit la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen à annoncer le 5 avril le lancement d’une procédure qui peut aboutir à suspendre le versement de fonds européens à Budapest.
Plus de 4,6 millions de réfugiés ukrainiens ont fui leur pays depuis l'invasion ordonnée par le président russe Vladimir Poutine le 24 février, selon les chiffres du HCR mardi. Le Haut commissariat aux réfugiés recensait exactement 4.615.830 réfugiés. Ce sont 68.095 de plus que lors du précédent pointage lundi.
Les corps de six personnes tuées par balles ont été retrouvés dans un sous-sol dans la banlieue est de Kiev, dont s’est retirée fin mars l’armée russe, a annoncé mardi le Parquet général ukrainien sur Telegram, accompagnant son message d’une photographie de cadavres et précisant qu’une enquête avait été ouverte.
« Selon les premiers éléments de l’enquête, les militaires de la Fédération de Russie ont assassiné des civils dans le village de Chevtchenkovo, dans le district de Brovary, près de Kiev », a commenté le Parquet.
Plusieurs centaines de corps de civils, selon les autorités ukrainiennes, ont été retrouvés ces derniers jours dans des villes autour de Kiev, dont Boutcha et Irpin, après le retrait des troupes russes de cette région à la fin du mois de mars.
En déplacement (le premier connu depuis le début de la guerre en Ukraine, Vladimir Poutine a déclaré que l’« opération militaire » de la Russie en Ukraine atteindrait sans aucun doute ses « nobles » objectifs. Le président russe a ajouté que Moscou n’avait pas eu d’autre choix que de lancer cette « opération militaire » pour se protéger et que l’affrontement avec les forces ukrainiennes « antirusses » était inévitable, selon des propos rapportés par les agences de presse russes.
A Vostochny, Vladimir Poutine e a déclaré qu’« il est certainement impossible d’isoler qui que ce soit dans le monde d’aujourd’hui, en particulier un pays aussi immense que la Russie. » Le président russe a ajouté : « Nous travaillerons avec ceux de nos partenaires qui veulent coopérer. »
Vladimir Poutine a visité à l’installation de lancement spatial de Vostochny, dans l’Extrême-Orient russe, avec le président biélorusse Alexandre Loukachenko. Ce déplacement marque le premier voyage du chef du Kremlin connu en dehors de Moscou depuis que la Russie a lancé une action militaire en Ukraine le 24 février.
Le maire de Marioupol, Vadym Boïtchenko a affirmé à l’agence de presse américaine Associated Press (AP) que les troupes russes ont tué plus de 10.000 civils au cours des six dernières semaines, mais que le bilan pourrait être plus élevé, de l’ordre de 20 000 victimes. Il explique que les forces russes bloquent les convois humanitaires en partie pour dissimuler ce carnage.
Le fabricant d’équipements de télécommunications Nokia se retire du marché russe. « Nous ne voyons tout simplement pas de possibilités de poursuivre notre activité dans le pays dans les circonstances actuelles », a déclaré Pekka Lundmark, le directeur général de Nokia, à l’agence Reuters. Nokia avait déjà interrompu les livraisons à ses clients en Russie début mars.
« Il y a quelques semaines encore, le leader de l’extrême droite suédoise, Jimmie Akesson, ne voulait pas entendre parler d’une adhésion à l’Otan », mais dans une interview au journal Svenska Dagbladet, le patron des Démocrates de Suède a affirmé ce samedi qu’il était prêt à soutenir une candidature suédoise, si la Finlande décidait de rejoindre l’Alliance atlantique. Ce revirement a été discuté, lundi, par la direction du parti, lors d’une réunion convoquée en urgence. Et pour en savoir plus, c’est dans cet article de notre consœur du Monde.
Trois hauts responsables allemands du Bundestag vont rencontrer des députés ukrainiens dans l'ouest du pays en guerre, ont indiqué mardi des sources parlementaires, à un moment où le chancelier Olaf Scholz est lui-même sous pression pour se rendre en Ukraine.
Il s'agit du premier voyage de représentants politiques allemands depuis le début de l'invasion russe.
Après bientôt sept semaines de guerre, les sanctions occidentales n’ont pas fait sortir les Russes d’Ukraine, suscitant des interrogations sur l’efficacité de cette stratégie, utile mais lente à produire ses effets, selon Juan Zaratele conseiller au Center for Strategic and International Studies (CSIS).
"Les sanctions ne sont pas suffisantes et ne peuvent pas renvoyer les chars, du moins pas immédiatement. Nous savons aussi que l’effet optimal des sanctions ne sera ressenti que dans des semaines, des mois, voire des années. Dans le même temps, la manière dont les sanctions ont été mises en place montrent qu’en terme de calendrier et d’ampleur, elles n’ont pas été décidées pour faire imploser l’économie russe. Elle l’ont été dans une optique progressive.
Donc l’isolement progressif de la Russie du système financier international, du système commercial international, et ses effets sur le Kremlin, vont augmenter avec le temps. Le régime des sanctions n’est pas à son niveau maximal", explique-t-il dans un entretien accordé à l’AFP.
Le contre-espionnage polonais a annoncé mardi avoir identifié et arrêté ces derniers jours un espion russe qui collectait des renseignements sur les forces polonaises et de l'Otan, ainsi que deux Bélarusses, également soupçonnés d'espionnage.
Le New York Times a relevé l’identité des corps de plusieurs dizaines de personnes tuées à Boutcha – dans leurs maisons, dans les bois ou dans un parking laissé vacant – et nous renseigne sur l’histoire derrière bon nombre de leurs décès. Attention certaines images de l’article peuvent choquer le lecteur.
Les consommateurs américains n’en finissent plus de voir les prix grimper, et le mois de mars, premier à être pleinement touché par les répercussions de la guerre en Ukraine sur l’énergie notamment, devrait voir l’inflation atteindre un nouveau plus haut. L’indice CPI de l’inflation, qui sera publié ce mardi, est attendu à 8,4 % par certains économistes, une nouvelle accélération par rapport aux 7,9 % du mois de février, qui était déjà la mesure la plus élevée depuis 40 ans.
Les journalistes et les photojournalistes du New York Times ont passé plus d'une semaine avec des responsables municipaux, des coroners et des dizaines de témoins à Boutcha, découvrant de nouveaux détails sur des atrocités commises contre des civils... C'est l'article à lire ce matin, si vous avez le coeur bien accroché. « Des violences sexuelles commises par les troupes russes ont été enregistrés. (...) un groupe de femmes ont été enfermées dans une cave pendant vingt-cinq jours. Neuf d’entre elles sont tombées enceintes », peut-on y lire, entre autres atrocités. Attention certaines images de l’article peuvent choquer le lecteur.
Bombardements d’immeubles, civils en larmes et villes dévastées : depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, TikTok est, comme d’autres réseaux sociaux, devenu une vitrine de la guerre. Mais l'application chinoise constitue surtout une porte d’entrée sur les fausses informations, révèle la dernière enquête de Newsguard, une start-up américaine qui lutte contre la désinformation. Dans leurs conclusions, publiées le 3 mars dernier, les analystes pointent du doigt le réseau social, qui constitue un « puits sans fond de la désinformation de guerre », « à laquelle est exposé un public jeune ». Et ce même si les utilisateurs « ne cherchent pas de contenus liés à l’Ukraine ». Lina Fourneau vous en dit plus par ici :
Plusieurs responsables de l'ONU réclament l'ouverture d'enquêtes sur les violences faites aux femmes dans la guerre de la Russie en Ukraine et la protection des enfants dans le conflit, lors d'une réunion du Conseil de sécurité initiée par les Etats-Unis et l'Albanie.
Dans l’Est, devenu la cible prioritaire du Kremlin, l’armée ukrainienne dit s’attendre « très prochainement » à une offensive russe. « Il est probable qu’à l’avenir, l’ennemi tentera de prendre le contrôle de Marioupol, de s’emparer de Popasna [située entre Donetsk et Lougansk] et de lancer une offensive en direction de Kurakhove [à l’ouest de Donetsk] afin d’atteindre les frontières administratives de la région de Donetsk », a affirmé mardi matin l’état-major de l’armée ukrainienne sur Facebook.
« Selon nos informations, l’ennemi a presque terminé sa préparation pour un assaut sur l’Est. L’attaque aura lieu très prochainement », avait averti auparavant le porte-parole du ministère ukrainien de la Défense, Oleksandre Motouzianik.
En pleine offensive diplomatique européenne sur l’Ukraine, Emmanuel Macron se retrouve bridé par une élection présidentielle incertaine qui le contraint à faire campagne au plus près des Français. Comme à Beyrouth où il avait été le premier dirigeant étranger à se rendre deux jours après l’explosion du port en août 2020, beaucoup l’imaginaient faire le voyage de Kiev. Mais c’est le Premier ministre britannique Boris Johnson qui y a fait une apparition surprise samedi. « Macron est bridé. C’est typiquement le genre de voyage qui aurait été dans son caractère. Mais il est en campagne, ce serait immédiatement considéré comme une instrumentalisation de la politique étrangère à des fins électorales », estime François Heisbourg de la Fondation pour la Recherche Stratégique (FRS). « En dehors d’une calamité d’une envergure singulière comme l’utilisation massive d’armes chimiques contre les populations civiles, on le voit mal pouvoir prendre l’initiative » en Ukraine jusqu’au second tour de la présidentielle le 24 avril.
« Nous avons fait le possible et l’impossible. Faute de munitions, nous sommes en train de disparaître. Souvenez-vous de nous avec un mot gentil. » La marine nationale à Marioupol dit livrer son « ultime bataille » face aux Russes et signe ces mots sur Facebook
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a accusé la Russie de « provoquer la faim dans le monde » avec la guerre en Ukraine, en détruisant les stocks de blé et en empêchant de l’exporter à l’étranger.
Horrifiés par les exactions imputées aux forces russes en Ukraine, les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont commencé lundi à discuter d'un sixième paquet de sanctions contre la Russie, mais le consensus devient de plus en plus difficile à trouver. La plupart des ministres ont plaidé pour «une approche maximaliste» face à Moscou avec l'arrêt des achats de pétrole et de gaz russes dont les Européens sont très dépendants.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a également réclamé lundi soir dans une allocution vidéo davantage d’armes auprès de ses alliés, notamment pour renforcer la défense de la ville.
« Nous ne recevons pas autant que ce dont nous avons besoin pour mettre fin à cette guerre plus rapidement. Pour détruire complètement l’ennemi sur notre territoire… en particulier, pour débloquer » le siège de Marioupol, a-t-il déclaré.
Le maire-adjoint de Marioupol, Sergueï Orlov, a déclaré à la BBC que « les combats pour Marioupol continuent ». « Les Russes ont temporairement occupé une partie de la ville. Les soldats ukrainiens continuent de défendre le centre et le sud de la ville, ainsi que les zones industrielles », a-t-il précisé.
« La défense de Marioupol continue », a renchéri l’armée de terre ukrainienne sur Telegram, assurant lundi que « la connexion avec les unités des forces de défense qui tiennent héroïquement la ville est stable et maintenue ».
Les forces russes maintiennent mardi leur pression sur la ville portuaire stratégique de Marioupol, que les soldats ukrainiens tentent désespérément de défendre, et dans l’Est de l’Ukraine où Kiev s’attend sous peu à une offensive majeure.
La situation à Marioupol, assiégée depuis plus de 40 jours par l’armée russe et largement détruite, est dramatique. Selon le conseiller présidentiel ukrainien Mykhaylo Podolyak, « des dizaines de milliers » de personnes y ont péri et « 90 % des maisons » ont été détruites, a-t-il écrit sur Twitter, ajoutant que « les soldats ukrainiens sont encerclés et bloqués ».
« Des informations indiquent que les forces russes pourraient avoir utilisé des agents chimiques lors d’une attaque contre la population de Marioupol. Nous travaillons de toute urgence avec nos partenaires pour vérifier les renseignements », a déclaré lundi soir la ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss sur Twitter.
Petro Andriouchtchenko, un conseiller du maire de Marioupol, a souligné sur Telegram que « les informations sur l’attaque chimique ne sont pas actuellement confirmées ». Tout comme le porte-parole du Pentagone, John Kirby, qui a déclaré lundi soir que Washington avait connaissance d’informations faisant état d’une attaque chimique dans cette ville, mais ne pouvait les confirmer.
Le chancelier autrichien Karl Nehammer, premier dirigeant européen à être reçu par Vladimir Poutine depuis le début de l’intervention en Ukraine, s’est dit lundi « pessimiste » face à la « logique de guerre » du président russe.
« Il ne faut pas se faire d’illusions. Le président Poutine est entré massivement dans une logique de guerre et il agit en conséquence » dans l’espoir d’enregistrer « un succès militaire » rapide, a-t-il ajouté. « Il y a peu d’intérêt du côté russe pour une rencontre directe » avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, selon le chancelier.
Vladimir Poutine a malgré tout « réitéré sa confiance » dans les pourparlers en Turquie. La dernière session s’était tenue le 29 mars à Istanbul.
Dans un communiqué, il avait auparavant qualifié la discussion longue de plus d’une heure avec M. Poutine de « franche, ouverte et difficile ».
Le chancelier allemand Olaf Scholz a plaidé lundi pour une accélération de l'adhésion des Balkans occidentaux à l'Union Européenne, bloquée depuis des années, évoquant «une époque nouvelle» dans le contexte de l'invasion russe en Ukraine.
En octobre, les dirigeants de l'Union européenne ont réitéré lors d'un sommet en Slovénie «leur engagement envers le processus d'élargissement», suscitant de nouvelles déceptions chez les six candidats à l'adhésion européenne (Albanie, Bosnie, Serbie, Monténégro, Macédoine du Nord et Kosovo) qui espéraient une promesse de calendrier.
Face à ce statu quo, la Russie et la Chine avancent leurs pions depuis des années dans cette région stratégique, en envoyant notamment des millions de doses de vaccin pour l'aider à lutter contre la pandémie de coronavirus. Si l'Albanie, la Macédoine du Nord et le Monténégro sont membres de l'Otan, Moscou entretient des liens profonds avec les pays orthodoxes comme la Serbie.
Forts d’une expérience solide acquise lors de la guerre dans leur pays où les forces russes sont intervenues, des opposants syriens se mobilisent pour aider les Ukrainiens à soigner les blessés, aider les réfugiés ou se préparer à d’éventuelles attaques chimiques.
Les opposants syriens, qui comme les Ukrainiens s’attendent à ce que les forces russes rendent des comptes pour ces interventions dévastatrices, estiment qu’un « lien » particulier s’est tissé avec eux.
« Vu notre expérience en Syrie, on est probablement parmi les plus à même de comprendre la douleur du peuple ukrainien, affirme Raed al-Saleh, chef des Casques blancs, des secouristes engagés dans les zones rebelles syriennes. Le temps et l’espace ont changé mais les victimes sont les mêmes, les civils, et l’assassin est le même, le régime russe. »
Face aux violences en Ukraine, un groupe d’associations a créé le Réseau Syrie-Ukraine (SUN) qui aide des médecins syriens à aller en Ukraine pour soigner les blessés, explique à l’AFP la coordinatrice, Olga Lautman, une Ukrainienne.
Le Royaume-Uni tente de vérifier des informations sur l’éventuelle utilisation d’armes chimiques en Ukraine par les forces russes à Marioupol, une ville portuaire stratégique assiégée depuis plus d’un mois, a annoncé lundi la ministre britannique des Affaires étrangères.
« Des informations indiquent que les forces russes pourraient avoir utilisé des agents chimiques lors d’une attaque contre la population de Marioupol. Nous travaillons de toute urgence avec nos partenaires pour vérifier les renseignements », a déclaré Liz Truss sur son compte Twitter. Toute utilisation de ce type d’armes « constituerait une escalade brutale dans ce conflit et nous demanderons des comptes au (président russe Vladimir) Poutine et à son régime », a-t-elle ajouté.
Même si la tâche prendra des années, selon les experts. L’Europe cherche des alternatives au gaz russe avec des projets de terminaux méthaniers dans le nord de l’Allemagne, en Finlande ou en France, en passant par de possibles nouvelles voies par l’Espagne ou l’est de la Méditerranée. Selon l’exécutif européen, l’UE pourrait se passer complètement de gaz russe « bien avant 2030 ».
En ce mardi, nous allons suivre les combats à l'est de l'Ukraine, alors que les séparatistes prorusses ont affirmé lundi que la ville de Marioupol avait été conquise. Pour tout savoir sur la guerre en Ukraine, restez connectés avec nous tout au long de la journée.