Iran : Accord sur le nucléaire ou non, Washington maintiendra ses sanctions contre les Gardiens de la révolution

SANCTION Donald Trump était sorti de l’accord sur le nucléaire iranien, et l’administration Biden n’a pas l’air plus conciliante

X.R. avec AFP
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A Doha, l'émissaire américain pour l'Iran, Robert Malley, a indiqué que la position des Etats-Unis ne changerait pas.
A Doha, l'émissaire américain pour l'Iran, Robert Malley, a indiqué que la position des Etats-Unis ne changerait pas. — Marwan Tahtah / DOHA FORUM / AFP

Les Etats-Unis maintiendront les sanctions contre les Gardiens de la révolution iraniens, l’armée idéologique de la République islamique, même en cas d’accord sur le nucléaire, a déclaré dimanche l’émissaire américain pour l’Iran, Robert Malley, lors du Forum de Doha au Qatar. Ils « resteront sanctionnés en vertu de la loi américaine et notre perception (à leur égard) sera toujours la même », a déclaré le diplomate, alors que Téhéran exige des Etats-Unis qu’ils retirent les Gardiens de la révolution de leur liste des organisations terroristes.

A Doha, où sont réunis des dirigeants politiques et du monde de l’économie, Robert Malley a prévenu qu’un accord n’était ni « inévitable » ni « tout proche ». « Nous sommes assez proches », a-t-il déclaré à propos des négociations, mais « nous sommes assez proches maintenant depuis un certain temps. Et je pense que cela vous dit tout ce que vous devez savoir sur la difficulté des questions » abordées.

Blinken à Jérusalem pour rassurer Israël

Egalement présent à Doha, Kamal Kharazi, ancien ministre iranien des Affaires étrangères et désormais conseiller du guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, a fait valoir que les Gardiens de la révolution étaient « l’armée nationale et l’armée nationale ne peut pas être placée sur la liste d’organisations terroristes ». Téhéran est engagé depuis plusieurs mois dans des pourparlers à Vienne avec la Chine, la Russie, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne pour sauver l’accord de 2015 censé empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique, tout en lui ouvrant la voie à du nucléaire civil.

Israël, allié historique des Etats-Unis, craint que cet accord n’empêche pas l’Iran de se doter d’une telle arme, tout en desserrant l’étau sur son économie. Le chef de la diplomatie américaine Anthony Blinken s’est rendu à Jérusalem pour rassurer son homologue israélien Yaïr Lapid. « Nous sommes chacun engagés, déterminés, à faire en sorte que l’Iran n’obtienne jamais l’arme nucléaire », a scandé le secrétaire d’Etat lors d’un point presse.