Affaire Alexeï Navalny : Une Pussy Riot condamnée en Russie pour avoir appelé à manifester

PROCES La justice a mis en avant que par cet appel, Maria Aliokhina avait enfreint les règles anti-Covid

M.F avec AFP
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Maria Masha Aliôkhina, membre du groupe punk féministe russe Pussy Riot, lors d'un entretien avec Efe à Sao Paulo, Brésil, le 30 janvier 2020.
Maria Masha Aliôkhina, membre du groupe punk féministe russe Pussy Riot, lors d'un entretien avec Efe à Sao Paulo, Brésil, le 30 janvier 2020. — Fernando Bizerra Jr./EFE/SIPA

La Pussy Riot russe Maria Aliokhina qui avait appelé à manifester contre l’arrestation de l’opposant Alexeï Navalny a été condamnée ce vendredi à un an de restrictions de liberté. Un tribunal moscovite a justifié cette peine en la reconnaissant coupable « d’incitation à la violation des règles sanitaires » en ayant diffusé en janvier ces appels à manifester.

Pendant cette période, la membre du célèbre groupe de punk rock féministe russe aura l’interdiction de sortir de chez elle de 22h à 6h, de quitter Moscou et de participer à de grands événements publics, a indiqué le service de presse du tribunal Preobrajenski sur la messagerie Telegram.

Déjà condamnée pour avoir joué une « prière punk »

Plusieurs soutiens d’Alexeï Navalny, notamment son alliée Lioubov Sobol et sa porte-parole Kira Iarmych, ont récemment été condamnés à des restrictions similaires pour n’avoir pas respecté les « normes sanitaires » en appelant à manifester. Pour rappel, l’opposant avait été interpellé à son retour en Russie après s’être remis en Allemagne d’un grave empoisonnement dont il tient le Kremlin pour responsable.

L’artiste Maria Aliokhina est membre de longue date des Pussy Riot. Elle est l’une des deux militantes du groupe à avoir purgé une peine de prison pour avoir joué une « prière punk » dans la principale église de Moscou en 2012.

Depuis l’emprisonnement d’Alexeï Navalny, l’opposition et la presse indépendante subissent une répression accrue en Russie. Les organisations du principal opposant russe ont été qualifiées par le pouvoir d'« extrémistes » en juin, entraînant leur liquidation et l’interdiction pour leurs membres de se présenter aux élections de septembre.