La plus longue guerre de l’histoire américaine est donc terminée. Les derniers soldats américains ont quitté l’Afghanistan, a annoncé le Pentagone lundi, laissant le pays aux mains des talibans, leurs ennemis de 20 ans, au terme de la plus longue guerre de l’histoire des Etats-Unis. « Nous avons fait l’histoire », s’est aussitôt réjoui un responsable taliban, alors que des tirs de célébrations crépitaient à Kaboul.
« Le dernier avion C-17 a décollé de l’aéroport de Kaboul le 30 août » à 19H29 GMT (21h29 heure de Paris), a déclaré le général Kenneth McKenzie qui dirige le commandement central dont dépend l’Afghanistan lors d’une conférence de presse. « Si les évacuations militaires sont terminées, la mission diplomatique pour s’assurer que davantage de citoyens américains et d’Afghans éligibles voulant partir, continue », a ajouté le général américain.
Dans la foulée, les Etats-Unis ont suspendu leur présence diplomatique en Afghanistan et transféré les opérations de l’ambassade à Doha, au Qatar, a annoncé lundi le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, évoquant « l’environnement sécuritaire incertain et la situation politique » en Afghanistan. Mais Washington continuera à « aider » les ressortissants américains qui veulent quitter le pays après le départ des troupes, a-t-il insisté.
250 Américains n’ont pas pu être évacués
Depuis le 14 août, sur une période de 18 jours, les avions des Etats-Unis et leurs alliés ont évacué plus de 123.000 personnes, en majorité afghanes. Mais le Pentagone a reconnu ne pas avoir atteint tous ses objectifs. « Nous n’avons pas pu évacuer tous ceux que nous voulions évacuer », a dit le général Kenneth McKenzie.
Un peu moins de 250 Américains se trouvent toujours sur place et souhaitent partir, selon un haut responsable américain. Le président démocrate a « créé un désastre, laissé tomber des Américains et nos intérêts », a dénoncé la présidente du parti républicain, Ronna McDaniel, dans un communiqué. « Ça prouve ce que nous savions déjà : Joe Biden est incapable de servir comme commandant en chef, et les Etats-Unis et le monde sont moins sûrs à cause de lui », a-t-elle encore asséné.
Un peu moins de 250 Américains se trouvent toujours sur place et souhaitent partir, selon un haut responsable américain. Le président démocrate a « créé un désastre, laissé tomber des Américains et nos intérêts », a dénoncé la présidente du parti républicain, Ronna McDaniel, dans un communiqué. « Ça prouve ce que nous savions déjà : Joe Biden est incapable de servir comme commandant en chef, et les Etats-Unis et le monde sont moins sûrs à cause de lui », a-t-elle encore asséné.
Résolution adoptée à l’ONU
Le Conseil de sécurité de l’ONU a par ailleurs adopté une résolution gravant dans le marbre les « engagements » des talibans en faveur du départ « sûr » de ceux qui veulent quitter l’Afghanistan, sans toutefois exiger la zone protégée évoquée par la France. Treize des 15 membres ont voté en faveur de ce texte rédigé par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, tandis que la Chine et la Russie se sont abstenus.
Dans la résolution, le Conseil dit « s’attendre » à ce que les talibans tiennent tous leurs « engagements », notamment en ce qui concerne « le départ sûr » et « ordonné » d’Afghanistan « d’Afghans et ressortissants étrangers », après le retrait des Etats-Unis qui doit s’achever mardi. En revanche, il ne fait nullement référence à la « safe zone », ou zone protégée, évoquée par Emmanuel Macron.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a par ailleurs adopté une résolution gravant dans le marbre les « engagements » des talibans en faveur du départ « sûr » de ceux qui veulent quitter l’Afghanistan, sans toutefois exiger la zone protégée évoquée par la France. Treize des 15 membres ont voté en faveur de ce texte rédigé par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, tandis que la Chine et la Russie se sont abstenus.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a par ailleurs adopté une résolution gravant dans le marbre les « engagements » des talibans en faveur du départ « sûr » de ceux qui veulent quitter l’Afghanistan, sans toutefois exiger la zone protégée évoquée par la France. Treize des 15 membres ont voté en faveur de ce texte rédigé par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, tandis que la Chine et la Russie se sont abstenus.
Dans la résolution, le Conseil dit « s’attendre » à ce que les talibans tiennent tous leurs « engagements », notamment en ce qui concerne « le départ sûr » et « ordonné » d’Afghanistan « d’Afghans et ressortissants étrangers », après le retrait des Etats-Unis qui doit s’achever mardi. En revanche, il ne fait nullement référence à la « safe zone », ou zone protégée, évoquée par Emmanuel Macron.