Barack Obama veut un «code de la route» financier

ETATS-UNIS Le Président a énoncé quelques principes fondamentaux censés éviter que la crise ne se reproduise...

J.M. avec agence
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Le président Barack Obama devrait annoncer vendredi comment il entend tenir sa grande promesse de mettre fin à la guerre en Irak, et paraissait pencher pour un retrait de la plupart des troupes de combat en un peu plus d'un an et demi.
Le président Barack Obama devrait annoncer vendredi comment il entend tenir sa grande promesse de mettre fin à la guerre en Irak, et paraissait pencher pour un retrait de la plupart des troupes de combat en un peu plus d'un an et demi. — Jim Watson AFP/Archives

Barack Obama veut empêcher une nouvelle sortie de route financière. Pour cela, le président américain a annoncé, dans la nuit de mercredi à jeudi, qu'il comptait mettre en place un nouveau «code de la route clair» pour le secteur. L'objectif: moderniser la réglementation mais aussi, «protéger les consommateurs et les investisseurs».


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«Nous ne pouvons plus permettre que les marchés du 21e siècle soient gérés par des réglementations datant du 20e», a estimé Barack Obama en marge d'une réunion à la Maison Blanche avec des hauts conseillers et d'éminents parlementaires. Il a tenu à préciser qu'il ne souhaitait pas «entraver les institutions financières» avec cette nouvelle réglementation, mais faire en sorte que celles-ci «restent solides».


Des recommandations seront donc développées en ce sens par l'équipe présidentielle, en collaboration avec des parlementaires. Au final, une législation sera rédigée dans les prochaines semaines ou les prochains mois. Barack Obama a d'ores et déjà énoncé quelques principes fondamentaux.


Les nouvelles règles


Les institutions financières qui représentent des risques systémiques «graves» doivent être soumises à une surveillance sérieuse de la part du gouvernement. En effet, pour Barack Obama, lorsque la Banque fédérale doit intervenir en dernier recours en leur faveur comme elle a eu à le faire ces derniers mois, cela revient à une «police d'assurance signée de la main du contribuable américain».


Le système réglementaire et tous les marchés doivent être assez solides pour résister aux tensions affectant tout le système et à la faillite d'une ou de plusieurs grandes institutions. La réglementation doit donc être modernisée et rationalisée, les risques pris par les institutions doivent être contrôlés.


Il faut «redoubler d'efforts» pour promouvoir la transparence du système financier, et une supervision vigoureuse et uniforme des produits financiers est nécessaire. Les autorités doivent réclamer une «stricte responsabilisation, commençant par le haut» et les plus hauts responsables dans le système financier. «Les dirigeants qui trahissent la confiance du public doivent rendre des comptes».


Enfin, partant du principe que les problèmes «ne sont pas seulement des problèmes américains, ce sont des problèmes mondiaux», les Etats-Unis souhaitent obtenir des autres pays qu'ils procèdent de la même façon.