Bangladesh: Les rebelles ont déposé les armes
ASIE Le Premier ministre les a menacé d'intervenir avec force...
Alors que la révolte prenait de l'ampleur jeudi matin, les rebelles ont fini par déposer les armes, selon le ministre de l'Intérieur cité par la chaîne de télévision privée ATN Bangla. Les garde-frontières qui réclament une hausse de leur solde, des subventions pour leurs repas et davantage de congés, ont fini par céder et regagner leurs casernes.
Les insurgés ont mis fin à leur révolte après le discours du Premier ministre Sheikh Hasina qui les a sommés de cesser leur action. «Rendez les armes et rentrez dans vos casernes sur le champ ou je prendrai toutes les mesures nécessaires dans l'intérêt national», avait averti Seikh Hasina dans une adresse à la nation retransmise sur les chaînes nationales. «Ne choisissez pas une voie suicidaire. Ne me forcez pas à user de la force. Nous connaissons vos problèmes. S'il vous plaît, aidez-nous», a-t-elle ajouté en adjurant les rebelles de ne pas «tirer sur leurs propres frères».
Douze districts en proie aux rebelles
La mutinerie qui avait éclaté mercredi au sein d'une unité paramilitaire des garde-frontières au Bangladesh s'était étendue en dehors de la capitale Dacca, avait affirmé jeudi la police. Les autorités avaient même décidé de couper le réseau de téléphonie mobile pour éviter aux rebelles de communiquer entre eux.
Des chefs de la police dans six districts frontaliers du pays avaient indiqué que des garde-frontières dans leur région respective s'étaient joints au soulèvement. «Ils tirent de manière aveugle», a dit un responsable policier du district de Moulivibazar dans le nord-est du pays. «Leur officier m'a dit qu'il avait fui le camp», avait-il ajouté. Nous ne savons pas pour le moment si tous les mutins, y compris ceux en dehors de la capitale, ont déposé les armes. Plusieurs chaînes de télévision indépendantes ont affirmé que le mouvement de rébellion s'était propagé dans 12 districts frontaliers, soit un quart des secteurs où les unités des Bangladesh Rifles (BDR) sont stationnées.
Plus de cinquante morts parmi les otages
Si la mort de cinq personnes mercredi a été confirmée, mais la mutinerie a peut-être fait cinquante morts parmi des officiers retenus en otages par les rebelles, selon le vice-ministre de la Justice, Kamrul Islam, qui a pénétré dans l'enceinte de l'unité des BDR, à Dacca. Les mutins avaient pourtant commencé à déposer les armes, mercredi soir. Plus de 40 personnes ont également été blessées dans la fusillade, a indiqué une source policière et médicale.