Hong Kong : La Chine ne fera « aucune concession » sur sa réforme électorale controversée

ELECTIONS Pour le régime chinois il s’agit d’un second « coup de poing » après la loi sur la sécurité nationale

20 Minutes avec AFP
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Le régime chinois a justifié l'imposition d'une réforme électorale à Hong Kong, la présentant comme un deuxième coup de poing après la loi sur la sécurité nationale qui a mis fin l'an dernier aux manifestations dans l'ex-colonie britannique.
Le régime chinois a justifié l'imposition d'une réforme électorale à Hong Kong, la présentant comme un deuxième coup de poing après la loi sur la sécurité nationale qui a mis fin l'an dernier aux manifestations dans l'ex-colonie britannique. — Kin Cheung/AP/SIPA

Depuis la semaine dernière, le Parlement chinois se réunit afin de mettre en place réforme électorale à Hong Kong qui entraverait la liberté politique de l’ex-colonie britannique. Pékin souhaite qu’un comité électoral inféodé au régime communiste se charge d’examiner et de sélectionner les futurs candidats aux élections législatives hongkongaises.

La Chine ne fera « aucune concession » sur son projet de réforme électorale, a déclaré devant la presse un haut responsable du régime communiste, après les critiques des capitales occidentales accusant Pékin de vouloir définitivement étouffer la démocratie à Hong Kong.

Le « chaos » pour justifier cette loi

Ce dispositif de Comité électoral permettrait à la Chine d’écarter les candidats favorables à l'opposition pro-démocratie, qui a très largement remporté fin 2019 un scrutin au niveau des conseillers de districts.

Lors d’une conférence de presse, Zhang Xiaoming, un haut responsable du Bureau des affaires de Hong Kong et Macao du gouvernement chinois, a justifié cette loi par le «chaos» qui s’est selon lui emparé de la métropole financière lors des énormes manifestations contre l’exécutif pro-Pékin en 2019.

Sourd face aux critiques

Le projet de loi, et l’adoption l’an dernier d’une loi sur la sécurité nationale qui a étouffé la contestation, constituent « une suite de coups de poing […] destinée à enrayer efficacement le chaos » à Hong Kong, a déclaré Zhang Xiaoming.

Rejetant les critiques formulées par Londres, Bruxelles et Washington, il a assuré que Pékin ne ferait aucune concession face à des forces étrangères qui chercheraient à déstabiliser Hong Kong. « C’est une lutte contre les tentatives de prise de pouvoir, de subversion et d’infiltration. Sur ces questions-là, nous ne lâcherons rien », a-t-il martelé.