Vaccination aux Etats-Unis : L’archidiocèse de La Nouvelle-Orléans juge le vaccin de Johnson & Johnson immoral
CROYANCES Le vaccin de Johnson & Johnson, dernier autorisé en date aux Etats-Unis, utilise des dérivés de cellules fœtales issues d’avortements
C’est un avis sur les vaccins qu’on n’attendait pas : celui de l’archidiocèse de la Nouvelle-Orléans, aux Etats-Unis. Les responsables locaux de l’Eglise catholique considèrent en effet le vaccin des laboratoires Johnson & Johnson comme « immoral ». Ce vaccin est le dernier en date autorisé aux Etats-Unis : les autorités sanitaires du pays l’ont validé il y a seulement quelques jours, le 27 février. Mais le Courrier international, qui reprend un article du Washington Post, nous attend que la veille, le 26, l’Eglise locale « a émis un avis différent ».
La raison ? Ce vaccin utilise des cellules fœtales dérivées d’avortement. De quoi déclencher l’ire des anti-IVG, nombreux et puissants aux Etats-Unis, surtout dans le « Deep south » dont fait partie la Louisiane. En fait, il s’agit de cellules fœtales clonées, et non directement issues de fœtus avortés. Pfizer et Moderna en ont d’ailleurs utilisé à un moment pour leurs propres vaccins, dans la phase de recherche. L’utilisation de ce type de tissus est fréquente dans la recherche aujourd’hui.
Des craintes sur la vaccination dans le secteur
Le Washington Post souligne que cette décision pourrait mettre l’archidiocèse « en conflit avec le Vatican et le pape François ». Car au Vatican on est moins frileux : les vaccins ont été considérés comme « moralement acceptable », même ceux qui font intervenir des dévirés de cellules fœtales issus d’avortements à un moment ou un autre de leur production. Le pape François lui-même a été vacciné.
Aussi, le quotidien américain craint que cette prise de position, certes isolée, de responsables catholiques ne freine la vaccination, au moins à La Nouvelle-Orléans. En effet, aux Etats-Unis, de nombreux lieux de cultes (pas forcément catholiques) servent de centre de vaccination.