Belgique : Des croix gammées sur la façade du domicile du Premier ministre
ENQUETE Dans la nuit de dimanche à lundi, des croix gammées ont été peintes sur la façade de la maison du Premier ministre belge Alexander De Croo
La justice belge a ouvert une enquête lundi après la découverte de plusieurs croix gammées peintes à la bombe sur la façade du domicile privé du Premier ministre Alexander De Croo, en Flandre. Les symboles nazis ont été depuis recouverts de peinture blanche.
« Une enquête est en cours sur cette affaire », a simplement indiqué une porte-parole du parquet de Flandre orientale. Le domicile d’Alexander De Croo, le dirigeant libéral flamand qui conduit la coalition au pouvoir depuis octobre, est situé à Brakel, entre Ninove et Audenarde, à l’ouest de Bruxelles.
Une manifestation samedi à l’appel d’un mouvement d’extrême droite
Selon les médias locaux, des manifestants s’étaient réunis samedi dans la localité à l’appel du mouvement d’extrême droite flamand « Ons Land » (Notre pays), mais ils ont été empêchés par un cordon de police d’approcher la maison du Premier ministre.
Les enquêteurs n’étaient toutefois pas en mesure lundi d’établir un lien entre cette manifestation et les symboles nazis sur la façade blanche de la maison dans la nuit de dimanche à lundi. Le parquet s’est refusé à tout commentaire à ce stade sur des pistes d’enquête. «Le Premier ministre déplore les dégradations causées à son habitation privée et surtout le fait que l'on tente ainsi d'intimider sa famille et ses enfants», selon un communiqué diffusé dans l'après-midi par ses services.
Sept croix gammées vertes
Au total, sept croix gammées ont été dessinées à la peinture vert clair sur la façade et la boîte aux lettres du domicile familial d’Alexander De Croo, a précisé le quotidien Het Laatste Nieuws, en montrant des images sur son site. Ces actes interviennent au moment où le gouvernement belge fait face à une série de critiques, notamment de la N-VA (nationalistes flamands), premier parti d’opposition, sur le caractère présumé antidémocratique des restrictions anti-Covid.
Il est notamment reproché à l’équipe dirigée par Alexander De Croo de ne pas avoir consulté le Parlement et d’avoir agi par simple arrêté ministériel pour interdire les voyages « non essentiels » hors du territoire et vers la Belgique jusqu’au 1er mars. Dimanche à Bruxelles, la police a procédé à près de 500 arrestations préventives pour empêcher plusieurs rassemblements de protestation contre les restrictions dues à la crise sanitaire.