ELECTIONLa Cour suprême coule les derniers espoirs de Donald Trump

Présidentielle américaine : La Cour suprême coule les derniers espoirs de Donald Trump

ELECTIONLa Cour suprême a rejeté, mardi, un recours qui cherchait à faire annuler le vote par correspondance en Pennsylvanie
Philippe Berry

P.B.

En une seule phrase lapidaire, la Cour suprême des Etats-Unis a refusé de se mêler des résultats de l’élection présidentielle américaine. Mardi, la plus haute instance judiciaire américaine a rejeté un recours des républicains de Pennsylvanie, qui cherchaient à faire bloquer à la certification des résultats et rejeter plus de 2 millions de bulletins par correspondance. Même si les contestations de Donald Trump ne sont pas terminées, ses chances de renverser le verdict des urnes sont désormais nulles.

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« L’application pour une injonction présentée par le juge Alito et référée par lui à la Cour est rejetée », écrit la Cour, sans davantage d’explications. L’avis, en 19 mots, et l’absence d’opinion dissidente («public dissent ») signifient toutefois qu’il n’y a pas vraiment eu de suspense, malgré la présence de trois juges nommés par Donald Trump sur neuf.

Recours du Texas

En justice, Donald Trump et ses alliés en sont au total à 50 défaites pour une seule victoire. Mardi, le Texas a directement saisi la Cour suprême des Etats-Unis pour porter plainte contre quatre Etats (Pennsylvanie, Michigan, Géorgie et Wisconsin), estimant que les modifications qu’ils avaient adoptées pour faciliter le vote par correspondance étaient anti-constitutionnelles.

Mais selon de nombreux experts juridiques, le recours du Texas n'a pas plus de chances d'aboutir. Chaque Etat dispose en effet d’une grande latitude pour organiser les modalités du scrutin, et il appartient aux systèmes judiciaires locaux de trancher. Si la Cour suprême a refusé d’intervenir pour la Pennsylvanie, elle devrait logiquement opposer la même fin de non-recevoir au recours du Texas, surtout après l’expiration du «safe harbor» (la date limite pour résoudre tous les recours) ce mardi à minuit. Désormais, selon une loi du XIXe siècle, les Etats ne peuvent plus changer la liste des grands électeurs qui voteront au collège électoral le 14 décembre.

Ces revers en série ne signifient toutefois pas la fin des efforts de Donald Trump : des élus républicains fidèles au président américain ont annoncé leur intention de contester la validité des grands électeurs de plusieurs Etats lors du vote au Congrès, le 6 janvier. Minoritaires à la Chambre, ils n’ont toutefois aucune chance de réussir, et c’est bien Joe Biden qui prêtera serment le 20 janvier.