Brexit : Les députés britanniques approuvent le projet de loi controversé du gouvernement

ROYAUME-UNI Le projet de loi du gouvernement de Boris Johnson revient en partie sur l'accord de Brexit

20 Minutes avec AFP
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Brexit: les députés britanniques approuvent le projet de loi controversé
Brexit: les députés britanniques approuvent le projet de loi controversé — Frank Augstein/AP/SIPA

Un vote qui ouvre la voie à l’examen du texte par les Lords ces prochaines semaines. Mardi, les députés britanniques ont approuvé un projet de loi controversé du gouvernement de Boris Johnson qui revient en partie sur l’accord de Brexit. Un texte qui a provoqué la colère des Européens, en pleines tractations commerciales entre Londres et les 27.

Malgré des dissensions au sein des Conservateurs, ce projet de loi qui viole de l’aveu de Londres le droit international, a été approuvé dans la soirée en troisième lecture par les députés avec 340 voix pour et 256 contre.

Sous la menace de Bruxelles

Ce feu vert n’est pas une surprise vu la majorité écrasante dont dispose Boris Johnson à la Chambre des Communes, malgré les critiques de cinq anciens Premiers ministres et d’une partie des conservateurs au pouvoir.

Pour apaiser la colère au sein de son camp, le gouvernement avait accepté un amendement accordant plus de pouvoir au Parlement pour contrôler les dispositions controversées, sans satisfaire Bruxelles qui a menacé d’une action en justice faute de retrait d’ici la fin septembre.

Le texte revient sur certaines dispositions pour la province britannique d’Irlande du Nord, prévues afin d’éviter le retour d’une frontière avec la République d’Irlande, un garde-fou jugé essentiel au maintien de la paix sur l’île.

Pour Boris Johnson, le but du projet est de défendre l’intégrité territoriale du Royaume-Uni en assurant la continuité des échanges entre la Grande-Bretagne et la province d’Irlande du Nord. Mais pour les Européens, c’est un coup porté à la confiance mutuelle dans la phase critique des négociations sur la relation future, menées par Michel Barnier côté européen et David Frost côté britannique.