Coronavirus : Du poulet brésilien contaminé découvert en Chine
PANDEMIE Rien ne laisse supposer pour l’heure que le Covid-19 puisse se transmettre via l’ingestion de produits contaminés
Mais à quoi ne résiste pas le coronavirus ? Si les frontières sont dans de nombreux pays fermées pour les personnes, les denrées continuent d’être échangées à travers le monde car elles ne présentaient jusqu’à présent pas spécialement de risques. Mais de nouvelles informations en provenance de Chine interrogent. Jeudi les autorités ont ainsi annoncé avoir découvert le virus, au cours d’un contrôle de routine, sur du poulet importé du Brésil.
Des tests négatifs sur les personnes exposées
Le coronavirus était présent sur des échantillons d’ailes de poulet congelées prélevés mardi, a précisé la mairie de Shenzhen, une mégalopole aux portes de Hong Kong. Les autorités assurent avoir « immédiatement » procédé au dépistage des personnes ayant été en contact avec les produits contaminés, ainsi que de leurs proches. Ces tests se sont tous avérés négatifs.
Ce n’est pas la première découverte de ce type en Chine. La ville de Wuhu a annoncé jeudi également la présence du virus sur des emballages de crevettes en provenance d’Equateur. Ces paquets étaient conservés dans le congélateur d’un restaurant de la ville. C’est la deuxième fois depuis début juillet que la Chine fait état de la présence du virus sur des paquets de crevettes équatoriennes.
En juin, l’immense marché de gros de Xinfadi à Pékin avait par ailleurs été fermé après l’apparition d’un foyer épidémique concernant plusieurs centaines de personnes. Des traces de virus y avaient été détectées sur une planche à découper du saumon d’importation.
Un coup dur pour le premier producteur mondial de poulet
Toutefois, le Covid-19 est une maladie respiratoire et rien ne laisse supposer pour l’heure qu’elle puisse se transmettre via l’ingestion de produits contaminés. Les experts cernent cependant mal les raisons de ces contaminations, sans doute liées à des conditions de froid et de ventilation propres aux usines de production.
L’annonce de la mairie de Shenzhen ne va pas arranger les affaires du premier producteur mondial de poulet. Le Brésil pourrait connaître une nouvelle chute de son chiffre d’affaires sur ce produit en Chine. En février 2019, Pékin avait imposé pour cinq ans de lourds droits antidumping au poulet brésilien, taxé entre 17,8 % et 32,4 %.
Le Brésil était encore en 2017 le premier fournisseur de poulet surgelé en Chine, pour une valeur annuelle approchant le milliard de dollars et représentant près de 85 % des importations du géant asiatique. Il a perdu depuis des parts de marché au profit de la Thaïlande, de l’Argentine et du Chili.