Coronavirus : Chute libre de l’économie britannique avec une baisse de 20 % de son PIB

ECONOMIE Une baisse record pour l’économie britannique qui espère une reprise progressive au second semestre

20 Minutes avec AFP
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La City à Londres durant la crise sanitaire du coronavirus (illustration).
La City à Londres durant la crise sanitaire du coronavirus (illustration). — Tolga Akmen / AFP

La pandémie de coronavirus n’épargne décidément pas le Royaume-Uni, que ce soit en matière de nombre de personnes touchées ou dans le secteur économique. Le pays de sa Majesté, qui dénombre plus de 41.000 morts du Covid-19 et 300.000 cas positifs, a subi un effondrement de 20,4 % de son produit intérieur brut (PIB) en avril a indiqué ce vendredi le Bureau national des statistiques (ONS).

Il s’agit d’une chute record, qui intervient après un plongeon du PIB de 5,8 % en mars. « Le recul du PIB en avril est le plus fort jamais vu au Royaume-Uni, plus de trois fois plus fort que le mois précédent et près de dix fois plus que le repli le plus marqué avant le Covid-19 », souligne Jonathan Athow, statisticien à l’ONS.


Tous les secteurs touchés

L’ensemble des grands secteurs de l’économie ont fondu, que ce soit les services, l’industrie ou la construction. Les pubs, l’éducation, la santé et les ventes de voitures ont été parmi les plus affectés. Le commerce extérieur n’a pas été épargné avec une chute des exportations et importations.

« Nous avons toujours su que ce serait une très sérieuse crise sanitaire, qui produirait aussi un choc économique très fort », a réagi le Premier ministre Boris Johnson.

Les économistes s’attendent désormais à un effondrement sans précédent au deuxième trimestre, qui pourrait atteindre 35 % selon l’OBR, l’institut public qui publie les estimations pour le compte du gouvernement.

Vers une reprise progressive

Le pays devrait toutefois commencer à sortir la tête de l’eau avec le redémarrage progressif de l’activité. « Compte tenu du fait que le confinement a commencé à être assoupli en mai, avril marquera un creux pour le PIB. Donc nous avons passé le pire », tente de rassurer Andrew Wishart, économiste chez Capital Economics.

Une reprise progressive donc puisque les restrictions seront levées sur l’ensemble des commerces à partir de lundi, exception faite les pubs, bars, restaurants ou coiffeurs pour qui ce sera le cas en juillet. De quoi peser sur la facture budgétaire, sans compter les conséquences sociales qui vont se faire sentir désormais puisqu’une flambée du chômage a débuté.