Rendez-vous dès demain pour plus d'informations sur le mystérieux coronavirus originaire de Chine, qui a conduit de nombreux pays à renforcer les contrôles des passagers dans les aéroports.
Virus en Chine : En France, le risque de propagation de ce virus est « faible mais ne peut pas être exclu », prévient Buzyn
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L’ESSENTIEL
- Les pays d’Asie renforcent leurs contrôles aux frontières alors qu’un nouveau virus est apparu en Chine, juste avant les festivités de la nouvelle année.
- La Chine a recensé près de 300 cas de cette maladie sur son territoire et six morts au total à Wuhan, l’épicentre de l’épidémie qui a contaminé plusieurs autres personnes au Japon, en Corée du Sud et en Thaïlande.
- L’Organisation mondiale de la santé (OMS) doit se réunir mercredi pour déterminer s’il convient de déclarer une « urgence de santé publique de portée internationale ».
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La Bourse de New York a terminé dans le rouge ce mardi, fragilisée à son retour de week-end prolongé par les craintes liées à la propagation d’un virus asiatique, par l’abaissement des prévisions de croissance du FMI ainsi que par les nouveaux déboires de Boeing.
Son indice vedette, le Dow Jones, a reculé de 0,52 % à 29.196,04 points. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a lâché 0,19 % à 9.370,81 points tandis que l’indice élargi S & P 500 a cédé 0,27 % pour terminer à 3.320,79 points.
La propagation d’un nouveau virus mystérieux causant des pneumonies et originaire de Chine a notamment ravivé le souvenir des répercussions économiques de l’épidémie de syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) qui avait durement frappé la Chine en 2003.
Les indices de Wall Street ont d’ailleurs piqué du nez quand les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont annoncé en cours de séance qu’un homme d’une trentaine d’années, atteint du nouveau coronavirus chinois, avait été hospitalisé à Everett, près de Seattle, confirmant ainsi le premier cas aux Etats-Unis.
« Si ça devient vraiment une épidémie de grande ampleur, cela pourrait peser sur l’activité économique, surtout en Asie », remarque Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities. Les entreprises liées au tourisme ont été particulièrement affectées, comme les compagnies aériennes Delta (-2,72 %), American Airlines (-4,23 %) ou United Continental (-4,36 %). Les opérateurs d’hôtels et casinos Las Vegas Sands Corp (-5,40 %), Wynn Resorts (-6,14 %) et MGM (-6,22 %) ont aussi été touchés.
Des messages de précautions sont diffusés dans les vols directs en direction et en provenance de Wuhan et des affiches rappelant la conduite à tenir en cas de symptômes sont affichées dans les aéroports internationaux, a indiqué Agnès Buzyn.
La France n’a en revanche pas mis en place de contrôle systématique de la température des voyageurs en provenance de Chine, comme c'est le cas en Russie et en Thaïlande, car cette mesure n’est « pas recommandée par l’Organisation mondiale de la Santé », est « complexe à mettre en place » et « pas très efficace ».
Les personnes qui pensent être contaminées sont invitées à « rester à la maison » pour éviter les contacts et à appeler le 15, a ajouté Jérôme Salomon, directeur général de la Santé. Il a aussi souligné l’efficacité des « mesures barrières » (lavage de mains, etc.) pour éviter des contaminations.
Un cas suspect en France a finalement été « totalement exclu », a expliqué le directeur général de la Santé Jérôme Salomon. « Un citoyen français a présenté des symptômes respiratoires quelques jours après un séjour à Wuhan. Il a été pris en charge en isolement dans un établissement de référence. Il va bien, est rentré chez lui, tous les examens virologiques (réalisés au Centre national de référence de l’institut Pasteur) sont négatifs », a-t-il précisé.
« Notre système de santé est bien préparé, les établissements de santé ont été informés et des recommandations de prise en charge ont été délivrées », a souligné la ministre de la Santé Agnès Buzyn.
« Le risque d’introduction en France est faible mais ne peut pas être exclu, d’autant qu’il y a des lignes aériennes directes » avec Wuhan, la ville chinoise épicentre de cette épidémie, a-t-elle ajouté.
C’est un homme d’une trentaine d’années qui est touché. Il est hospitalisé à Everett près de Seattle, ont annoncé mardi les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC).
L’individu n’avait visité aucun des marchés d’où ont émané de nombreux cas à Wuhan en Chine, mais avait seulement voyagé dans la région.
Mesures de prévention, victimes, nombre de cas… Toutes les informations sont juste ici, dans cet article !
Les Bourses européennes ont clôturé en baisse mardi : cette crise sanitaire est « un nuage sur un ciel boursier bleu vif », décrit Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets, qui redoute des conséquences économiques potentiellement « énormes ».
« Tous les secteurs qui sont exposés, que ce soit l’aéronautique dans une certaine mesure, mais surtout le luxe, ont tiré les marchés vers le bas », a précisé Andrea Tuéni, de Saxo Banque. Francfort a néanmoins réussi à virer dans le vert à la sirène et se rapproche même discrètement d’un record vieux de deux ans.
L’agence de contrôle sanitaire russe a également publié une liste de recommandations pour les touristes russes, recommandant d’éviter les marchés et les zoos chinois.
…Notamment à l’aide de caméras thermiques. L’agence russe de contrôle sanitaire et de protection des consommateurs a pris « des mesures supplémentaires pour renforcer les contrôles sanitaires et les quarantaines à l’entrée des frontières russes », a indiqué cet organisme fédéral dans un communiqué. Des équipes médicales sont dépêchées sur place en cas de température élevée.
L’aéroport de Cheremetiévo, le plus grand de Russie, a pour sa part annoncé que la température des passagers venus de Chine est désormais contrôlée dans les avions arrivant à l’aide de « caméras thermiques fixes et portables ».
L’OMS a estimé lundi qu’un animal semble être « la source primaire la plus vraisemblable » de l’épidémie, avec « une transmission limitée d’humain à humain par contact étroit ». Le virus a été repéré en décembre à Wuhan (centre de la Chine) chez des patients travaillant dans un marché de gros de fruits de mer et de poissons, fermé le 1er janvier.
La Chine a confirmé lundi que le virus se transmettait entre humains. Pour le docteur Nathalie MacDermott du King’s College de Londres, il est vraisemblable que le virus se répande via des gouttelettes dans l’air lors d’éternuements ou de quintes de toux.
La région est en « alerte maximale » alors que le Sras avait fait plusieurs centaines de morts en 2002-2003. Sur 8.096 cas, le virus du Sras avait fait 774 morts dans le monde, dont 349 en Chine continentale et 299 à Hong Kong, selon l’OMS. L’organisation internationale avait à l’époque vivement critiqué Pékin pour avoir tardé à donner l’alerte et tenté de dissimuler l’ampleur de l’épidémie.
Les aéroports concernés sont Bangkok, Chiang Mai, Phuket et Krabi.
Dans un communiqué, le ministre thaïlandais de la Santé, Anutin Charnvirakul, a annoncé que ces passagers étaient contrôlés « sans exception », et placés sous observation en quarantaine pendant 24 heures s’ils présentent des signes de fièvre. La Thaïlande accueille à elle seule un quart des vols internationaux au départ de Wuhan, en Chine, l’épicentre de la maladie.
Wang Guangfa, un des médecins de la Commission nationale de la Santé chinoise enquêtant sur l’épidémie, a annoncé ce mardi sur une télévision de Hong Kong qu’il était infecté par le virus.
C’est une Taïwanaise qui vit à Wuhan, la ville du centre de la Chine où la maladie a été la première fois signalée en décembre, qui est touchée.
La Chine a recensé près de 300 cas de cette maladie sur son territoire et six morts au total à Wuhan.