Hong Kong : Près de 400 manifestants arrêtés lors des affrontements du Nouvel An
SOCIAL Des dizaines de milliers de personnes ont défilé mercredi à Hong Kong pour le Nouvel An, espérant insuffler un nouvel élan à leur mouvement
La situation se tend encore entre les militants pro-démocratie et le pouvoir hongkongais. « Environ 400 » manifestants ont été arrêtés mercredi à Hong Kong lors de l'imposant défilé prodémocratie marqué par des affrontements avec les forces de l’ordre, a annoncé la police.
Ces manifestants ont été arrêtés notamment pour « rassemblement illicite et détention d’armes », a déclaré lors d’une conférence de presse, un responsable de la police hongkongaise, Jim Ng.
La plus grave crise depuis 1997
Plus d’un million de Hongkongais ont participé à la manifestation, selon les organisateurs. « La participation totale a dépassé le 1,03 million du 9 juin », date de la première manifestation d’ampleur ayant marqué le début du mouvement, a estimé le Front civil des droits de l’homme (FCDH).
L’ex-colonie britannique connaît depuis juin sa plus grave crise depuis sa rétrocession à Pékin en 1997. En près de sept mois, la contestation pour obtenir des réformes démocratiques a été marquée par de grandes marches pacifiques, mais aussi de violents affrontements entre policiers et manifestants. Mercredi, les autorités ont demandé aux organisateurs de mettre fin à la marche plus tôt que prévu en raison d’affrontements.
« Nous nous attendons à plus de répression à l’avenir »
La manifestation visait à mettre la pression sur l’exécutif local afin qu’il accède aux demandes des protestataires comprenant un véritable suffrage universel, une enquête indépendante sur le comportement de la police et l’amnistie pour toutes les personnes arrêtées depuis juin environ 6.500 dont près d’un tiers âgés de moins de vingt ans. « C’est triste que nos revendications de 2019 doivent être reportées à 2020 », a regretté Jimmi Sham du FCDH, s’adressant à la foule avant le départ de la marche. « Nous nous attendons à plus de répression à l’avenir. Nous devons nous préparer activement à la lutte ».
Le mouvement a connu une accalmie après la victoire écrasante, fin novembre, du camp pro-démocratie lors d’élections locales perçues comme un référendum sur la gestion de la crise par le gouvernement local soutenu par Pékin. Mais les manifestants ont juré de poursuivre leur combat pour plus de libertés. Jusqu’à présent, leurs revendications ont été rejetées par l’exécutif hongkongais dirigé par Carrie Lam, aligné sur Pékin.