Attaque au couteau à Londres : Le Royaume-Uni, cible d'attaques terroristes multiples
ANGLETERRE Les Britanniques sont devenus des cibles privilégiées du terrorisme depuis plus d’une dizaine d’années
Un homme a été abattu ce vendredi après une attaque au couteau sur le « London Bridge », célèbre pont de la capitale britannique, après avoir fait deux morts et trois blessés. Selon le commissaire adjoint de Scotland Yard, Neil Basu, la piste terroriste est confirmée. Ce n’est pas la première fois ces dernières années que Londres, et plus globalement le Royaume-Uni est victime de terrorisme. En 2017, à la suite d'une série d’attaques meurtrières, la Première ministre de l’époque Theresa May déclarait : « Les choses doivent changer. Alors que ces attaques ne sont pas connectées les unes aux autres, elles sont liées par une idéologie maléfique, islamiste, qui recherche la division et prône l’intolérance. » Récapitulatif des attaques qui se sont produites dans le Royaume.
Le 7 juillet 2005, les transports publics londoniens
Le lendemain de l’obtention des Jeux olympiques 2012 par la capitale anglaise, trois explosions ont lieu dans le métro de Londres, à 50 secondes d’intervalle, suivi d’une explosion dans un autobus à impériale une heure plus tard, faisant au total 56 morts et 784 blessés. Le réseau terroriste Al-Qaida revendique les attaques. Quatre jeunes terroristes islamiques britanniques sont impliqués.
Le 22 mars 2017, l’attentat de Westminster
Le 22 mars 2017, un attentat à la voiture bélier fait quatre morts plusieurs blessés en milieu d’après-midi sur le pont de Westminster. Une minute plus tard, le conducteur sort de sa voiture devant le Parlement et poignarde mortellement un policier, avant d’être abattu. Le terroriste était un Britannique né en 1964 dans le Kent. L’Etat Islamique revendiquera l’attaque dès le lendemain.
Le 22 mai 2017, l’attentat de la Manchester Arena
Un attentat a lieu à la Manchester Arena à la sortie d’un concert d’Ariana Grande, en tournée mondiale, lorsqu’un Britannique d’origine lybienne déclenche sa ceinture d’explosive. L’attaque fait vingt-deux morts et 116 blessés, soit le plus lourd bilan d’une attaque terroriste au Royaume-Uni depuis 2005. Il est plus tard revendiqué par l’Etat Islamique. « Nous étions en train de quitter la salle après le concert d’Ariana Grande vers 22h30 lorsqu’on a entendu un bang, comme une explosion, qui a paniqué tout le monde, et tout le monde essayait de fuir la salle », raconte Majid Khan, 22 ans, à l’agence britannique Press Association.
Le 3 juin 2017, l’attaque au couteau et à la voiture-bélier à Londres
Le 3 juin 2017, sept personnes sont tuées à Londres par trois assaillants, abattus par les forces de l’ordre. L’attaque commence à nouveau à la voiture bélier : une camionnette fonce à plus de 80 kilomètres/heure sur la foule massée sur le London Bridge. Les terroristes se rendront ensuite à Borough Market poignardant au hasard dans la rue et les pubs. Comme lors de l’attentat de ce vendredi, les individus portaient de fausses ceintures d’explosifs. Alertée à 22h08, la police mettra huit minutes à abattre les huit assaillants. L’attentat est revendiqué par l’Etat Islamique.
Le 15 septembre 2017, l’attentat du métro
Trente personnes ont été blessées dans une explosion dans un métro à la station de Parsons Green, dans le sud-ouest de Londres. Certaines personnes sont brûlées au visage. La bombe aurait mal explosé, ce qui explique que l’attentat n’ait fait que des blessés.
Le 14 août 2018, l’attentat au Parlement
Le 14 août 2018, un homme fonce avec sa voiture vers un groupe de cyclistes et de piétons devant le Parlement britannique, avant que le véhicule ne finisse sa course dans les barrières de sécurité. Bilan : trois blessés, dont un grave. Le conducteur, réfugié soudanais entré au Royaume-Uni en 2010, avait 29 ans.
Le 29 novembre 2019, l’attentat du London Bridge
L’attentant de ce vendredi survenu sur le London Bridge intervient alors que la menace terroriste semblait être retombée. Au début du mois de novembre, le niveau d'alerte terroriste au Royaume-Uni avait été abaissé était passé de « grave » à « substantiel », le risque d’un attentat étant désormais considéré comme « probable », et non « hautement probable ».