Emmanuel Macron annonce un accord avec la Chine sur les indications géographiques protégées

COMMERCE Les IGP Champagne, Saint-Emilion ou encore Pruneaux d’Agen seront désormais reconnus par la Chine

20 Minutes avec AFP
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Les Chinois vont-ils apprécier le Roquefort, dont l'IGP est reconnue par l'accord?
Les Chinois vont-ils apprécier le Roquefort, dont l'IGP est reconnue par l'accord? — Pascal PAVANI / AFP

Des produits européens sur les marchés chinois ? Oui, mais pas n’importe comment. A l’occasion de sa visite en Chine, Emmanuel Macron a annoncé ce lundi un accord sur les indications géographiques protégées (IGP) avec les autorités chinoises. Il doit être signé mercredi.

L’accord concerne 100 IGP européennes dont 26 françaises, essentiellement des vins, spiritueux et fromages : Beaujolais, Bordeaux, Bourgogne, Chablis, Champagne, Graves (Graves de Vayres), Médoc, Saint-Emilion, Haut-Médoc, Alsace, Côtes du Rhône, Côtes de Provence, Margaux, Pays d’Oc, Pauillac, Pessac-Léognan, Pomerol, Languedoc (Coteaux du Languedoc), Côtes du Roussillon, Châteauneuf-du-Pape, Calvados, Cognac, Armagnac, Pruneaux d’Agen-Pruneaux d’Agen mi-cuits, Comté et Roquefort. Enfin, celui de la genièvre est une appellation partagée avec les Pays-Bas et l’Allemagne.

Préparer l’avenir commercial avec la Chine

« Attendu depuis très longtemps », cet accord représentera « une avancée très importante, qui est le résultat d’une action commune » au niveau européen, a déclaré le chef de l’Etat français au premier jour de sa visite en Chine. « Il permet de favoriser le commerce et les échanges en protégeant nos marques, notre savoir-faire », a-t-il ajouté. Et il démontre que « nous savons bâtir, de manière réaliste, un agenda commercial positif », selon lui. Cet accord sera signé en marge des entretiens qu’auront mercredi à Pékin le président chinois Xi Jinping et son homologue français, sur fond de tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis.

Cet accord avait été discuté lors de la visite en mars de Xi Jinping à Paris, pour laquelle Emmanuel Macron avait convié la chancelière allemande Angela Merkel et le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker. L’objectif était de démontrer que les pays européens devaient davantage se coordonner pour mieux peser face à la Chine. « Plus on joue en Franco-Allemand et surtout en Européens, plus on a de la crédibilité et des résultats », a répété le chef de l’Etat français en s’adressant à des chefs d’entreprises français et allemands qui participent à la Foire aux importations de Shanghai, qu’il visitera mardi avec Xi Jinping.