Etats-Unis : Une femme demande à Donald Trump d’épargner le meurtrier de sa fille et de sa petite-fille
PEINE DE MORT Condamné en 1999 à la peine capitale pour le meurtre d’un couple et d’une fillette de huit ans, Daniel Lee doit être exécuté par injection létale le 9 décembre prochain
Une Américaine a demandé ce mardi au président Donald Trump d’épargner Daniel Lee, le tueur de sa fille et de sa petite-fille. L’homme doit être le premier condamné à mort exécuté au niveau fédéral depuis seize ans. Son exécution par injection létale est prévue le 9 décembre prochain dans un pénitencier fédéral de Terre Haute dans l’Indiana.
Ce partisan de la suprématie blanche a été condamné en 1999 à la peine capitale pour le meurtre d’un couple et d’une fillette de huit ans. Dans une vidéo mise en ligne sur Internet, Earlene Peterson, qui a perdu sa fille et sa petite-fille dans ce drame, a imploré Donald Trump de lui accorder sa « clémence ».
« Je pense que cela va salir son nom »
« Je ne vois pas en quoi exécuter Daniel Lee honorera ma fille, au contraire je pense que cela va salir son nom parce qu’elle n’aurait pas voulu ça », explique-t-elle dans cet enregistrement. Il « a gâché ma vie mais je ne vois pas en quoi prendre la sienne y changera quoi que ce soit », poursuit-elle.
« Je prie et j’espère que le président Trump fera preuve de clémence, cela m’aiderait et aiderait ma famille plus que n’importe quoi », ajoute Earlene Peterson, qui se décrit comme une électrice du président républicain, opposée à la peine capitale par conviction religieuse. Elle rappelle aussi que Daniel Lee a été jugé avec un autre homme, Chevie Kehoe, qui a, lui, écopé d’une peine de prison à vie incompressible malgré son rôle de leader dans le triple meurtre.
Trump pour un usage renforcé de la peine capitale
Donald Trump, qui brigue sa réélection en 2020, réclame régulièrement un usage renforcé de la peine capitale, notamment pour les tueurs de policiers ou pour lutter contre le trafic de drogue. La peine de mort est toutefois en déclin aux Etats-Unis où seule une poignée d’Etats y ont encore recours. Sur les 25 exécutions pratiquées en 2018, treize ont eu lieu au Texas.
La plupart des crimes étant jugés au niveau des Etats, la justice fédérale prononce rarement des peines capitales. Au cours des 45 dernières années, seules trois personnes ont été exécutées à ce niveau.