Londres : Extinction Rebellion bloque le métro, un militant violemment pris à partie par des usagers
MANIFESTATIONS Un des activistes a été pris à partie et frappé par des usagers furieux dans le métro
Plusieurs membres d’Extinction Rebellion ont été arrêtés ce jeudi matin lors d’une action de blocage du métro de Londres. L’un d’entre eux a été violemment pris à partie par des usagers, selon des sources concordantes.
Selon la police des transports britannique, huit personnes ont été arrêtées dans le métro et le train de banlieue. Des passagers furieux s’en sont pris à un manifestant qui était monté sur une rame, lui jetant des projectiles et l’extirpant de force, comme on le voit dans une vidéo relayée sur les réseaux sociaux. Des patrouilles renforcées ont surveillé les transports tout le reste de la journée pour éviter de nouveaux incidents.
Des transports « écologiques » visés
Extinction Rebellion a indiqué avoir mené une « action non violente » dans deux stations pour un « temps limité » et confirmé un « incident violent contre un manifestant ». L’organisation a exprimé dans un communiqué sa « tristesse que les événements se soient envenimés de la sorte » et « va chercher des moyens de rassembler les gens plutôt que de créer des divisions inutiles ».
De son côté, le chef adjoint de la police des Transports a exprimé sa « déception », soulignant que « le métro et le train sont parmi les moyens de transport les plus écologiques à Londres ».
De nombreuses actions à Londres
Extinction Rebellion, baptisé « XR », a lancé le 7 octobre une série d’actions choc dans le monde entier. Le but : perturber le fonctionnement des capitales pour dénoncer l’inaction des gouvernements contre la crise climatique. A Londres, 1.711 personnes ont été arrêtées dans le cadre de ces actions.
Après des manifestations dans le centre financier de Londres ce lundi, la police a interdit les manifestations qui causeraient des « perturbations graves ». Ce jeudi, des militants ont aussi mené une action à l’aéroport de Gatwick, pour demander à l’industrie de l’aviation de « réduire le nombre de vols et de ne pas étendre les aéroports ». Le trafic n’a pas été perturbé.
D’autres se sont joints à des activistes « anti-armes » et ont mené des actions aux sièges londoniens des entreprises d’armement Leonardo et Lockheed Martin en s’enchaînant ou se collant avec de la glu aux portes. Sept arrestations ont eu lieu dans le cadre de ces actions. Huit militants se sont aussi collés ensemble devant la Cour suprême pour dénoncer « l’échec du gouvernement à respecter les lois internationales sur la production d’armes ».