Faute de majorité pour former un gouvernement, l'Espagne « vouée » à retourner aux urnes le 10 novembre
ELECTIONS « Aucun candidat » n’est en mesure de former un gouvernement, a annoncé le roi Felipe VI mardi
L'Espagne est « vouée » à retourner aux urnes le 10 novembre pour la quatrième fois en quatre ans, a reconnu mardi le chef du gouvernement socialiste sortant Pedro Sanchez.
« Le résultat (des consultations entre le roi Felipe VI et les partis) est clair : il n’y a aucune majorité à la chambre des députés pouvant garantir la formation d’un gouvernement », a déclaré à la presse Pedro Sanchez, qui n’est pas parvenu depuis le dernier scrutin du 28 avril à obtenir les soutiens nécessaires pour être reconduit au pouvoir.
Deux jours de consultations de la dernière chance
Le roi d'Espagne Felipe VI avait annoncé un peu plus tôt qu’il n’allait proposer aucun candidat au poste de chef de gouvernement. « Aucun candidat ne compte les appuis nécessaires pour que la chambre des députés lui octroie sa confiance », indique un communiqué du palais royal, alors que le socialiste Pedro Sanchez, vainqueur des élections de la fin avril mais sans majorité absolue à la chambre, n’est pas parvenu à obtenir les soutiens nécessaires à sa reconduction au pouvoir.
Cette annonce est intervenue après deux jours de consultations de la dernière chance menées par le souverain au palais de la Zarzuela avec les chefs des partis représentés à la chambre des députés.
Après un premier échec de Pedro Sanchez à obtenir la confiance des députés en juillet, faute d’accord avec la gauche radicale de Podemos, le temps était compté. Le 23 septembre était la date limite avant une dissolution du parlement et la convocation de nouvelles élections pour le 10 novembre.
Instabilité politique depuis quatre ans
Alors que les négociations entre Sanchez et Podemos étaient toujours dans l’impasse, le parti libéral Ciudadanos avait fait lundi une offre surprise de dernière minute pour faciliter l’investiture de Pedro Sanchez.
L’Espagne souffre d’instabilité politique depuis que le bipartisme a volé en éclats en 2015 avec l’entrée en force au Parlement de Podemos et de Ciudadanos. Le Parlement est encore plus fragmenté depuis l’émergence de l’extrême droite de Vox au dernier scrutin.