Quand Ronald Reagan traitait des diplomates africains de «singes»

RACISME Un enregistrement audio d'une conversation avec Richard Nixon datant de 1971 a été découvert

20 Minutes avec AFP
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L'ancien président américain Ronald Reagan en 1986.
L'ancien président américain Ronald Reagan en 1986. — Dennis Cook/AP/SIPA

En pleine polémique sur les attaques de Donald Trump contre la circonscription « dégoûtante et infestée de rats » d’un élu afro-américain, des propos racistes de Ronald Reagan ont refait surface. Alors gouverneur de Californie, Reagan qualifie des diplomates africains de « singes » lors d’une conversation téléphonique avec Richard Nixon.

La bande audio de cet appel, datant d’octobre 1971, a été découverte par Tim Naftali, ancien président de la bibliothèque présidentielle Richard Nixon et publiée sur le site Internet du magazine The Atlantic.

Après un vote aux Nations unies pour reconnaître la République populaire de Chine, Reagan, gouverneur républicain de Californie, avait appelé Nixon, président depuis 1969. Reagan fait part au président républicain de sa colère contre les pays africains qui ont voté contre les Etats-Unis à l’ONU pour reconnaître la République populaire de Chine.

« Ces singes des pays africains »

« Hier soir, je vous le dis, regarder ce truc à la télé comme je l’ai fait… », explique Reagan. « Voir ces, ces singes des pays africains… Maudits soient-ils, ils ne sont toujours pas à l’aise dans des chaussures ! » Nixon accueille la remarque avec un long rire gras. Il répétera les propos de Reagan dans d’autres discussions avec ses conseillers.


Selon Tim Naftali, la portion de la bande contenant les propos de Reagan avait dans un premier temps été mise de côté avant d’être publiée par les archives nationales il y a deux semaines. Ronald Reagan fut président des Etats-Unis entre 1981 et 1989 et reste l’un des anciens locataires de la Maison Blanche les plus appréciés.

L’actuel président républicain, Donald Trump, a été accusé de racisme à plusieurs reprises, notamment pour avoir utilisé l’expression « ces pays de merde » et invité des élues démocrates à « retourner dans leur pays ».