Kamala Harris a démonté Joe Biden. On savait que c'était une débatteuse redoudable avec son expérience d'avocate/procureure mais elle a ajouté l'émotion quand il fallait. Prono: elle prend 5 points dans les sondages et Biden en perd autant.
LIVE Les 10 derniers candidats débattent à Miami, jeudi soir, et vont tenter de se démarquer
L'ESSENTIEL
A LIRE AUSSI
Kamala Harris a démonté Joe Biden. On savait que c'était une débatteuse redoudable avec son expérience d'avocate/procureure mais elle a ajouté l'émotion quand il fallait. Prono: elle prend 5 points dans les sondages et Biden en perd autant.
«Joe Biden a voté pour la guerre en Irak, j'ai mené l'opposition contre», rappelle Sanders. Joe Biden prend cher ce soir. C'est son principal problème: il est en politique depuis tellement longtemps qu'il prête le flanc à de nombreuses attaques.
Tous les candidats veulent réparer les liens avec l'Otan.
Plaidoyer d'Eric Swalwell, qui souligne qu'il appartient à la génération qui regarde où est la sortie de secours dans une salle de concert ou de cinéma. Il propose d'obliger tout le monde à rendre toutes les armes semi-automatiques (50 millions).
Pas de surprise, tous les candidat sont favorables à retourner dans l'accord de Paris.
Récemment, Biden a mis en avant sa capacité à travailler avec des personnes de tout bord, y compris deux sénateurs ségrégationnistes. Harris appuie là où ça fait mal, et l'ancien vice-président se défend avant son bilan mais il a du mal à expliquer ses positions passées au niveau de la ségrégation dans les écoles.
Interrogé sur le manque de diversité de la police de South Bend, la ville dont il est le maire, qui a 6% d'officiers afro-américains, contre 26% dans la population générale. «I couldn't get it done», «Je n'ai pas réussi» (à faire mieux), concède Buttigieg, qui prend ses reponsablités. Un aveu d'échec candide, mais va sans doute être remixé sur YouTube par les Républicains.
Biden est mis en difficultés car avec Obama, les sans-papiers ont été massivement expulsés, même quand ils n'avaient pas commis de crime. Kamala Harris profite pour dire que lorsqu'elle était ministre de la Justice de Californie, elle ne suivait pas ces directives. Et d'insister: «Si je suis élue, le premier jour, je libérerai les enfants en cages».
Buttigieg (qui parle souvent de sa foi), dénonce "l’hypocrisie de la droite religieuse" qui justifie la séparation des familles et les expulsions de masse par la Bible. Gros applaudissements.
Interrogée sur la crise migratoire à la frontière, elle a de la prestance et met de l'émotion: «Le 1er jour de ma présidence, j'arrêterai de mettre les enfants dans des cages. Ces migrants sont des êtres humains. Quand une mère paie un coyote (passeur) pour que ses enfants traversent tout le Mexique et viennent ici, c'est car elle espère qu'ils auront une meilleure vie ici. Et Trump leur dit "go back home". Ce n'est pas l'Amérique»
Marianne Williamson a réussi à se qualifier pour le débat. C'est une auteure de self-help book, et la gourou "wellness" d'Oprah. Elle part dans une tirade sur la santé, expliquant que les Américains ont deux fois plus de maladies chroniques que le reste du monde, et que c'est la faute des pesticides et des produites chimiques.
Eric Swalwell veut faire remarquer qu'il est jeune et que Biden est vieux. Mais ça manque beaucoup de classe. Il raconte qu'il avait 6 ans quand il a entendu un candidat démocrate parler en Californie dire qu'il fallait passer la main à une nouvelle génération. «Ce candidat s'appelait Joe Biden, passe la main Joe».
Biden répond avec le sourire, puis Bernie veut s'en mêler, et Buttigieg aussi, comme le plus jeune candidat (37 ans). Kamala siffle la fin de la récré: «Hey guys, Americans don't want to see a food fight, they want food on their table» La salle applaudit.
Mayor Pete se veut plus pragmatique que Bernie. Il explique qu'avec son mari, ils ont des emprunts étudiants à six chiffres (plus de 100.000 dollars). Mais selon lui, «les enfants des milliardaires peuvent payer pour l'université». En clair, il veut une gratuité pour les classes populaires.
Elle essaie de s'inviter dans tous les échances et se fait recadrer par la modératrice.
Feel the Bern ! Plutôt que de répondre au gouverneur du Colorado qui affirme que le pays n’est pas prêt pour un « démocrate socialiste », Sanders explique qu’il a 10 % d’avance sur Trump dans les sondages : « Les Américains savent que Donald Trump est un menteur pathologique, il avait promis de défendre la working class et veut priver 30 millions de personnes de leur assurance santé »
«This economy is not working for working people». La sénatrice de Californie propose une réforme du code fiscal pour que la classe moyenne paie moins d'impôts.
Il prononce 3 fois le nom du président américain et le jure: «J'annulerai les baisses d'impôts pour les plus riches»
Avec une question pour Bernie Sanders: est-ce qu'il va augmenter les impôts pour la classe moyenne payer pour ses projets ambitieux?
Il répond à côté, jurant que toutes ces propositions sont financées. Relancé, il le concède: oui les impôts augmenteront, mais les Américains paieront moins pour la santé. It's a wash, comme on dit (vase communicants).
Parmi les challengers, on attend surtout Kamala Harris (4e à 7%). Plutôt centriste, l'ancienne procureure de San Francisco est en effet une redoutable débatteuse. Pete Buttigieg (5e, 6,7%) va devoir confirmer son excellent début de campagne, qui lui a permis de passer de l'ombre à la lumière en quelques mois. Enfin, l'entrepreneur Andrew Yang, qui cartonne sur le Web mais n'est pas encore très connu du grand public, aura l'occasion de plaider pour un revenu universel qu'il compte financer par une taxe sur les robots détruisant des emplois. Rendez-vous à 3h pour suivre cette joute oratoire.