Algérie: L'armée dit vouloir veiller à la «transparence» et à «l'intégrité» de la transition

CRISE POLITIQUE Une nouvelle élection doit avoir lieu d’ici trois mois, organisée par le président par intérim Abdelkader Bensalah

20 Minutes avec AFP
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Le général Salah Ahmed Gaid à Alger en 2014.
Le général Salah Ahmed Gaid à Alger en 2014. — PPAgency/SIPA

En pleine crise politique en Algérie, l’armée dit vouloir donner des garanties au peuple qui manifeste. Alors qu’une nouvelle élection présidentielle doit avoir lieu d’ici trois mois, l’armée « veillera » à la « transparence » et à « l’intégrité » de la transition, a déclaré ce mercredi le chef d’état-major, le général Ahmed Gaïd Salah.

« La préparation des élections présidentielles se fera avec l’accompagnement » de l’armée, « qui veillera au suivi de cette phase (…) dans un climat de sérénité et dans le strict respect des règles de transparence et d’intégrité et des lois de la République », a dit le général Gaïd Salah, selon un communiqué du ministère de la Défense. Le chef d’état-major de l’armée, le général Ahmed Gaïd Salah, a également mis en garde contre « un vide constitutionnel » en Algérie, jugeant « irraisonnable » toute idée de « gérer la période de transition » en dehors des institutions.

Appel à la grève nationale

« Avec le début de [la] nouvelle phase et la poursuite des marches, nous avons déploré l’apparition de tentatives de la part de certaines parties étrangères (…) de mettre à exécution leurs desseins visant à déstabiliser le pays », a ajouté le général Gaïd Salah, au lendemain de la nomination contestée d’Abdelkader Bensalah, un pur produit du régime, comme président par intérim.

Au terme de la période de transition qui devra durer 90 jours maximum, Abdelkader Bensalah est chargé d’organiser une élection présidentielle. En vertu de la Constitution, il ne peut pas être candidat. Pas de quoi calmer la rue : au lendemain de sa nomination et malgré sa promesse d’un scrutin présidentiel « transparent », le chef de l’Etat algérien par intérim fait face à de nouvelles manifestations et un appel à une grève nationale.