Etats-Unis : Joe Biden accusé d’un baiser déplacé, le favori des primaires démocrates se défend

POLEMIQUE « J’ai senti Joe Biden (…) se pencher, sentir mes cheveux et m’embrasser doucement sur le haut de la tête », a déclaré une ancienne élue au sujet du favori à l’investiture démocrate

20 Minutes avec agences
L'ancien vice-président américain Joe Biden à Chicago, le 1er novembre 2017.
L'ancien vice-président américain Joe Biden à Chicago, le 1er novembre 2017. — Ashlee Rezin/AP/SIPA

Joe Biden est dans l’embarras après les déclarations de Lucy Flores. L’ancien vice-président des Etats-Unis, qui pourrait prochainement se lancer dans la course à l’investiture démocrate pour la présidentielle de 2020​, a dû se défendre ce dimanche après avoir été accusé par cette ex-élue démocrate d’un baiser déplacé.

« Au cours de nombreuses années de campagne et de vie publique, j’ai donné d’innombrables poignées de mains, accolades, expressions d’affection, de soutien et de réconfort, a réagi dans un communiqué celui qui caracole en tête des sondages sur les primaires démocrates. Pas une seule fois, jamais, je n’ai pensé avoir agi de manière inappropriée ».



 

« J’ai senti Joe Biden (…) se pencher, sentir mes cheveux et m’embrasser »

Connu pour être très tactile avec les femmes, Joe Biden, 76 ans, a été accusé vendredi par Lucy Flores, 39 ans, ancienne élue démocrate de l’Assemblée du Nevada, de l’avoir embrassée sur la tête sans son consentement en 2014 alors qu’elle s’apprêtait à prendre la parole lors d’un meeting de campagne.

Elle a réitéré ses accusations dimanche sur CNN. « De manière très inattendue, j’ai senti Joe Biden, sorti de nulle part, mettre ses mains sur mes épaules, s’approcher très près de moi par-derrière, se pencher, sentir mes cheveux et m’embrasser doucement sur le haut de la tête », a-t-elle raconté. « C’était choquant », « vous ne vous attendez pas à ce genre d’intimité de la part de quelqu’un de si puissant avec lequel vous n’avez aucune relation », a-t-elle ajouté, assurant s’être sentie « impuissante ».

« Je ne me souviens peut-être pas de ces instants de la même manière »

Le porte-parole de Joe Biden avait déclaré dès vendredi que l’ancien vice-président de Barack Obama ne se souvenait pas des faits. Dimanche, il est personnellement monté en première ligne, assurant ne pas prendre les accusations à la légère.

« Je ne me souviens peut-être pas de ces instants de la même manière, et je peux être surpris par ce que j’entends », a-t-il écrit dans son communiqué. Mais, selon lui, l’époque a changé et « les femmes sentent qu’elles peuvent et doivent raconter leur vécu, et les hommes doivent les écouter ». « C’est ce que je ferai », a-t-il promis, tout en se présentant comme un « avocat » inlassable de la cause des femmes.