BEAExtraction réussie de la première boîte noire du Boeing 737 Max d’Ethiopian

Crash d’Ethiopian Airlines : La France réussit l'extraction des données de la première boîte noire

BEALa deuxième boîte noire s'avère elle plus complexe à faire parler
Les deux boîtes noires du Boeing 737 MAX-8, l'avion d'Ethiopian Airlines qui s'est crashé le 10 mars 2019, arrivent au BEA, le bureau d'enquêtes et d'analyses, au Bourget, le 14 mars 2019.
Les deux boîtes noires du Boeing 737 MAX-8, l'avion d'Ethiopian Airlines qui s'est crashé le 10 mars 2019, arrivent au BEA, le bureau d'enquêtes et d'analyses, au Bourget, le 14 mars 2019.  - Christophe Ena/AP/SIPA
Jean-Loup Delmas

J.-L.D.

La première boîte noire du Boeing 737 MAX ET-AVJ d’Ethiopian Airlines va dévoiler ses secrets. Le crash de cet appareil, le 10 mars en Ethiopie, avait fait 157 morts. Avec un autre crash du même type d’avion quelques mois plus tôt, le logiciel de contrôle de vol de l’appareil a été mis en cause, rendant les boîtes noires d’autant plus précieuses pour essayer de comprendre ce qu’il s’était passé.

L'Usine Nouvelle rapporte que le bureau d’enquête et d’analyse (BEA) français a réussi à extraire les données du CVR (Cockpit voice recorder), qui, comme son nom le laisse deviner, enregistre les conversations du cockpit. Il n’a par contre écouté aucun fichier audio, précise-t-il, se contentant de les extraire et de les fournir aux enquêteurs​.

L’avenir des Boeing Max se joue-t-il ?

Dans le même temps, le travail continue sur le FDR (Flight data recorder), l’enregistreur de données de vol. Mais le boîtier étant beaucoup plus endommagé que le précédent, l’opération s’avère plus complexe et délicate.

En plus de la difficulté technique, ce n’est pas la pression qui manque non plus : l’opération se déroule devant des représentants de l’équipe d’enquêteurs éthiopiens, de Boeing, de l’EASA (Agence européenne de la sécurité aérienne), de la FAA (Federal Aviation Administration, gendarme américain des airs), du NTSB (le BEA made in USA). Tout ce beau monde est réuni car les enjeux sont énormes : tant que l’enquête n’a pas livré sa conclusion, les avions 737 MAX sont cloués au sol. Boeing a stoppé leurs livraisons, mais continue pour le moment la production de ce qui était ses fleurons technologiques.