Gabon: Le vice-président reconnaît qu'Ali Bongo a fait un AVC

Le président du Gabon, Ali Bongo Ondimba, malade et absent depuis le 24 octobre, a fait un accident vasculaire cérébral (AVC), a reconnu le vice-président Pierre Claver Maganga Moussavou.

« Personne ne peut se réjouir de la mort ou de la maladie de quelqu’un d’autre, celui qui n’a jamais connu un AVC, qu’il prie Dieu pour qu’il n’en connaisse jamais », a-t-il déclaré dans un discours prononcé samedi à Franceville (sud-est) en référence à l’état de santé du chef de l’Etat. De toute façon, je ne le souhaite pas à qui que ce soit, pas même à mon pire ennemi. »

En convalescence au Maroc

Le vice-président faisait partie d’une délégation de hauts responsables politiques gabonais qui se sont rendus trois jours plus tôt à Rabat (Maroc) pour rencontrer Ali Bongo, qui s’y trouve en convalescence.

Hospitalisé à Ryad (Arabie saoudite) le 24 octobre, le président du Gabon, 59 ans, y est resté plus d’un mois avant d’être transféré le 29 novembre au Maroc, d’abord dans un hôpital militaire, puis dans une résidence privée pour y poursuive sa rééducation.

Une première source officielle

Le porte-parole de la présidence à Libreville, Ike Ngouoni, n’avait communiqué qu’à deux reprises sur son état de santé, parlant d’abord de « fatigue sévère », puis de « saignement ».

A aucun moment, ni lui ni aucun autre dirigeant gabonais n’avaient évoqué le mal dont souffrait le chef de l’Etat. Seules des sources non officielles avaient parlé d’un AVC. Deux vidéos sans son et une photo ont été publiées depuis l’arrivée du président gabonais au Maroc, sur lesquelles il apparaît toujours assis. Son état de santé a alors suscité d’innombrables rumeurs.