VIDEO. Meurtre de Jamal Khashoggi: Macron refuse de répondre sur les ventes d'armes à Riyad

ARABIE SAOUDITE L'Allemagne a appelé les Européens à suspendre tout nouveau contrat d'armement avec l'Arabie saoudite tant qu'elle n'aura pas fait la lumière sur la mort du journaliste Jamal Khashoggi...

20 Minutes avec AFP
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Emmanuel Macron et Mohammed ben Salmane, le 10 avril 2018 à l'Elysée.
Emmanuel Macron et Mohammed ben Salmane, le 10 avril 2018 à l'Elysée. — BANDAR AL-JALOUD / Saudi Royal Palace / AFP

En visite au salon Euronaval, Emmanuel Macron a refusé de répondre mardi aux questions sur un éventuel arrêt des ventes d’armes de la France à l’Arabie Saoudite. Les journalistes lui demandaient si la France comptait suspendre ses ventes d’armes à Riyad, comme l’a demandé lundi à tous les Européens le ministre allemand de l’Economie Peter Altmaier, tant que l’Arabie Saoudite n’aura pas fait toute la lumière sur le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi.

 

« Mon agenda n’est pas dicté par les médias, que ça vous plaise ou non. Je suis sur un autre sujet. Ca n’a rien à voir avec le sujet qu’on est en train de traiter. Rien. Rien. Donc je n’y répondrai pas. Je regrette. Ca continuera tant que je serai à la place à laquelle je suis. Que ça plaise ou que ça déplaise », a répondu avec un net agacement le président de la République qui visitait avec la ministre des Armées Florence Parly ce salon des industries navales de défense.

« La première des priorités est une enquête crédible »

« Ce n’est pas parce qu’un dirigeant dit quelque chose que je suis censé réagir à chaque fois. Et donc je ne vous répondrai pas », a répété le président à une seconde question sur le sujet. Egalement questionnée par la presse, Florence Parly a quant à elle répondu que « la première des priorités est que l’enquête soit menée et que cette enquête soit crédible ».

Le président américain Donald Trump avait déclaré samedi que suspendre les ventes d’armes « ferait beaucoup plus de mal » à l’économie américaine qu’à l’Arabie saoudite. Dimanche, la chancelière allemande Angela Merkel a prévenu que Berlin n’autoriserait pas en l’état d’exportations d’armes vers l’Arabie saoudite. Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a lui affirmé ne pas exclure que le Canada puisse annuler un important contrat de vente d’armes à Riyad.