Chine: Le gouvernement censure des vidéos d'ASMR

CHUCHOTTEMENTS Pékin estime que cette technique de relaxation, qui passe le plus souvent par le son, est « vulgaire et pornographique »…

R. G.-V.
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La Chine censure toujours massivement.
La Chine censure toujours massivement. — GREG BAKER / AFP

La censure touche des tas de choses en Chine, parfois graves, parfois… improbables. Dernier domaine en date à faire les frais de la fureur de Pékin : l’ASMR. Oui, cette technique de relaxation qui s’est fait une place ces dernières années sur Internet est considérée par les autorités chinoises comme « vulgaire et pornographique ». 

Nos confrères de Mashable, qui ont repéré la nouvelle, notent que c’est le 8 juin 2018 que le bureau chinois de lutte contre la pornographie a tranché. Celui-ci incite donc désormais fortement les hébergeurs du pays à « nettoyer leurs sites » pour « protéger les mineurs de ces contenus néfastes ».

Par le son, mais pas que

Pour rappel, l’ASMR (Autonomous sensory meridian response ou réponse sensorielle autonome culminante) recouvre un large spectre de sensations distinctes, agréables et non sexuelles de picotements ou frissons. Quand vous vous sentez bien quand le coiffeur vous masse le cuir chevelu, c’est déjà de l’ASMR.

Mais dans son acception plus contemporaine, ce sigle désigne une technique de relaxation qui passe uniquement par le son : des chuchotements et/ou des bruits répétés qui favorisent, par exemple, l’endormissement. YouTube est rempli de ce type de vidéos qui, en France, ne devraient a priori pas être censurées.