Afrique du Sud: L’organisateur du Mondial 2010 visé par deux plaintes pour agression sexuelle

ACCUSATIONS Une chanteuse et ancienne députée sud-africaine affirme avoir été agressée sexuellement dans une chambre d’hôtel il y a 25 ans…

20 Minutes avec agences
L'organisateur du Mondial 2010 en Afrique du Sud, Danny Jordaan, est visé par des accusations d'agression sexuelle.
L'organisateur du Mondial 2010 en Afrique du Sud, Danny Jordaan, est visé par des accusations d'agression sexuelle. — Themba Hadebe/AP/SIPA

Son axe de défense est simple : il s’agirait d’une « campagne » calomnieuse destinée à l’empêcher de se représenter pour un nouveau mandat samedi prochain. Le président de la Fédération sud-africaine de football (Safa), Danny Jordaan, est visé par deux plaintes pour agression et harcèlement sexuel, a rapporté dimanche 20 mai le Sunday Times.

L’homme, ancien maire de Port Elizabeth et membre du Congrès national africain (ANC, au pouvoir depuis 1994), a été l’organisateur en chef du Mondial de football 2010 en Afrique du Sud.

Agression dans une chambre d’hôtel

En novembre, une chanteuse et ancienne députée sud-africaine, Jennifer Ferguson, avait affirmé avoir été agressée sexuellement par Danny Jordaan il y a 25 ans. Dans sa plainte, elle a assuré avoir été « violemment sodomisée » dans une chambre d’hôtel de Port Elizabeth.

Le Sunday Times rapporte également qu’une seconde femme, âgée de 40 ans et dont l’identité n’a pas été rendue publique, a déposé plainte cette semaine contre le dirigeant sud-africain pour harcèlement sexuel.

« Discréditer notre client »

Par la voix de son avocat, Danny Jordaan a dénoncé une « campagne » dont le seul but est de le rendre « inéligible » à la présidence de la Safa, dont il est seul candidat. « Si les informations transmises aux médias sont correctes, il est suspicieux de constater qu’elles sont diffusées quelques jours avant le congrès électif de la Safa samedi », a déclaré maître Mamodupi Mohlala.

« Il s’agit d’une nouvelle tentative de discréditer notre client dans les médias, a-t-il réagi. La seule place pour ces accusations est devant un tribunal et nous appelons une nouvelle fois les médias et le public à permettre à la justice de faire son travail. »