Afrique du Sud: Un mort et deux blessés lors d’une attaque au couteau dans une mosquée
FAITS DIVERS Trois personnes non-identifiées ont égorgé un homme et en ont poignardé deux autres alors que la police a précisé avoir identifié des « signes d’extrémisme »…
Une personne a été tuée et deux autres gravement blessées lors d’une attaque au couteau, ce jeudi, dans une mosquée chiite de Verulam, dans la banlieue de Durban (Afrique du Sud).
Après la prière de la mi-journée, trois hommes non-identifiés ont égorgé un homme et en ont poignardé deux autres, selon les secours et la police. Celle-ci a indiqué ce vendredi ignorer le mobile de l’agression mais elle a précisé avoir identifié des « signes d’extrémisme ».
« De la haine pour les fidèles de cette religion »
« L’incident s’est déroulé dans un lieu de prière et, au vu de la manière dont il s’est déroulé, il révèle (de la part des assaillants) de la haine pour les fidèles de cette religion, c’est là qu’il faut voir ces signes d’extrémisme », a précisé Simphiwe Mhlongo, un porte-parole de l’unité d’élite de la police, les Hawks.
« La personne tuée était un fidèle nommé Mohammed Ali, dont la nationalité est inconnue », a-t-il indiqué. Les secours avaient indiqué préalablement que la victime décédée était un imam. Selon la police, celui-ci serait toujours hospitalisé vendredi dans un état grave avec l’autre blessé.
« Pas de tensions religieuses dans la région »
Le porte-parole des Hawks s’est aussi refusé à confirmer que les trois agresseurs présumés étaient de nationalité égyptienne, ainsi que l’ont indiqué certains médias locaux. Alors que l’Afrique du Sud compte 1,5 % de musulmans, le pays a jusqu’à présent été épargné par les attentats djihadistes, contrairement à d’autres pays africains. L’attaque de jeudi a donc suscité une vague d’indignation, toutes religions confondues.
« Il n’y a pas de tensions religieuses ou ethniques dans la région », a estimé Hasanain Abdullah, porte-parole du Réseau islamique dans la province du KwaZulu-Natal où s’est produit le drame. Le président de la commission parlementaire chargée de la police, François Beukman, lui, s’est dit « choqué ». « Une mosquée est une institution religieuse et la Constitution sud-africaine garantit et protège le droit de pratiquer les religions », a-t-il rappelé.