Scandale Facebook: Des internautes appellent à quitter le réseau social après la polémique Cambridge Analytica
TRANSPARENCE Les internautes appellent à supprimer leur compte sous le hashtag « DeleteFacebook » pour protéger leurs données personnelles…
Est-on en train d’assister au déclin de Facebook ? Choqués par la polémique sur la vente de leurs données à Cambridge Analytica, une société privée spécialisée dans la communication, les utilisateurs du réseau ont lancé le hashtag #DeleteFacebook.
Traduit en français par « Supprimer Facebook », ce mot-dièse invite les utilisateurs du réseau social à supprimer leur compte Facebook pour protester contre l’utilisation de leurs données.
Brian Acton, co-fondateur de Whatsapp a annoncé la couleur. « Il est temps. #DeleteFacebook », a-t-il publié sur Twitter. Dans la foulée, de nombreux internautes ont partagé leur intention de supprimer leur compte, tant et si bien que le sujet s'est retrouvé parmi les plus partagés de Twitter ce mardi 20 mars. « J’ai finalement effacé mon compte Facebook. […] Nous sommes tous passés à autre chose après MySpace, nous pouvons passer à autre chose pour ce qui est de Facebook aussi », écrit un autre.
Face à cette vague d’appels à la suppression relayés sur Twitter, des internautes ont souligné l’hypocrisie de cette initative. « Si vous êtes inquiets que des entreprises utilisent vos données personnelles pour vous cibler, alors vous devez supprimer Facebook et Twitter et Instagram et Snapchat et arrêter d’acheter des produits sur Amazon et arrêter de faire des recherches sur Google et résilier vos cartes de crédit et arrêter de donner à des œuvres de charité… »
Sur le réseau social Reddit, un internaute a plaisanté : « Le mouvement pour supprimer son compte Facebook est en tête des sujets sur Twitter, un autre réseau social qui collecte les données de ses utilisateurs. »
Zuckerberg convoqué devant les parlementaires
Cambridge Analytica, entreprise spécialisée dans la communication stratégique, a récupéré sans leur consentement les données de 50 millions d’utilisateurs pour élaborer un logiciel permettant de prédire et d’influencer le vote des électeurs. Ces données auraient été récupérées via une application de tests psychologiques téléchargée par 270.000 utilisateurs du réseau social, qui les a ensuite fournies illégalement.
Facebook a précisé que l’application avait aussi pu avoir accès aux données des « amis » des utilisateurs ayant téléchargé l’application. Le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, a d’ailleurs été convoqué par les députés britanniques pour s’expliquer.