Attentat à Londres: Passe d’armes entre Theresa May et Donald Trump

ROYAUME-UNI La chef du gouvernement britannique n’a pas apprécié les spéculations du président américain sur l’attentat dans le métro de Londres…

20 Minutes avec AFP
Theresa May à la Maison Blanche avec Donald Trump, le 27 janvier 2017.
Theresa May à la Maison Blanche avec Donald Trump, le 27 janvier 2017. — MANDEL NGAN / AFP

Donald Trump a dénoncé ce vendredi les « terroristes ratés » ayant commis l’attentat de Londres et affirmé qu’ils avaient été repérés par Scotland Yard avant l’attaque, s’attirant aussitôt les critiques de la Première ministre britannique Theresa May pour ces « spéculations ».

« Autre attaque à Londres par un terroriste raté. Ce sont des gens malades et déments qui étaient dans la ligne de mire de Scotland Yard. Il faut être proactif ! », a écrit le président américain au petit matin sur Twitter.

Il a ensuite ajouté dans un second tweet : « On doit s’occuper des terroristes ratés de façon beaucoup plus dure. Internet est le principal outil de recrutement qu’on doit couper et mieux utiliser ! »

Les autorités britanniques n’ont encore rien révélé de l’identité du ou des auteurs de l’attaque dans le métro de Londres, perpétrée à l’aide d’un engin explosif artisanal, selon l’unité antiterroriste de la police londonienne. L’attentat a fait au moins 22 blessés. La police de Londres a qualifié les propos du président américain de « spéculation inutile ».

Des « spéculations d’aucune aide »

Dans la foulée, la Première ministre Theresa May a dénoncé sur le même ton des « spéculations d’aucune aide », dans un message télévisé à l’issue d’une réunion d’urgence de son cabinet. Le président américain a ensuite annoncé qu’il allait appeler la chef du gouvernement britannique.

L’exécutif s’était montré furieux lorsque des fuites dans la presse américaine attribuées à des sources officielles avaient révélé des informations sur l’attentat meurtrier de Manchester, qui a fait 22 morts lors d’un concert en mai 2017.

« Vraiment malvenu »

Un ancien responsable du cabinet de la Première ministre britannique Theresa May, Nick Timothy, a rapidement réagi vendredi aux tweets de Donald Trump. « Vrai ou pas - et je suis certain qu’il ne sait pas - ceci est vraiment malvenu de la part du dirigeant de notre allié et partenaire dans le renseignement », a-t-il asséné sur Twitter.

Après son appel à se montrer plus proactif, Donald Trump a poursuivi sa série de tweets en plaidant pour que soit étendu son décret anti-immigration très controversé et partiellement appliqué après plusieurs batailles judiciaires. « L’interdiction de voyager aux Etats-Unis devrait être bien plus large, plus dure et plus spécifique-mais bêtement, ça ne serait pas politiquement correct ! » a écrit le président américain. Il a ensuite conclu avec un quatrième tweet en évoquant la lutte contre l’organisation djihadiste Etat islamique (EI).