Espagne: Alerte aux micro-algues irritantes sur les plages des Canaries
SANTÉ Une cyanobactérie toxique prolifère actuellement dans les eaux de l'archipel espagnol des Canaries...
A la faveur des fortes chaleurs, une micro-algue toxique prolifère dans les eaux de l’archipel des Canaries (Espagne). Les autorités recommandent la plus grande prudence aux touristes, nombreux à cette période de l’année.
Plusieurs plages de Tenerife, la plus grande île des Canaries dans l’océan Atlantique, sont touchées par cette invasion d’algues microscopiques qui teint l’eau du marron verdâtre au marron rougeâtre.
Une cyanobactérie en cause
« Depuis la fin juin, nous assistons à des épisodes d’efflorescence massives de micro-algues, parfois arrivées jusqu’aux eaux de baignade sur les plages », a déclaré ce lundi Jose Juan Aleman, directeur de la Santé publique pour les îles Canaries.
« Cette algue microscopique est une cyanobactérie, trichodesmium erythraeum. Sa prolifération est un phénomène naturel et temporaire qui va disparaître », affirme-t-il, mettant en cause notamment « le réchauffement qui la favorise ».
Une toxine irritante pour la peau
Cette cyanobactérie contient une toxine qui peut engendrer une irritation de la peau. Il faut donc éviter d’entrer en contact avec elle dans l’eau, comme sur le sable.
Selon la chercheuse Marta Sansón, professeure de biologie végétale de l’université de La Laguna sur l’île, « les conditions idéales » sont réunies pour que ces micro-algues prolifèrent : « une augmentation de la température de l’eau avec la chaleur ambiante », et un épisode de brume de « poussière du Sahara, riche en fer, qui est un nutriment apprécié par ces micro-organismes ».
L’archipel veut rassurer ses touristes
L’archipel des Canaries a reçu plus de 13 millions de visiteurs étrangers en 2016. Aussi, les autorités tiennent à faire passer un message rassurant. « Généralement, il n’a pas été nécessaire de fermer les plages », a fait valoir Jose Juan Aleman.
Pourtant, certaines plages ont bien été fermées à la baignade au cours des dernières semaines, telle celle des Teresitas à Santa Cruz de Tenerife. Mardi, les vacanciers bravaient le drapeau rouge, symbole international d’interdiction de se baigner. Sur le reste de la plage flottait le drapeau jaune, qui recommande la prudence.