Trump met-il en péril le tourisme aux États-Unis ? «Tu ne vas pas dans un pays pour le président» répond un internaute

VOUS TÉMOIGNEZ. Donald Trump président va-t-il devenir un puissant répulsif pour les touristes souhaitant se rendre aux États-Unis ? Un mois après son investiture, nos internautes répondent...

Tristan Lescot
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Donald Trump soupire
Donald Trump soupire — Evan Vucci/AP/SIPA

Depuis son investiture présidentielle le 20 janvier dernier, Donald Trump fait parler de lui tous les jours et rarement en bien. Décret anti-avortement, retrait des accords de libre-échange, tweets incendiaires contre ses opposants, « faits alternatifs »…. Trump gouverne comme il faisait campagne tout en souhaitant tenir ses promesses électorales les plus controversées.

Sa mesure qui a créé le plus d’émoi dans le monde ? Incontestablement son décret sur les migrants. Il interdisait d’entrée sur le territoire américain, les ressortissants(e) s de sept pays à majorité musulmane. Décret suspendu par une Cour d’appel et qui devrait prochainement être révisé par la Maison Blanche. Les États-Unis comme terre d’accueil et de liberté risque rapidement d’apparaître comme une tradition révolue sous cette administration. Cette politique ne risque-t-elle pas de fermer le pays au tourisme ? Selon une étude réalisée par Easyvoyage et Webedia, 61 % des internautes seraient prêts à remettre en question leur voyage aux Etats-Unis à cause de la présidence Trump.

Nos internautes partagent-ils les mêmes réticences ? Très majoritairement, non.

« Trump ne sera qu’un épiphénomène dans l’histoire »

Malala a une très bonne raison de ne rien changer à ses plans : « Je n’aime pas Trump, mais j’y go quand même, vu que la moitié de la population ne l’a pas élu… » Pauline partage cette humeur et relativise : « Trump ne sera qu’un épiphénomène dans l’histoire de ce grand pays (…) Il ne sera pas réélu ». Visiteuse régulière des côtes américaines, elle ne souhaite pas rentrer dans un boycott bête et méchant : « On ne peut pas vraiment généraliser sur les States, c’est un pays immense et tellement divers ». Entre les lignes, elle nous dit ne pas faire payer à une majorité, le choix d’une minorité et à quel point il serait dommage de se priver d’un séjour outre-Atlantique.

Val s’étonne franchement : « Pourquoi modifier ses projets ? Pourquoi y repenser à cause d’un homme ? »

Les grandes villes contre l’Amérique profonde

Peu remettent en cause frontalement la possibilité d’un voyage de l’autre côté de l’Atlantique. Tout juste Bamby qui adore les Américains et leur « positivité », admet avoir eu quelques doutes après le décret anti-immigration, décret inspiré par le sulfureux Steve Bannon, figure proche du mouvement Alt-right et conseiller de Trump.

Frédérique préfère se rassurer en effectuant une distinction claire entre l’Amérique urbaine, ouverte et démocrate et l’Amérique « profonde » plus attachée à des valeurs conservatrices. Comme si New York, Los Angeles, Las Vegas… étaient des mondes à part.

« Heureux d’avoir quitté le pays sous l’ère Barack ! »

Finalement, seule Valérie refuse de retourner aux USA tant que la Maison-Blanche aura son locataire actuel : « Nous étions dans l’avion du retour le famous Tuesday… stupeur à bord quand les hôtesses ont annoncé le résultat… heureux d’avoir quitté le pays sous l’ère Barack ! On attendra un changement pour y retourner ».

Thomas résumant le sentiment général, ne veut pas céder à l’ostracisme : « Franchement, j’y retourne quand même. Tu ne vas pas dans un pays pour le président ».

Le rêve américain, encore bien vivant ?