Attentat en Turquie : Chasse à l’homme pour retrouver le tireur de l’attaque de la discothèque d’Istanbul

TERRORISME Pas de piste privilégiée pour l’instant, l’opposition kurde du PKK affirme ne rien à voir avec la fusillade…

F.H. avec AFP
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Les autorités turques traquent l'assaillant qui a tué 39 personnes qui fêtaient le Nouvel An dans une boîte de nuit d'Istanbul.
Les autorités turques traquent l'assaillant qui a tué 39 personnes qui fêtaient le Nouvel An dans une boîte de nuit d'Istanbul. — Arnaud Andrieu/SIPA

Traqué. Le terroriste qui a tué 39 personnes dans une boîte de nuit d’Istanbul en Turquie lors du Nouvel An est pourchassé par les forces de l’ordre turques. « Les recherches pour retrouver le terroriste sont toujours en cours. J’espère qu’il va être rapidement capturé », a déclaré le ministre turc de l’Intérieur Süleyman Soylu.

Les autorités turques traquaient dimanche l’assaillant qui a semé le chaos et la mort dans l’une des boîtes de nuit les plus huppées d’Istanbul. L’homme a ouvert le feu sur les centaines de personnes qui célébraient le Nouvel An dans la discothèque branchée Reina, au bord du Bosphore.

L’assaillant pas déguisé en père Noël

Le Premier ministre turc Binali Yildirim a qualifié d'« infondées » les informations de presse selon lesquelles l’assaillant était déguisé en père Noël, ajoutant que l’agresseur avait laissé son arme sur les lieux et « profité de l’anarchie pour s’enfuir ».

Le chef du gouvernement turc n’a pas indiqué si une piste était privilégiée, se contentant d’indiquer que l’enquête « se poursuit de façon très minutieuse » pour identifier l’assaillant.

Selon le dernier bilan provisoire des autorités, 39 personnes ont été tuées, dont au moins 15 étrangers, et 65 ont été blessées dans cette attaque. L’agence de presse Dogan a pour sa part fait état de 24 étrangers parmi les morts.

Un attentat qui vise à « détruire le moral du pays et semer le chaos »

L’attaque a débuté à 1 h 15 dimanche (22 h 15 GMT samedi). Après avoir abattu un policier et un civil qui se trouvaient devant l’entrée, l’assaillant a ouvert le feu sur la foule dans la discothèque où 700 à 800 personnes fêtaient le passage à l’année 2017. Selon la chaîne d’information NTV, l’assaillant a tiré entre 120 et 180 balles en sept minutes, avant de changer de tenue et de prendre la fuite.

« Nous étions venus pour passer un bon moment aujourd’hui, mais tout s’est soudain transformé en chaos et en nuit d’horreur », raconte à l’AFP Maximilien, un touriste italien.


Le président Recep Tayyip Erdogan a affirmé que cet attentat visait à « détruire le moral du pays et semer le chaos ». Les autorités avaient annoncé avoir déployé 17 000 policiers dans Istanbul afin d’encadrer les festivités du Nouvel An.

Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent un homme faisant irruption devant l’entrée de la discothèque en tirant. Les autorités ont interdit la diffusion d’images de l’attaque, comme elles le font généralement après les attentats.

La Turquie combat l’EI en Syrie

La Turquie a été la cible de nombreuses attaques qui ont notamment ensanglanté Ankara et Istanbul, où, il y a à peine trois semaines, un attentat revendiqué par un groupe radical kurde (TAK) a fait 45 morts dont une majorité de policiers.

Mais Murat Karayilan, l’un des chefs du principal groupe séparatiste kurde, le PKK, a affirmé dimanche que « les forces kurdes n’ont rien à voir » avec l’attaque contre la discothèque Reina, selon des propos rapportés par l’agence de presse Firat.

Membre de la coalition qui combat l’EI en Syrie et en Irak, la Turquie a déclenché en août une offensive dans le nord de la Syrie pour repousser les djihadistes vers le sud. En réaction à ces opérations militaires, l’EI a à plusieurs reprises appelé ses partisans à mener des attaques en Turquie.