Attentat en Turquie: Une Française tuée dans l’attaque d’une discothèque huppée d’Istanbul
LIVE L’attaque a eu lieu à Istanbul lors de la soirée du réveillon….
- Le dernier bilan fait état de 39 morts et 65 blessés.
- Au moins 15 étrangers ont été dénombrés parmi les personnes décédées.
- Un assaillant déguisé en père Noël a ouvert le feu sur la foule au Reina, une célèbre boîte de nuit d’Istanbul, à 1 h 15 du matin.
- L’auteur présumé de l’attaque est toujours recherché.
Le parquet de Paris a annoncé l’ouverture d’une enquête confiée à la Sdat (sous-direction antiterroriste) et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), pour assassinats et tentatives d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste ;
C’est une démarche classique du fait de la présence de ressortissants français parmi les victimes.
Une Franco-tunisienne a été tuée avec son époux tunisien dans l’attentat, a annoncé dimanche le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault.
Le porte-parole du ministre des Affaires étrangères l’a confirmé sur Twitter.
On se souvient de l’attentat d’Orlando (Floride) le 12 juin dernier où un Américain d’origine afghane a tué 49 personnes dans un night-club gay. L’organisation djihadiste Etat islamique (EI) avait revendiqué le massacre.
Le 12 octobre 2002 en Indonésie, une attaque menée par un commando de la Jamaah Islamiyah (JI), liée à al-Qaïda contre un bar-restaurant et une discothèque avait fait 202 morts à Bali. Le 1er juin 2001, 21 morts étaient à déplorer dans un attentat suicide à l’entrée du Dolphinarium, une discothèque de Tel-Aviv. Il avait été revendiqué par les Brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du Hamas.
Le pape François a condamné l’attentat qui a fait au moins 39 morts à Istanbul en Turquie, dans les premières heures de 2017, et appelé à la mobilisation de tous, à l’occasion de ses vœux pour la nouvelle année. « Malheureusement, la violence a encore frappé dans cette nuit de vœux et d’espoir », a déclaré le pape argentin, devant quelque 50 000 fidèles rassemblés place Saint-Pierre à l’occasion de la prière de l’angelus.
« Triste, j’exprime ma proximité avec le peuple turc », a assuré Jorge Bergoglio, ajoutant qu’il priait pour « les nombreux victimes et blessés ».
Des ressortissants de plusieurs pays arabes figurent parmi les 39 morts de l'attaque, a indiqué dimanche une ministre turque.
Citée par l'agence progouvernementale Anadolu, la ministre de la Famille, Fatma Betül Sayan Kaya, a affirmé que des ressortissants de l'Arabie saoudite, du Maroc, du Liban et de Libye, figuraient parmi les morts, sans donner de chiffre exact pour chaque pays.
«Les recherches pour retrouver le terroriste sont toujours en cours. J'espère qu'il va être rapidement capturé», a indiqué dimanche matin le ministre turc de l'Intérieur Süleyman Soylu, parlant d'une «attaque terroriste».
Selon lui, les premiers éléments de l'enquête ont révélé que l'assaillant avait dissimulé le fusil qu'il a utilisé pour perpétrer le carnage sous un manteau et aurait quitté les lieux en portant des habits différents.
« Nous sommes en contact avec les autorités turques qui sont en train de procéder à l’identification des corps. A ce stade, nous déplorons trois blessés de nationalité française », a annoncé dimanche le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault dans un communiqué.
Une Israélienne a été blessée et une autre est portée disparue après l’attentat contre une discothèque d’Istanbul dans la nuit de samedi à dimanche qui a fait 39 morts, a annoncé dimanche un porte-parole israélien. Des dizaines de milliers de touristes israéliens se rendent chaque année en Turquie, un pays qui constitue une de leurs destinations favorites.
Le président de la République François Hollande a condamné dimanche « avec force et indignation » l’attentat qui a fait 39 morts dans une discothèque branchée d’Istanbul, exprimant sa « solidarité avec la Turquie dans cette épreuve » dans un communiqué.
« Juste au moment où on était en train de s’installer près de l’entrée, il y a eu beaucoup de poussière et de fumée. Des coups de feu ont éclaté », a raconté Sefa Boydas à l’AFP, footballeur professionnel. « Quand j’avançais, des gens piétinaient d’autres gens », décrit-il. La scène qu’il narre reflète la panique qui s’est emparée des fêtards. « En entendant ces bruits, plusieurs femmes se sont évanouies », dit-il. C’est le cas de l’une de ses amies. « Je l’ai prise sur mon dos et je me suis mis à courir immédiatement ».
« Je ne sais pas comment j’ai réussi à m’enfuir », dit-il. « Dans ces moments-là, on n’attend pas. Ca tirait à gauche, alors on a foncé vers la droite ». « Environ 50 personnes se sont probablement enfuies de cette manière », estime-t-il, visiblement sous le choc. Rapidement après les coups de feu, la police arrive. « Ils sont arrivés très vite, mais ils n’ont pas pu prendre le contrôle de la situation immédiatement, ils ne savaient pas qui était (le tireur). Ils nous soupçonnaient tous », dit-il.
L’attaque n’a pas encore été revendiquée, mais la Turquie a été la cible de nombreux attentats attribués à l’EI ou liés à la rébellion séparatiste du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui ont notamment frappé Istanbul et Ankara.
Membre de la coalition internationale qui combat l’EI en Syrie et en Irak, la Turquie a déclenché en août une offensive dans le nord de la Syrie pour repousser les djihadistes vers le Sud, mais aussi les milices kurdes syriennes. Des rebelles syriens soutenus par l’armée turque assiègent depuis plusieurs semaines la ville d’Al-Bab, un fief de l’EI dans le nord de la Syrie. En réaction à ces opérations militaires, l’EI a à plusieurs reprises menacé d’attentats la Turquie, devenue une des principales cibles des djihadistes.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé dimanche que l’attentat visait à « semer le chaos dans le pays ».
« Ils œuvrent pour détruire le moral du pays et semer le chaos en ciblant des civils avec de telles attaques haineuses », a-t-il déclaré dans communiqué.
Ces images proviennent d’une caméra de vidéo-surveillance. 20 minutes ne diffusera pas ces images par respect pour les victimes.
La cossue boîte de nuit Reina est un haut lieu de la vie nocturne à Istanbul prisé de la jeunesse branchée, des célébrités et des touristes étrangers. Situé au bord du Bosphore dans la partie européenne d’Istanbul, le club, qui a ouvert en 2002, est aussi accessible par bateau directement depuis le détroit.
Il faut généralement montrer patte blanche pour y passer la soirée et trouver grâce aux yeux de videurs qui ne laissent entrer que des clients triés sur le volet. En dépit de l’islamisation croissante de la société dont se plaignent les détracteurs du président Recep Tayyip Erdogan depuis que son parti est au pouvoir, le club Reina est resté l’un des repaires incontournables de la jet-set turque et des fêtards pas trop regardants sur la dépense.
C’est ce que pensent pour l’heure les autorités, mais les témoins parlent de plusieurs attaquants.