Elle avait survécu à un crash et à 10 km de chute... L'hôtesse de l'air Vesna Vulovic est décédée
DECES En 1972, la Serbe avait été la seule survivante de l'explosion d'un DC-9 et avait obtenu, sans le vouloir, le record de «la plus longue chute libre sans parachute»...
Sa chute vertigineuse il y a plus de 44 ans avait fait d’elle une véritable héroïne dans le monde entier. En 1972, Vesna Vulovic, l’hôtesse de l’air serbe, avait survécu miraculeusement au crash d’un vol de la compagnie serbe JAT après avoir fait une chute de plus de 10 000 m. Elle a été retrouvée morte, mercredi, dans son appartement de Belgrade.
L’histoire de Vesna Vulovic avait fait le tour du monde. Son exploit involontaire lui avait même valu un record du monde validé par le Guinness Book, celui de « la plus longue chute libre sans parachute ». Un saut qui n’a pas été sans conséquence sur la santé de la Serbe, âgée de 22 ans à l’époque.
Le DC-9 se désintègre au-dessus de ce qui s’appelait encore la Tchécoslovaquie
L’hôtesse de l’air racontera plus tard qu’elle n’aurait jamais dû voler sur ce Copenhague-Belgrade du 26 janvier 1972, puisqu’elle avait été confondue avec une homonyme par sa hiérarchie, rapportait mercredi Le Parisienen revenant sur cette histoire hors norme.
Après une heure de vol, le DC-9 s’était désintégré au-dessus de ce qui s’appelait encore la Tchécoslovaquie. Selon l’enquête officielle, l’explosion est due a une bombe placée par un terroriste croate. Ensuite, ce sera une chute de 10.160 mètres et le trou noir pour Vesna Vulovic, qui ne se souvient de rien.
Vingt-sept jours de coma
Seule survivante parmi les 28 occupants de l’appareil, l’hôtesse s’est réveillée sur un lit d’hôpital après vingt-sept jours de coma. La chute libre l’a considérablement blessée : deux jambes et des côtes cassées, le crâne et plusieurs vertèbres fracturées, ainsi que le bassin broyé.
Difficile d’expliquer comment celle qui est devenue une héroïne nationale a pu réchapper à une telle chute. Contrairement aux autres occupants de l’avion, qui auraient été aspirés en dehors de la carlingue, l’hôtesse de l’air aurait été projetée à l’arrière de l’appareil et protégée durant sa chute par une partie du fuselage. La neige aurait amorti ensuite la chute du morceau de l’avion dans lequel elle se trouvait.
Elle avait repris du service
Si certains veulent bien accepter cette explication, d’autres estiment que cette histoire mérite une révision. Selon une contre-enquête datant de 2009, l’explosion de l’avion serait due à un tir de l’armée tchécoslovaque… à moins de 1.000 m d’altitude et non à plus de 10 000 m comme l’indique l’enquête officielle.
La chute de Vesna Vulovic serait moins conséquente, mais sa survie n’en serait pas moins surprenante. Toujours est-il que l’hôtesse de l’air a enduré six mois de plâtre et a été hospitalisée pendant plus d’un an… avant de reprendre tranquillement du service pour une autre compagnie.