Attentat à Berlin: Qui est le conducteur polonais retrouvé mort?

PORTRAIT Le conducteur polonais de 37 ans a été découvert, mort, après l'attaque du marché de Noël à Berlin...

20 Minutes avec AFP
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Des fleurs déposées au marché de Noël à Berlin au lendemain de l'attentat qui a fait 12 morts et 48 blessés, le 20 décembre 2016
Des fleurs déposées au marché de Noël à Berlin au lendemain de l'attentat qui a fait 12 morts et 48 blessés, le 20 décembre 2016 — Markus Schreiber/AP/SIPA

Qui était le conducteur polonais retrouvé mort dans la cabine du camionà l’origine de l’attentat de Berlin ? Le transporteur pour qui il travaillait a donné mardi des informations sur cette victime de 37 ans, qui laisse une femme et un fils de 17 ans.

L’homme était un costaud de 120 kilos, mesurant 183 centimètres, a dit aux médias polonais Ariel Zurawski, patron d’une société de transports installé près de Gryfino, dans le nord-ouest de la Pologne. Le mort était son cousin, qu’il connaissait depuis l’enfance.

Dans son entreprise, le conducteur est surnommé « l’inspecteur » car il observait toujours scrupuleusement les pauses imposées par la loi aux transporteurs. « Dans la boîte, on l’appelait "Inspecteur", tellement il était strict. C’était un homme bon », a souligné Ariel Zurawski.

Un homme costaud et « strict »

Sur la route depuis une semaine et demie, le conducteur était arrivé à Berlin d’Italie pour décharger 24 tonnes d’éléments en acier. Arrivé sur place, la société destinataire avait remis l’opération au lendemain.

« Il voulait rentrer à tout prix jeudi au plus tard, pour acheter un cadeau à sa femme », a encore raconté l’entrepreneur. Il a donc stationné devant l’entrepôt du client, a dit le transporteur.

Appels à son épouse

Le conducteur a eu le dernier contact téléphonique avec sa femme vers 15 heures. Ils ont parlé peu, car elle était au travail. Ils devaient se reparler une heure plus tard, mais à 16h00, il ne répondait plus au téléphone.

Le patron a été appelé dans la nuit de lundi à mardi par la police polonaise pour identifier la victime sur une photo. « On y voyait des traces de coups, il était évident qu’il s’était battu. Son visage était ensanglanté, tuméfié. Il y avait une blessure à l’arme blanche », a-t-il raconté. « La police m’a dit qu’il y avait aussi une blessure par balle ».