Les avions du président sont localisables en temps réel sur un site internet

HIGH-TECH Sur le site Flight Aware apparaissent tous les plans de vols des avions empruntés par le président et ses ministres...

20 Minutes avec agence
Le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel dans un avion survolant, le 25 mars 2015, le site de Seyne-les-Alpes peu après le crash de l'avion de la Germanwings.
Le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel dans un avion survolant, le 25 mars 2015, le site de Seyne-les-Alpes peu après le crash de l'avion de la Germanwings. — Laurent Blevennec/AP/SIPA

Il s’agit d’une faille dans la sécurité du président de la République. Repérée par Europe 1, elle semble n’émouvoir personne du côté des services de protection français. Les déplacements en avion de François Hollande sont, en effet, repérables via Flight Aware. Le site publie les plans de vol des avions commerciaux et même des avions militaires transportant le chef de l’Etat, les ministres et les membres des plus hautes autorités.

 


 

Le « temps de passage calculé à la seconde près »

Ainsi Europe 1, captures d’écran à l’appui, prouve qu’elle a pu suivre de « A » à « Z » le vol de Manuel Valls de la Nouvelle-Calédonie au Japon, « 300 points de localisation » ayant été parfaitement identifiés sur l’ensemble du trajet. On y trouvait coordonnées géographiques et « temps de passage calculés à la seconde près », souligne Europe 1, qui publie son « suivi » de la trajectoire de l’avion présidentiel reliant Pékin et Séoul, le 3 novembre dernier.

Cette faille permet ainsi à n’importe quel internaute de repérer les trajets de François Hollande mais aussi du premier ministre indien ou de la présidente brésilienne Dilma Rousseff. Air Force One, le bolide de Barack Obama, ne semble pas concerné.

Changer les trajectoires au dernier moment

La radio assure que les services de protection français sont au courant de cette transparence fâcheuse et que pour la « contourner, les agents s’adaptent en ne respectant pas l’horaire de départ, ou en changeant les trajectoires au dernier moment par exemple ».

Reste que pour mettre un terme à ce pistage gênant, il suffirait aux autorités françaises de demander à Flight Aware de ne pas publier leurs plans de vol. Ce qui n’a jamais été fait.